HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Iliade, chant III

Vers 300-349

  Vers 300-349

[3,300] ὧδέ σφἐγκέφαλος χαμάδις ῥέοι ὡς ὅδε οἶνος
αὐτῶν καὶ τεκέων, ἄλοχοι δἄλλοισι δαμεῖεν.
Ὣς ἔφαν, οὐδἄρα πώ σφιν ἐπεκραίαινε Κρονίων.
Τοῖσι δὲ Δαρδανίδης Πρίαμος μετὰ μῦθον ἔειπε·
κέκλυτέ μευ Τρῶες καὶ ἐϋκνήμιδες Ἀχαιοί·
305 ἤτοι ἐγὼν εἶμι προτὶ Ἴλιον ἠνεμόεσσαν
ἄψ, ἐπεὶ οὔ πω τλήσομἐν ὀφθαλμοῖσιν ὁρᾶσθαι
μαρνάμενον φίλον υἱὸν ἀρηϊφίλῳ Μενελάῳ·
Ζεὺς μέν που τό γε οἶδε καὶ ἀθάνατοι θεοὶ ἄλλοι
ὁπποτέρῳ θανάτοιο τέλος πεπρωμένον ἐστίν.
310 ῥα καὶ ἐς δίφρον ἄρνας θέτο ἰσόθεος φώς,
ἂν δἄρἔβαιναὐτός, κατὰ δἡνία τεῖνεν ὀπίσσω·
πὰρ δέ οἱ Ἀντήνωρ περικαλλέα βήσετο δίφρον.
Τὼ μὲν ἄρἄψορροι προτὶ Ἴλιον ἀπονέοντο·
Ἕκτωρ δὲ Πριάμοιο πάϊς καὶ δῖος Ὀδυσσεὺς
315 χῶρον μὲν πρῶτον διεμέτρεον, αὐτὰρ ἔπειτα
κλήρους ἐν κυνέῃ χαλκήρεϊ πάλλον ἑλόντες,
ὁππότερος δὴ πρόσθεν ἀφείη χάλκεον ἔγχος.
Λαοὶ δἠρήσαντο, θεοῖσι δὲ χεῖρας ἀνέσχον,
ὧδε δέ τις εἴπεσκεν Ἀχαιῶν τε Τρώων τε·
320 Ζεῦ πάτερ Ἴδηθεν μεδέων κύδιστε μέγιστε
ὁππότερος τάδε ἔργα μετἀμφοτέροισιν ἔθηκε,
τὸν δὸς ἀποφθίμενον δῦναι δόμον Ἄϊδος εἴσω,
ἡμῖν δαὖ φιλότητα καὶ ὅρκια πιστὰ γενέσθαι.
Ὣς ἄρἔφαν, πάλλεν δὲ μέγας κορυθαίολος Ἕκτωρ
325 ἂψ ὁρόων· Πάριος δὲ θοῶς ἐκ κλῆρος ὄρουσεν.
Οἳ μὲν ἔπειθἵζοντο κατὰ στίχας, ἧχι ἑκάστῳ
ἵπποι ἀερσίποδες καὶ ποικίλα τεύχεἔκειτο·
αὐτὰρ γἀμφὤμοισιν ἐδύσετο τεύχεα καλὰ
δῖος Ἀλέξανδρος Ἑλένης πόσις ἠϋκόμοιο.
330 Κνημῖδας μὲν πρῶτα περὶ κνήμῃσιν ἔθηκε
καλάς, ἀργυρέοισιν ἐπισφυρίοις ἀραρυίας·
δεύτερον αὖ θώρηκα περὶ στήθεσσιν ἔδυνεν
οἷο κασιγνήτοιο Λυκάονος· ἥρμοσε δαὐτῷ.
Ἀμφὶ δἄρὤμοισιν βάλετο ξίφος ἀργυρόηλον
335 χάλκεον, αὐτὰρ ἔπειτα σάκος μέγα τε στιβαρόν τε·
κρατὶ δἐπἰφθίμῳ κυνέην εὔτυκτον ἔθηκεν
ἵππουριν· δεινὸν δὲ λόφος καθύπερθεν ἔνευεν·
εἵλετο δἄλκιμον ἔγχος, οἱ παλάμηφιν ἀρήρει.
Ὣς δαὔτως Μενέλαος ἀρήϊος ἔντεἔδυνεν.
340 Οἳ δἐπεὶ οὖν ἑκάτερθεν ὁμίλου θωρήχθησαν,
ἐς μέσσον Τρώων καὶ Ἀχαιῶν ἐστιχόωντο
δεινὸν δερκόμενοι· θάμβος δἔχεν εἰσορόωντας
Τρῶάς θἱπποδάμους καὶ ἐϋκνήμιδας Ἀχαιούς.
Καί ἐγγὺς στήτην διαμετρητῷ ἐνὶ χώρῳ
345 σείοντἐγχείας ἀλλήλοισιν κοτέοντε.
Πρόσθε δἈλέξανδρος προΐει δολιχόσκιον ἔγχος,
καὶ βάλεν Ἀτρεΐδαο κατἀσπίδα πάντοσε ἴσην,
οὐδἔρρηξεν χαλκός, ἀνεγνάμφθη δέ οἱ αἰχμὴ
ἀσπίδἐνὶ κρατερῇ· δὲ δεύτερον ὄρνυτο χαλκῷ
