HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Iliade, chant III

Vers 150-199

  Vers 150-199

[3,150] γήραϊ δὴ πολέμοιο πεπαυμένοι, ἀλλἀγορηταὶ
ἐσθλοί, τεττίγεσσιν ἐοικότες οἵ τε καθὕλην
δενδρέῳ ἐφεζόμενοι ὄπα λειριόεσσαν ἱεῖσι·
τοῖοι ἄρα Τρώων ἡγήτορες ἧντἐπὶ πύργῳ.
Οἳ δὡς οὖν εἴδονθἙλένην ἐπὶ πύργον ἰοῦσαν,
155 ἦκα πρὸς ἀλλήλους ἔπεα πτερόεντἀγόρευον·
οὐ νέμεσις Τρῶας καὶ ἐϋκνήμιδας Ἀχαιοὺς
τοιῇδἀμφὶ γυναικὶ πολὺν χρόνον ἄλγεα πάσχειν·
αἰνῶς ἀθανάτῃσι θεῇς εἰς ὦπα ἔοικεν·
ἀλλὰ καὶ ὧς τοίη περ ἐοῦσἐν νηυσὶ νεέσθω,
160 μηδἡμῖν τεκέεσσί τὀπίσσω πῆμα λίποιτο.
Ὣς ἄρἔφαν, Πρίαμος δἙλένην ἐκαλέσσατο φωνῇ·
δεῦρο πάροιθἐλθοῦσα φίλον τέκος ἵζευ ἐμεῖο,
ὄφρα ἴδῃ πρότερόν τε πόσιν πηούς τε φίλους τε·
οὔ τί μοι αἰτίη ἐσσί, θεοί νύ μοι αἴτιοί εἰσιν
165 οἵ μοι ἐφώρμησαν πόλεμον πολύδακρυν Ἀχαιῶν·
ὥς μοι καὶ τόνδἄνδρα πελώριον ἐξονομήνῃς
ὅς τις ὅδἐστὶν Ἀχαιὸς ἀνὴρ ἠΰς τε μέγας τε.
Ἤτοι μὲν κεφαλῇ καὶ μείζονες ἄλλοι ἔασι,
καλὸν δοὕτω ἐγὼν οὔ πω ἴδον ὀφθαλμοῖσιν,
170 οὐδοὕτω γεραρόν· βασιλῆϊ γὰρ ἀνδρὶ ἔοικε.
Τὸν δἙλένη μύθοισιν ἀμείβετο δῖα γυναικῶν·
αἰδοῖός τέ μοί ἐσσι φίλε ἑκυρὲ δεινός τε·
ὡς ὄφελεν θάνατός μοι ἁδεῖν κακὸς ὁππότε δεῦρο
υἱέϊ σῷ ἑπόμην θάλαμον γνωτούς τε λιποῦσα
175 παῖδά τε τηλυγέτην καὶ ὁμηλικίην ἐρατεινήν.
Ἀλλὰ τά γοὐκ ἐγένοντο· τὸ καὶ κλαίουσα τέτηκα.
Τοῦτο δέ τοι ἐρέω μἀνείρεαι ἠδὲ μεταλλᾷς·
οὗτός γἈτρεΐδης εὐρὺ κρείων Ἀγαμέμνων,
ἀμφότερον βασιλεύς τἀγαθὸς κρατερός ταἰχμητής·
180 δαὴρ αὖτἐμὸς ἔσκε κυνώπιδος, εἴ ποτἔην γε.
Ὣς φάτο, τὸν δ γέρων ἠγάσσατο φώνησέν τε·
μάκαρ Ἀτρεΐδη μοιρηγενὲς ὀλβιόδαιμον,
ῥά νύ τοι πολλοὶ δεδμήατο κοῦροι Ἀχαιῶν.
Ἤδη καὶ Φρυγίην εἰσήλυθον ἀμπελόεσσαν,
185 ἔνθα ἴδον πλείστους Φρύγας ἀνέρας αἰολοπώλους
λαοὺς Ὀτρῆος καὶ Μυγδόνος ἀντιθέοιο,
οἵ ῥα τότἐστρατόωντο παρὄχθας Σαγγαρίοιο·
καὶ γὰρ ἐγὼν ἐπίκουρος ἐὼν μετὰ τοῖσιν ἐλέχθην
ἤματι τῷ ὅτε τἦλθον Ἀμαζόνες ἀντιάνειραι·
190 ἀλλοὐδοἳ τόσοι ἦσαν ὅσοι ἑλίκωπες Ἀχαιοί.
Δεύτερον αὖτὈδυσῆα ἰδὼν ἐρέειν γεραιός·
εἴπἄγε μοι καὶ τόνδε φίλον τέκος ὅς τις ὅδἐστί·
μείων μὲν κεφαλῇ Ἀγαμέμνονος Ἀτρεΐδαο,
εὐρύτερος δὤμοισιν ἰδὲ στέρνοισιν ἰδέσθαι.
195 Τεύχεα μέν οἱ κεῖται ἐπὶ χθονὶ πουλυβοτείρῃ,
αὐτὸς δὲ κτίλος ὣς ἐπιπωλεῖται στίχας ἀνδρῶν·
ἀρνειῷ μιν ἔγωγε ἐΐσκω πηγεσιμάλλῳ,
ὅς τοἰῶν μέγα πῶϋ διέρχεται ἀργεννάων.
Τὸν δἠμείβετἔπειθἙλένη Διὸς ἐκγεγαυῖα·
