HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Iliade, chant III

Vers 50-99

  Vers 50-99

[3,50] πατρί τε σῷ μέγα πῆμα πόληΐ τε παντί τε δήμῳ,
δυσμενέσιν μὲν χάρμα, κατηφείην δὲ σοὶ αὐτῷ;
οὐκ ἂν δὴ μείνειας ἀρηΐφιλον Μενέλαον;
γνοίης χοἵου φωτὸς ἔχεις θαλερὴν παράκοιτιν·
οὐκ ἄν τοι χραίσμῃ κίθαρις τά τε δῶρἈφροδίτης
55 τε κόμη τό τε εἶδος ὅτἐν κονίῃσι μιγείης.
Ἀλλὰ μάλα Τρῶες δειδήμονες· τέ κεν ἤδη
λάϊνον ἕσσο χιτῶνα κακῶν ἕνεχὅσσα ἔοργας.
Τὸν δαὖτε προσέειπεν Ἀλέξανδρος θεοειδής·
Ἕκτορ ἐπεί με καταἶσαν ἐνείκεσας οὐδὑπὲρ αἶσαν·
60 αἰεί τοι κραδίη πέλεκυς ὥς ἐστιν ἀτειρὴς
ὅς τεἶσιν διὰ δουρὸς ὑπἀνέρος ὅς ῥά τε τέχνῃ
νήϊον ἐκτάμνῃσιν, ὀφέλλει δἀνδρὸς ἐρωήν·
ὣς σοὶ ἐνὶ στήθεσσιν ἀτάρβητος νόος ἐστί·
μή μοι δῶρἐρατὰ πρόφερε χρυσέης Ἀφροδίτης·
65 οὔ τοι ἀπόβλητἐστὶ θεῶν ἐρικυδέα δῶρα
ὅσσά κεν αὐτοὶ δῶσιν, ἑκὼν δοὐκ ἄν τις ἕλοιτο·
νῦν αὖτεἴ μἐθέλεις πολεμίζειν ἠδὲ μάχεσθαι,
ἄλλους μὲν κάθισον Τρῶας καὶ πάντας Ἀχαιούς,
αὐτὰρ ἔμἐν μέσσῳ καὶ ἀρηΐφιλον Μενέλαον
70 συμβάλετἀμφἙλένῃ καὶ κτήμασι πᾶσι μάχεσθαι·
ὁππότερος δέ κε νικήσῃ κρείσσων τε γένηται,
κτήμαθἑλὼν εὖ πάντα γυναῖκά τε οἴκαδἀγέσθω·
οἳ δἄλλοι φιλότητα καὶ ὅρκια πιστὰ ταμόντες
ναίοιτε Τροίην ἐριβώλακα, τοὶ δὲ νεέσθων
75 Ἄργος ἐς ἱππόβοτον καὶ Ἀχαιΐδα καλλιγύναικα.
Ὣς ἔφαθ᾽, Ἕκτωρ δαὖτἐχάρη μέγα μῦθον ἀκούσας,
καί ἐς μέσσον ἰὼν Τρώων ἀνέεργε φάλαγγας
μέσσου δουρὸς ἑλών· τοὶ δἱδρύνθησαν ἅπαντες.
Τῷ δἐπετοξάζοντο κάρη κομόωντες Ἀχαιοὶ
80 ἰοῖσίν τε τιτυσκόμενοι λάεσσί τἔβαλλον·
αὐτὰρ μακρὸν ἄϋσεν ἄναξ ἀνδρῶν Ἀγαμέμνων·
ἴσχεσθἈργεῖοι, μὴ βάλλετε κοῦροι Ἀχαιῶν·
στεῦται γάρ τι ἔπος ἐρέειν κορυθαίολος Ἕκτωρ.
Ὣς ἔφαθ᾽, οἳ δἔσχοντο μάχης ἄνεῴ τἐγένοντο
85 ἐσσυμένως· Ἕκτωρ δὲ μετἀμφοτέροισιν ἔειπε·
κέκλυτέ μευ Τρῶες καὶ ἐϋκνήμιδες Ἀχαιοὶ
μῦθον Ἀλεξάνδροιο, τοῦ εἵνεκα νεῖκος ὄρωρεν.
Ἄλλους μὲν κέλεται Τρῶας καὶ πάντας Ἀχαιοὺς
τεύχεα κάλἀποθέσθαι ἐπὶ χθονὶ πουλυβοτείρῃ,
90 αὐτὸν δἐν μέσσῳ καὶ ἀρηΐφιλον Μενέλαον
οἴους ἀμφἙλένῃ καὶ κτήμασι πᾶσι μάχεσθαι.
Ὁππότερος δέ κε νικήσῃ κρείσσων τε γένηται
κτήμαθἑλὼν εὖ πάντα γυναῖκά τε οἴκαδἀγέσθω·
οἳ δἄλλοι φιλότητα καὶ ὅρκια πιστὰ τάμωμεν.
95 Ὣς ἔφαθ᾽, οἳ δἄρα πάντες ἀκὴν ἐγένοντο σιωπῇ·
τοῖσι δὲ καὶ μετέειπε βοὴν ἀγαθὸς Μενέλαος·
κέκλυτε νῦν καὶ ἐμεῖο· μάλιστα γὰρ ἄλγος ἱκάνει
θυμὸν ἐμόν, φρονέω δὲ διακρινθήμεναι ἤδη
Ἀργείους καὶ Τρῶας, ἐπεὶ κακὰ πολλὰ πέπασθε
