HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre VIII

Chapitre 27b

  Chapitre 27b

[8,27b] (9) Μεγαλοπολίταις δὲ ἐς τὴν Θηβαίων συμμαχίαν ἐγγραφεῖσιν ἀπὸ Λακεδαιμονίων δεῖμα ἦν οὐδέν. ὡς δὲ ἐς τὸν πόλεμον τὸν ἱερὸν ὀνομασθέντα οἱ Θηβαῖοι κατέστησαν καὶ αὐτοῖς ἐπέκειντο οἱ Φωκεῖς, τήν τε ὅμορον τῇ Βοιωτῶν ἔχοντες καὶ ὄντες οὐκ ἀδύνατοι χρήμασιν ἅτε τὸ ἱερὸν τὸ ἐν Δελφοῖς κατειληφότες, (10) τηνικαῦτα οἱ Λακεδαιμόνιοι προθυμίας μὲν {οὖν} ἕνεκα Ἀρκάδας τε ἂν τοὺς ἄλλους καὶ τοὺς Μεγαλοπολίτας ἐποίησαν ἀναστάτους, ἀμυνομένων δὲ τῶν τότε οὐκ ἀθύμως καὶ ἅμα τῶν περιοίκων ἀπροφασίστως σφίσιν ἐπικουρούντων, λόγου μὲν συνέπεσεν οὐδὲν ἄξιον γενέσθαι παρὰ οὐδετέρων· Φίλιππον δὲ τὸν Ἀμύντου καὶ Μακεδόνων τὴν ἀρχὴν οὐχ ἥκιστα αὐξηθῆναι τὸ ἔχθος τὸ Ἀρκάδων ἐς Λακεδαιμονίους ἐποίησε, καὶ Ἕλλησιν ἐν Χαιρωνείᾳ καὶ αὖθις περὶ Θεσσαλίαν τοῦ ἀγῶνος οὐ μετέσχον οἱ Ἀρκάδες. (11) χρόνον δὲ οὐ μετὰ πολὺν Ἀριστόδημος Μεγαλοπολίταις ἀνέφυ τύραννος, Φιγαλεὺς μὲν γένος καὶ υἱὸς Ἀρτύλα, ποιησαμένου δὲ αὐτὸν Τριταίου τῶν οὐκ ἀδυνάτων ἐν Μεγάλῃ πόλει· τούτῳ τῷ Ἀριστοδήμῳ καὶ τυραννοῦντι ἐξεγένετο ὅμως ἐπικληθῆναι Χρηστῷ. ἐπὶ τούτου τυραννοῦντος ἐσβάλλουσιν ἐς τὴν Μεγαλοπολῖτιν στρατιᾷ Λακεδαιμόνιοι καὶ τοῦ βασιλέως Κλεομένους πρεσβύτατος τῶν παίδων Ἀκρότατος· ἐγενεαλόγησα δὲ ἤδη τά τε ἐς τοῦτον καὶ ἐς τὸ πᾶν γένος τῶν ἐν Σπάρτῃ βασιλέων. γενομένης δὲ ἰσχυρᾶς μάχης καὶ ἀποθανόντων πολλῶν παρ´ ἀμφοτέρων κρατοῦσιν οἱ Μεγαλοπολῖται τῇ συμβολῇ· καὶ ἄλλοι τε διεφθάρησαν Σπαρτιατῶν καὶ Ἀκρότατος, οὐδέ οἱ τὴν πατρῴαν παραλαβεῖν ἐξεγένετο ἀρχήν. (12) μετὰ δὲ Ἀριστόδημον τελευτήσαντα δύο μάλιστα ὕστερον γενεαῖς ἐτυράννησε Λυδιάδης, οἴκου μὲν οὐκ ἀφανοῦς, φύσιν δὲ φιλότιμος ὢν καὶ οὐχ ἥκιστα, ὡς ἐπέδειξεν ὕστερον, καὶ φιλόπολις. ἔσχε μὲν γὰρ ἔτι νέος ὢν τὴν ἀρχήν· ἐπεὶ δὲ ἤρχετο φρονεῖν, κατέπαυεν ἑαυτὸν ἑκὼν τυραννίδος, καίπερ ἐς τὸ ἀσφαλὲς ἤδη οἱ τῆς ἀρχῆς καθωρμισμένης. Μεγαλοπολιτῶν δὲ συντελούντων ἤδη τότε ἐς τὸ Ἀχαϊκόν, Λυδιάδης ἔν τε αὐτοῖς Μεγαλοπολίταις καὶ ἐν τοῖς πᾶσιν Ἀχαιοῖς ἐγένετο οὕτω δόκιμος ὡς Ἀράτῳ παρισωθῆναι τὰ ἐς δόξαν. (13) Λακεδαιμόνιοι δὲ αὐτοί τε πανδημεὶ καὶ τῆς οἰκίας βασιλεὺς τῆς ἑτέρας Ἆγις Εὐδαμίδου στρατεύουσιν ἐπὶ Μεγάλην πόλιν παρασκευῇ μείζονι καὶ ἀξιολογωτέρᾳ τῆς ὑπὸ Ἀκροτάτου συναχθείσης· καὶ μάχῃ τε ἐπεξελθόντας τοὺς Μεγαλοπολίτας ἐνίκησαν καὶ μηχάνημα ἰσχυρὸν προσάγοντες τῷ τείχει τὸν πύργον τὸν ταύτῃ δι´ αὐτοῦ σείουσι καὶ ἐς τὴν ὑστεραίαν καταρρίψειν τῷ μηχανήματι ἤλπιζον. (14) ἔμελλε δὲ ἄρα οὐχ Ἕλλησιν Βορέας ἔσεσθαι μόνον τοῖς πᾶσιν ὄφελος, τοῦ Μήδων ναυτικοῦ ταῖς Σηπιάσι προσράξας τὰς πολλάς, ἀλλὰ καὶ Μεγαλοπολίτας ἄνεμος οὗτος ἐρρύσατο μὴ ἁλῶναι· κατέλυσέ τε γὰρ τὸ μηχάνημα τοῦ Ἄγιδος καὶ διεφόρησεν ἐς ἀπώλειαν παντελῆ βιαίῳ τῷ πνεύματι ὁμοῦ καὶ συνεχεῖ. δὲ Ἆγις ὅτῳ τὰ ἐκ τοῦ Βορέου μὴ ἑλεῖν τὴν Μεγαλόπολιν ἐγένετο ἐμποδών, ἔστιν τὴν ἐν Ἀχαΐᾳ Πελλήνην ἀφαιρεθεὶς ὑπὸ Ἀράτου καὶ Σικυωνίων καὶ ὕστερον πρὸς Μαντινείᾳ χρησάμενος τῷ τέλει. (15) μετὰ δὲ οὐ πολὺν χρόνον Κλεομένης Λεωνίδου Μεγαλόπολιν κατέλαβεν ἐν σπονδαῖς. Μεγαλοπολιτῶν δὲ οἱ μὲν ἐν τῇ νυκτὶ εὐθὺς