[3,150] L'âge les éloignait du combat, mais ils parlaient bien, semblables à des cigales qui, dans le bois, posées sur un arbre, font entendre une voix claire comme les lys. Tels étaient les chefs troyens, assis sur le rempart. Quand ils virent venir Hélène, à mi-voix ils s'adressèrent ces mots ailés : « Il ne faut pas s'indigner si Troyens et Achéens aux beaux jambarts, pour une telle femme, souffrent long- temps des douleurs. On s'étonne de voir comme, à celui des immortelles, son visage ressemble. Même ainsi pourtant, malgré sa beauté, qu'elle s'en retourne sur ses vaisseaux. Puisse-t-elle ne pas rester ici, fléau pour nous, et, plus tard, pour nos enfants. » Ils dirent, et Priam appela Hélène : « Viens ici, ma fille, assieds-toi devant moi, afin de voir ton premier mari, vos parents et vos amis. Pour moi, ce n'est pas toi qui es responsable, mais les dieux, qui ont excité contre moi cette déplorable guerre achéenne. Nomme-moi donc le guerrier merveilleux que voilà, ce brave et grand Achéen. D'autres, il est vrai, élèvent leur tête plus haut; mais d'homme aussi beau, mes yeux n'en ont jamais vu, ni d'aussi imposant : il a l'air d'un roi. » Hélène, divine entre les femmes, répondit : «Je te révère, mon cher beau-père, et te crains. Que n'ai-je préféré la mort mauvaise, quand ici j'ai suivi ton fils, laissant ma chambre, mes parents, ma fille encore si jeune et les charmantes amies de mon âge ! Cela ne fut pas; aussi je me fonds en pleurs. Voici maintenant ma réponse à tes questions, à ta demande. Cet homme est 1'Atride Agamemnon aux pouvoirs étendus, à la fois bon roi et robuste piquier. C'était mon beau-frère, — celui de cette femme aux yeux de chienne, — si vraiment il le fut jamais.» A ces mots, le vieillard admira Agamemnon et dit: «Bienheureux Atride, favori du sort, homme fortuné, assurément beaucoup de jeunes Achéens étaient tes sujets ! Je suis allé, déjà, dans la Phrygie couverte de vignes, où je vis un très grand nombre de Phrygiens aux chevaux vifs, troupes d'Otrée et de Mygdon, rival d'un dieu, qui alors campaient sur les rives du Sangarios; en effet, étant leur allié, je fus compté parmi eux, quand vinrent les Amazones viriles; mais eux-mêmes étaient moins nombreux que les Achéens aux yeux oblongs. » En second lieu, voyant Ulysse, le vieillard demanda : «Dis-moi aussi, mon enfant, quel est celui-là. Il élève moins haut la tête que l'Atride Agamemnon, mais il est plus large d'épaules et de poitrine. Ses armes sont posées sur la terre féconde, mais lui, comme un bélier, parcourt les rangs des soldats. Je crois voir un bélier à l'épaisse toison qui traverse le grand troupeau des brebis blanches. » Hélène, née de Zeus, répondit :


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Dernière mise à jour : 14/10/2005