HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Iliade, chant III

Vers 400-461

  Vers 400-461

[3,400] πῄ με προτέρω πολίων εὖ ναιομενάων
ἄξεις, Φρυγίης Μῃονίης ἐρατεινῆς,
εἴ τίς τοι καὶ κεῖθι φίλος μερόπων ἀνθρώπων·
οὕνεκα δὴ νῦν δῖον Ἀλέξανδρον Μενέλαος
νικήσας ἐθέλει στυγερὴν ἐμὲ οἴκαδἄγεσθαι,
405 τοὔνεκα δὴ νῦν δεῦρο δολοφρονέουσα παρέστης;
ἧσο παραὐτὸν ἰοῦσα, θεῶν δἀπόεικε κελεύθου,
μηδἔτι σοῖσι πόδεσσιν ὑποστρέψειας Ὄλυμπον,
ἀλλαἰεὶ περὶ κεῖνον ὀΐζυε καί φύλασσε,
εἰς κέ σ ἄλοχον ποιήσεται γε δούλην.
410 Κεῖσε δἐγὼν οὐκ εἶμι· νεμεσσητὸν δέ κεν εἴη·
κείνου πορσανέουσα λέχος· Τρῳαὶ δέ μὀπίσσω
πᾶσαι μωμήσονται· ἔχω δἄχεἄκριτα θυμῷ.
Τὴν δὲ χολωσαμένη προσεφώνεε δῖἈφροδίτη·
μή μἔρεθε σχετλίη, μὴ χωσαμένη σε μεθείω,
415 τὼς δέ σἀπεχθήρω ὡς νῦν ἔκπαγλἐφίλησα,
μέσσῳ δἀμφοτέρων μητίσομαι ἔχθεα λυγρὰ
Τρώων καὶ Δαναῶν, σὺ δέ κεν κακὸν οἶτον ὄληαι.
Ὣς ἔφατ᾽, ἔδεισεν δἙλένη Διὸς ἐκγεγαυῖα,
βῆ δὲ κατασχομένη ἑανῷ ἀργῆτι φαεινῷ
420 σιγῇ, πάσας δὲ Τρῳὰς λάθεν· ἦρχε δὲ δαίμων.
Αἳ δὅτἈλεξάνδροιο δόμον περικαλλέἵκοντο,
ἀμφίπολοι μὲν ἔπειτα θοῶς ἐπὶ ἔργα τράποντο,
δεἰς ὑψόροφον θάλαμον κίε δῖα γυναικῶν.
Τῇ δἄρα δίφρον ἑλοῦσα φιλομειδὴς Ἀφροδίτη
425 ἀντίἈλεξάνδροιο θεὰ κατέθηκε φέρουσα·
ἔνθα κάθιζἙλένη κούρη Διὸς αἰγιόχοιο
ὄσσε πάλιν κλίνασα, πόσιν δἠνίπαπε μύθῳ·
ἤλυθες ἐκ πολέμου· ὡς ὤφελες αὐτόθὀλέσθαι
ἀνδρὶ δαμεὶς κρατερῷ, ὃς ἐμὸς πρότερος πόσις ἦεν.
430 μὲν δὴ πρίν γεὔχεἀρηϊφίλου Μενελάου
σῇ τε βίῃ καὶ χερσὶ καὶ ἔγχεϊ φέρτερος εἶναι·
ἀλλἴθι νῦν προκάλεσσαι ἀρηΐφιλον Μενέλαον
ἐξαῦτις μαχέσασθαι ἐναντίον· ἀλλά σἔγωγε
παύεσθαι κέλομαι, μηδὲ ξανθῷ Μενελάῳ
435 ἀντίβιον πόλεμον πολεμίζειν ἠδὲ μάχεσθαι
ἀφραδέως, μή πως τάχὑπαὐτοῦ δουρὶ δαμήῃς.
Τὴν δὲ Πάρις μύθοισιν ἀμειβόμενος προσέειπε·
μή με γύναι χαλεποῖσιν ὀνείδεσι θυμὸν ἔνιπτε·
νῦν μὲν γὰρ Μενέλαος ἐνίκησεν σὺν Ἀθήνῃ,
440 κεῖνον δαὖτις ἐγώ· πάρα γὰρ θεοί εἰσι καὶ ἡμῖν.
Ἀλλἄγε δὴ φιλότητι τραπείομεν εὐνηθέντε·
οὐ γάρ πώ ποτέ μὧδέ γἔρως φρένας ἀμφεκάλυψεν,
οὐδὅτε σε πρῶτον Λακεδαίμονος ἐξ ἐρατεινῆς
ἔπλεον ἁρπάξας ἐν ποντοπόροισι νέεσσι,
445 νήσῳ δἐν Κραναῇ ἐμίγην φιλότητι καὶ εὐνῇ,
ὥς σεο νῦν ἔραμαι καί με γλυκὺς ἵμερος αἱρεῖ.
ῥα, καὶ ἄρχε λέχος δὲ κιών· ἅμα δεἵπετἄκοιτις.
Τὼ μὲν ἄρἐν τρητοῖσι κατεύνασθεν λεχέεσσιν,
Ἀτρεΐδης δἀνὅμιλον ἐφοίτα θηρὶ ἐοικὼς
[3,400] Plus loin encore, vers quelle ville bien établie m'emmèneras-tu, dans la Phrygie ou la Méonie aimable, si, là aussi, tu as quelqu'ami, parmi les hommes doués de la parole? Parce que maintenant, ayant vaincu le divin Alexandre, Ménélas veut, quoiqu'odieuse, m'emmener chez lui, te voilà ici à combiner des ruses? Va près d'Alexandre, renonce aux chemins des dieux; de tes pieds ne retourne plus à l'Olympe; sans cesse, plains-le, et garde-le, jusqu'à ce qu'il fasse de toi sa femme, ou son esclave. Pour moi, je n'irai pas là-bas — ce serait indigne — pour arranger et partager son lit. Les Troyennes, par derrière, toutes, me railleraient. Et j'ai au coeur des douleurs infinies. » Courroucée, la divine Aphrodite répondit : « Ne m'irrite pas, misérable ! Crains qu'en ma colère je ne t'abandonne, et ne te haïsse aussi étonnamment que je