τότε ἀμύνοντες τῇ πατρίδι ἐπεπτώκεσαν, ἔνθα καὶ Λυδιάδην ἀγωνιζόμενον ἀξίως λόγου κατέλαβεν ἐν τῇ μάχῃ τὸ χρεών· τοὺς δὲ αὐτῶν Φιλοποίμην Κραύγιδος ὅσον τε τὰ δύο μέρη τῶν ἐν ἡλικίᾳ καὶ παῖδας ἅμα ἔχων καὶ γυναῖκας διέφυγεν ἐς τὴν Μεσσηνίαν. (16) Κλεομένης δὲ τούς τε ἐγκαταληφθέντας ἐφόνευε καὶ κατέσκαπτέ τε καὶ ἔκαιε τὴν πόλιν. Μεγαλοπολῖται μὲν δὴ τρόπον ὁποῖον ἀνεσώσαντο τὴν αὑτῶν καὶ ὁποῖα κατελθοῦσιν αὖθις ἐπράχθη σφίσι, δηλώσει τοῦ λόγου μοι τὰ ἐς Φιλοποίμενα· Λακεδαιμονίων δὲ τῷ δήμῳ τοῦ τῶν Μεγαλοπολιτῶν παθήματος μέτεστιν αἰτίας οὐδέν, ὅτι σφίσιν ἐκ βασιλείας μετέστησεν ἐς τυραννίδα Κλεομένης τὴν πολιτείαν. (17) Μεγαλοπολίταις δὲ καὶ Ἡραιεῦσι κατὰ τὰ εἰρημένα ἤδη μοι τοῦ Βουφάγου ποταμοῦ περὶ τὰς πηγάς εἰσιν ὅροι τῆς χώρας. γενέσθαι δὲ τῷ ποταμῷ τὸ ὄνομα ἀπὸ Βουφάγου φασὶν ἥρωος, εἶναι δὲ Ἰαπετοῦ τε παῖδα αὐτὸν καὶ Θόρνακος. ταύτην καὶ ἐν τῇ Λακωνικῇ Θόρνακα ὀνομάζουσι. λέγουσι δὲ καὶ ὡς ἐν Φολόῃ τῷ ὄρει τοξεύσειεν Ἄρτεμις Βουφάγον ἔργα τολμήσαντα οὐχ ὅσια ἐς τὴν θεόν. [8,27b] (9) Les Mégalopolitains ayant fait une étroite alliance avec les Thébains, n'eurent plus rien à craindre de la part des Lacédémoniens. Mais cette sécurité ne dura pas longtemps. Car dès que les Lacédémoniens virent les Thébains engagés dans la guerre sacrée (ainsi la nomme-t-on) et attaqués par les Phocéens qui étaient soutenus par leurs voisins les Béotiens et qui ne manquaient pas d'argent parce qu'ils avaient pillé le temple de Delphes, (10) aussitôt ils déclarèrent la guerre aux Arcadiens en général, et surtout à ceux de Mégalopolis. Ceux-ci se défendirent si bien, et furent secourus si à propos par tous les peuples d'alentour, qu'il ne se passa rien de considérable de part ni d'autre. Il faut convenir que les Arcadiens par leur animosité contre Sparte contribuèrent beaucoup à l'agrandissement de Philippe et de la puissance macédonienne; car ils ne se trouvèrent ni à la bataille de Chéronée avec les autres Grecs, ni au combat qui se donna ensuite en Thessalie. (11) Quelque temps après il s'éleva parmi eux un tyran nommé Aristodémos, Phigalien de naissance, fils d'Artylas, et que Tritaios un des plus riches citoyens de Mégalopolis avait adopté; pour comble de bonheur malgré sa tyrannie, il était en si grande réputation de vertu, qu'on le surnommait l'homme de bien. Sous la domination d'Aristodémos Akrotatos à la tête d'une armée de Lacédémoniens fit une irruption dans le pays des Mégalopolitains; Akrotatos était l'aîné des fils de Cléomène dont j'ai rapporté la généalogie comme celles de tous les rois de Sparte. Il y eut un grand combat entre ces deux peuples et beaucoup de monde tué des deux côtés; cependant les Arcadiens eurent l'avantage. Akrotatos périt en cette occasion avec un grand nombre de Lacédémoniens; ainsi ce malheureux prince ne succéda point à son père. (12) Deux générations après la mort d'Aristodémos, Lydiadès usurpa aussi la souveraine autorité; c'était un homme obscur, mais qui avait des sentiments élevés, et qui aimait sa patrie, comme il en donna des marques. Car