[3,300] que leur cervelle se répande à terre comme ce vin, la leur et celle de leurs enfants, et que leurs femmes s'unissent à d'autres. » Ils dirent, mais le fils de Cronos n'accomplit nullement leur voeu. Priam issu de Dardanos dit alors : « Écoutez-moi, Troyens et Achéens aux beaux jambarts. Je vais, certes, retourner vers Ilion l'aérée, car je n'aurais pas le courage de voir le combat de mon fils et de Ménélas aimé d'Arès. Zeus sans doute, et les autres immortels, savent duquel des deux la mort, la fin est marquée par le destin. » Il dit, et mit les agneaux dans son char, l'homme égal aux dieux; il monta, et tira les rênes en arrière; à ses côtés, Anténor entra dans le char magnifique; et tous deux, s'en retournant, partirent pour Ilion. Hector, enfant de Priam, et le divin Ulysse, mesurèrent d'abord le terrain; puis, dans un casque de cuir couvert de bronze, ils agitèrent les sorts qu'ils avaient pris, pour savoir qui, le premier, lancerait sa pique de bronze. Et les troupes prièrent, les mains levées vers les dieux; et voici ce que répétait chacun des Achéens et des Troyens . « Zeus père, qui gouvernes du haut de l'Ida, très glorieux, très grand, celui des deux adversaires qui a mis cette affaire entre nous, accorde-nous qu'il périsse et s'enfonce dans la demeure d'Adès; et, à nous, accorde l'amitié et des serments fidèles. » Ils parlaient ainsi, et le grand Hector au casque scintillant agita les sorts, en détournant les yeux. Le sort de Pâris sauta dehors rapidement. Alors on s'assit en rangs, chacun là où etaient ses chevaux piaffants et ses armes ciselées. Donc, il couvrit ses épaules de ses belles armes, le divin Alexandre, mari d'Hélène aux beaux cheveux : les jambarts d'abord, dont il entoura ses jambes, très beaux, articulés sur des couvre-chevilles d'argent; en second lieu, la cuirasse, dont il revêtit sa poitrine, la cuirasse de son frère Lycaon, qui lui allait bien. Sur ses épaules, il jeta l'épée à clous d'argent, faite de bronze, puis le bouclier grand et robuste. Sur sa tête forte il mit un casque bien fait, à queue de cheval : terrible, le panache, au-dessus, s'agitait. Il saisit la pique vaillante qui était faite à sa main. De même, Ménélas aimé d'Arès revêtit ses armes. Quand, chacun de son côté, dans la foule, ils se furent armés, entre les Troyens et les Achéens ils s'avancèrent, jetant des regards terribles. Une admiration muette saisit les spectateurs, Troyens dompteurs de chevaux et Achéens aux beaux jambarts. Ils s'arrêtèrent tout près l'un de l'autre, sur le terrain mesuré, brandissant leur pique, furieux l'un contre l'autre. Le premier, Alexandre lança sa pique à l'ombre longue. Il frappa l'Atride sur son bouclier bien équilibré; mais il n'en rompit pas le bronze; la pointe se tordit sur le bouclier robuste. Ensuite se dressa avec le bronze


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 14/10/2005