HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Premier Alcibiade

Page 107

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[107] (107a) (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Πότερον οὖν, ὅταν περὶ γραμμάτων Ἀθηναῖοι βουλεύωνται, πῶς ἂν ὀρθῶς γράφοιεν, τότε ἀναστήσῃ αὐτοῖς συμβουλεύσων; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Μὰ Δί´ οὐκ ἔγωγε. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἀλλ´ ὅταν περὶ κρουμάτων ἐν λύρᾳ; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὐδαμῶς. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐδὲ μὴν οὐδὲ περὶ παλαισμάτων γε εἰώθασι βουλεύεσθαι ἐν τῇ ἐκκλησίᾳ. (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὐ μέντοι. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ὅταν οὖν περὶ τίνος βουλεύωνται; οὐ γάρ που ὅταν γε περὶ οἰκοδομίας. (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὐ δῆτα. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οἰκοδόμος γὰρ ταῦτά γε σοῦ βέλτιον συμβουλεύσει. (107b) (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ναί. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐδὲ μὴν ὅταν περὶ μαντικῆς βουλεύωνται; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὔ. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Μάντις γὰρ αὖ ταῦτα ἄμεινον σύ. (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ναί. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἐάν τέ γε σμικρὸς μέγας , ἐάν τε καλὸς αἰσχρός, ἔτι τε γενναῖος ἀγεννής. (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Πῶς γὰρ οὔ; (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Εἰδότος γὰρ οἶμαι περὶ ἑκάστου συμβουλή, καὶ οὐ πλουτοῦντος. (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Πῶς γὰρ οὔ; (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἀλλ´ ἐάντε πένης ἐάντε πλούσιος παραινῶν, οὐδὲν διοίσει Ἀθηναίοις ὅταν περὶ τῶν ἐν τῇ πόλει βουλεύωνται, (107c) πῶς ἂν ὑγιαίνοιεν, ἀλλὰ ζητήσουσιν ἰατρὸν εἶναι τὸν σύμβουλον. (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Εἰκότως γε. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ὅταν οὖν περὶ τίνος σκοπῶνται, τότε σὺ ἀνιστάμενος ὡς συμβουλεύσων ὀρθῶς ἀναστήσῃ; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ὅταν περὶ τῶν ἑαυτῶν πραγμάτων, Σώκρατες. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Τῶν περὶ ναυπηγίας λέγεις, ὁποίας τινὰς χρὴ αὐτοὺς τὰς ναῦς ναυπηγεῖσθαι; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὐκ ἔγωγε, Σώκρατες. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ναυπηγεῖν γὰρ οἶμαι οὐκ ἐπίστασαι. τοῦτ´ αἴτιον ἄλλο τι; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὔκ, ἀλλὰ τοῦτο. (107d) (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἀλλὰ περὶ ποίων τῶν ἑαυτῶν λέγεις πραγμάτων ὅταν βουλεύωνται; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ὅταν περὶ πολέμου, Σώκρατες, περὶ εἰρήνης ἄλλου του τῶν τῆς πόλεως πραγμάτων. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἆρα λέγεις ὅταν βουλεύωνται πρὸς τίνας χρὴ εἰρήνην ποιεῖσθαι καὶ τίσιν πολεμεῖν καὶ τίνα τρόπον; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ναί. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Χρὴ δ´ οὐχ οἷς βέλτιον; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ναί. (107e) (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Καὶ τόθ´ ὁπότε βέλτιον; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Πάνυ γε. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Καὶ τοσοῦτον χρόνον ὅσον ἄμεινον; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ναί. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Εἰ οὖν βουλεύοιντο Ἀθηναῖοι τίσιν χρὴ προσπαλαίειν καὶ τίσιν ἀκροχειρίζεσθαι καὶ τίνα τρόπον, σὺ ἄμεινον ἂν συμβουλεύοις παιδοτρίβης; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) παιδοτρίβης δήπου. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἔχεις οὖν εἰπεῖν πρὸς τί ἂν βλέπων παιδοτρίβης συμβουλεύσειεν οἷς δεῖ προσπαλαίειν καὶ οἷς μή, καὶ ὁπότε καὶ ὅντινα τρόπον; λέγω δὲ τὸ τοιόνδε· ἆρα τούτοις δεῖ προσπαλαίειν οἷς βέλτιον, οὔ; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ναί. [107] (SOCRATE) CHAPITRE IV. — En ce cas, est-ce lorsque les Athéniens délibéreront sur la manière d’écrire correctement que tu te lèveras pour les conseiller ? (ALCIBIADE) Non, par Zeus, non. (SOCRATE) Alors c’est quand ils délibéreront sur la manière de toucher de la lyre ? (ALCIBIADE) Nullement. (SOCRATE) Mais ils n’ont pas non plus l’habitude de délibérer sur les exercices de la palestre dans l’assemblée. (ALCIBIADE) Non, assurément. (SOCRATE) Sur quoi donc attendras-tu qu’ils délibèrent ? Ce n’est sans doute pas sur des constructions ? (ALCIBIADE) Non, sûrement. (SOCRATE) Car un architecte les conseillera mieux que toi sur ce point. (ALCIBIADE) Oui. (SOCRATE) Ce ne sera pas non plus quand ils délibéreront sur un point de divination. (ALCIBIADE) Non. (SOCRATE) Car sur ce point encore, un devin leur donnera de meilleurs avis que toi. (ALCIBIADE) Oui. (SOCRATE) Et cela, qu’il soit petit ou grand, beau ou laid, de haute ou de basse naissance. (ALCIBIADE) Sans difficulté. (SOCRATE) Car c’est à l’homme qui sait, je pense, qu’il appartient de donner des conseils sur chaque question, et non au riche. (ALCIBIADE) Cela est hors de doute. (SOCRATE) Mais que le conseiller soit pauvre ou qu’il soit riche, peu importera aux Athéniens, quand ils délibéreront sur la santé publique : c’est à un médecin qu’ils demanderont conseil. (ALCIBIADE) Naturellement. (SOCRATE) Sur quoi faudra-t-il donc qu’ils délibèrent pour que tu te lèves et leur donnes de bons conseils ? (ALCIBIADE) Sur leurs propres affaires, Socrate. (SOCRATE) Veux-tu parler des constructions navales, quand ils se demandent quelle sorte de vaisseaux ils doivent faire construire ? (ALCIBIADE) Non pas, Socrate. (SOCRATE) C’est qu’en effet tu ne sais pas, je crois, construire un vaisseau. Est-ce pour cette raison que tu t’abstiendras, ou y en a-t-il une autre ? (ALCIBIADE) Non, c’est pour celle-là. (SOCRATE) Mais sur lesquelles de leurs affaires veux-tu qu’ils délibèrent pour intervenir ? (ALCIBIADE) Sur la guerre ou sur la paix, Socrate, ou sur quelque autre affaire d’Etat. (SOCRATE) Veux-tu dire quand ils délibéreront avec qui il faut conclure la paix, à qui il faut faire la guerre et comment ? (ALCIBIADE) Oui. (SOCRATE) Et s’il faut la faire, n’est-ce pas à ceux à qui il vaut mieux la faire ? (ALCIBIADE) Si. (SOCRATE) Et au moment où c’est le mieux ? (ALCIBIADE) Certainement. (SOCRATE) Et aussi longtemps que cela vaut mieux ? (ALCIBIADE) Oui. (SOCRATE) Maintenant, si les Athéniens délibéraient contre qui il faut lutter à bras-le-corps, contre qui lutter avec les mains, et de quelle manière, est-ce toi ou le maître de palestre qui leur donnerait de meilleurs conseils ? (ALCIBIADE) C’est le maître de palestre assurément. (SOCRATE) Peux-tu me dire ce que le maître de palestre aurait en vue en leur indiquant avec qui il faut ou ne faut pas lutter, à quel moment et de quelle manière ? Je m’explique avec qui faut-il lutter ? n’est-ce pas avec qui cela est le mieux ? oui ou non ? (ALCIBIADE) Oui.


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Dernière mise à jour : 19/04/2007