[3,50] pour le malheur de ton père, de la ville, de tout le peuple, pour la joie de nos ennemis et pour ton propre déshonneur? Ne pourrais-tu attendre Ménélas aimé d'Arès? Tu saurais de quel homme tu retiens la femme en fleur. De rien ne te serviront cette cithare, ces dons d'Aphrodite, cette chevelure, cette beauté, quand tu seras mêlé à la pous- sière. Certes, les Troyens sont craintifs; sans cela, déjà, ils t'auraient revêtu d'une tunique de pierre 64, pour tous les maux que tu leur as faits. » Alexandre semblable à un dieu répondit : « Hector, puisque tes reproches sont justes et non injustes (ton coeur, à toi, est toujours inflexible comme une hache qui pénètre dans le bois, maniée par un homme habile à tailler une coque, et qui aide l'élan de son bras ainsi dans ta poitrine l'esprit reste sans peur), ne me reproche pas les dons aimables d'Aphrodite d'or. Ils ne sont pas à rejeter, les glorieux présents des dieux, tous ceux qu'ils nous donnent seuls, et que, de lui-même, nul ne saurait prendre. Maintenant, si tu veux que je lutte et combatte, fais asseoir les autres Troyens, et tous les Achéens; et, entre les lignes, moi et Ménélas aimé d'Arès, envoyez-nous combattre pour Hélène et tous ses biens. Que celui qui aura vaincu et sera le plus fort, emmène, avec tous ses trésors, cette femme en sa maison; les autres, ayant garanti amitié et serments par des sacrifices, puissiez-vous habiter, vous, la Troade fertile; et qu'ils s'en aillent, eux, vers Argos nourricière de chevaux et l'Achaïe aux belles femmes. » Il dit, et Hector se réjouit fort de ces paroles. Allant entre les lignes, il contint les phalanges des Troyens, en prenant sa lance par ie milieu; et ils s'arrêtèrent tous. Mais sur lui tiraient les Achéens chevelus, le visant avec leurs flèches, et ils lui lançaient des pierres. Alors le roi de guerriers, Agamemnon, poussa un long cri : « Arrêtez, Argiens, ne tirez plus, jeunes Achéens, Hector au casque scintillant fait comprendre qu'il veut parler. » A ces mots, ils cessèrent de combattre et se turent au plus vite. Et Hector, entre les deux lignes, dit : « Écoutez-moi, Troyens et Achéens aux beaux jambarts, une pror osition d'Alexandre, auteur de notre querelle. Il invite les autres Troyens et tous les Achéens à déposer leurs belles armes sur la terre féconde, tandis qu'au milieu lui-même, et Ménélas aimé d'Arès, seuls, com- battront pour Hélène et tous ses biens. Que celui qui aura vaincu et sera le plus fort emmène, avec tous ses biens cette femme en sa maison. Nous autres, garantissons-nous amitié et serments par des sacrifices. » Il dit, et tous restèrent muets et silencieux. Alors parla Ménélas, bon pour le cri de guerre : » Écoutez-moi maintenant moi aussi : plus qu'à tous en effet, la douleur pénètre mon coeur, et je pense à. séparer désormais Argiens et Troyens; car vous avez souffert bien des maux


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Dernière mise à jour : 14/10/2005