jeune encore il s'était emparé du gouvernement, et quand il eut plus d'âge et plus d'expérience, il s'en démit volontairement, quoique sa domination fût bien établie. Ensuite les Mégalopolitains étant entrés dans la ligue d'Achaïe, Lydiadès se fit tellement estimer des Achéens et de ses compatriotes que tous le comparaient à Aratos. (13) À quelque temps de là les Lacédémoniens sous la conduite d'Agis fils d'Eudamidas, roi de Sparte, mais de l'autre maison, après des préparatifs de guerre extraordinaires et beaucoup plus grands que n'avaient été les derniers sous Akrotatos, vinrent attaquer les Mégalopolitains, les taillèrent en pièces, et mirent le siège devant Mégalopolis. Déjà ils avaient approché des murs une énorme machine avec laquelle ils ébranlaient la tour, et ils espéraient que dès le lendemain cette tour serait renversée. (14) Mais il était de la destinée des Grecs d'être sauvés plus d'une fois par le vent de Borée; car ce même vent qui avait fait échouer une partie de la flotte des Perses contre les écueils de la côte de Sépias, empêcha aussi que Mégalopolis ne fût prise; sa violence fut si grande et si continuelle qu'elle abattit et brisa la machine de guerre en laquelle les ennemis avaient toute leur espérance. Le roi Agis à qui Borée joua un si mauvais tour est celui-là même sur qui Aratos, général des Sicyoniens, prit la ville de Pellène en Achaïe, et qui depuis fut tué au combat de Mantinée. (15) Enfin peu d'années après, Cléomène, fils de Léonidas, sans aucun égard pour la foi des traités, se rendit maître de Mégalopolis par surprise. Nombre d'habitants étant accourus la nuit à la défense des remparts furent tués en combattant pour leur patrie; et Lydiadès entre autres après avoir fait tout ce que l'on pouvait attendre de son grand courage, eut une fin digne de la mémoire de tous les siècles. Philopoimen, fils de Kraugis, rassembla les deux tiers du peuple tant hommes que femmes et enfants, et se retira avec eux en Messénie. (16) Tout le reste fut passé au fil de l'épée; Cléomène rasa la ville jusqu'aux fondations et y mit le feu. Comment dans la suite les Mégalopolitains y étant rentrés la rebâtirent, et ce qu'ils firent après leur rétablissement, c'est ce que je me réserve de dire lorsque je parlerai de Philopoimen. Cependant il faut rendre justice aux Lacédémoniens; le sac de Mégalopolis ne leur doit pas être imputé, mais uniquement à Cléomène qui gouvernait despotiquement alors, et qui de roi de Sparte s'en était fait le tyran. (17) Les sources de la rivière Bouphagos, comme j'ai dit, marquent la frontières entre les territoires d'Héraia et de Mégalopolis. On tient que ce fleuve a pris son nom du héros Bouphagos, qui était fils de Japet et de Thornax. La mémoire de Thornax est célèbre aussi parmi les Lacédémoniens. Quant à Bouphagos, on dit que Diane le tua à coups de flèches sur le mont Pholoé, pour le punir d'avoir voulu commettre des actes impies envers elle.


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Dernière mise à jour : 1/02/2007