t'ai aimée; qu'entre les deux partis je ne trame des haines funestes, — entre les Troyens et !es Danaens, — et que, toi, tu ne périsses, par un mauvais destin. » Eile dit, et effraya Hélène, fille de Zeus. Elle alla, ayant abaissé son voile d'une blancheur éclatante, en silence, et aucune des Troyennes ne la vit partir : devant elle marchait la divinité. Quand elles furent arrivées au palais splendide d'Alexandre, les servantes retournèrent vite à leur travail; et elle alla dans la chambre au plafond élevé, divine entre les femmes. Ayant pour elle pris un siège. Aphrodite amie des sourires vint le placer en face d'Alexandre. Là s'assit Hélène, fille de Zeus porte-égide, en détournant les yeux, et elle apostropha son mari : « Tu es revenu du combat. Que n'y as-tu péri, dompté par un homme robuste, qui fut mon premier mari ! Avant, tu te vantais de l'emporter, sur Ménélas aimé d'Arès, par ta force, ta main, ta pique. Va donc maintenant provoquer Ménélas aimé d'Arès à un nouveau combat, face à face ! Mais non, tiens-t'en là, je te le conseille, ne va pas, face au blond Ménélas, livrer et combattre un combat insensé, de peur d'être dompté par sa lance » Pâris lui répondit : « Femme, avec ces dures injures ne blâme pas mon courage. Maintenant Ménélas m'a vaincu, avec l'aide d'Athénè; demain, ce sera mon tour; car des dieux nous aident, nous aussi. Mais viens goûtons de tendres joies sur cette couche. Jamais l'amour n'envahit mes sens (même quand, au début, quittant l'aimable Lacédémone, je t'enlevai, sur mes vaisseaux coureurs de mer, et que, dans l'île de Cranae, je m'unis à toi par la tendresse et la couche) autant que je t'aime aujourd'hui, et qu'un doux désir me saisit. » Il dit, et le premier alla au lit Sa femme 1'y suivit. Tous deux se couchèrent donc dans le lit ciselé à jour, tandis que l'Atride courait dans la foule comme un fauve,
[3,450] εἴ που ἐσαθρήσειεν Ἀλέξανδρον θεοειδέα.
Ἀλλοὔ τις δύνατο Τρώων κλειτῶν τἐπικούρων
δεῖξαι Ἀλέξανδρον τότἀρηϊφίλῳ Μενελάῳ·
οὐ μὲν γὰρ φιλότητί γἐκεύθανον εἴ τις ἴδοιτο·
ἶσον γάρ σφιν πᾶσιν ἀπήχθετο κηρὶ μελαίνῃ.
455 Τοῖσι δὲ καὶ μετέειπεν ἄναξ ἀνδρῶν Ἀγαμέμνων·
κέκλυτέ μευ Τρῶες καὶ Δάρδανοι ἠδἐπίκουροι·
νίκη μὲν δὴ φαίνετἀρηϊφίλου Μενελάου,
ὑμεῖς δἈργείην Ἑλένην καὶ κτήμαθἅμαὐτῇ
ἔκδοτε, καὶ τιμὴν ἀποτινέμεν ἥν τινἔοικεν,
460 τε καὶ ἐσσομένοισι μετἀνθρώποισι πέληται.
461 Ὣς ἔφατἈτρεΐδης, ἐπὶ δᾔνεον ἄλλοι Ἀχαιοί.
[3,450] cherchant à apercevoir Alexandre semblable à un dieu. Mais aucun des Troyens ni de leurs illustres alliés ne pouvait, alors, montrer Alexandre à Ménélas aimé d'Arès. Et ils ne l'auraient pas caché avec tendresse, s'ils l'avaient vu car tous le détestaient comme la noire divinité. Alors Agamemnon, roi de guerriers déclara "Écoutez-moi, Troyens, Dardaniens, Alliés ! La victoire est évidemment à Ménélas aimé d'Arès. Livrez donc 1'argienne Hélène, et ses biens avec elle, et payez-nous un prix convenable, dont le souvenir reste même chez les hommes à venir. » Ainsi parla l'Atride, et les autres Achéens l'approuvèrent.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 14/10/2005