HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hippocrate de Cos, De l'art

Chapitre 4

  Chapitre 4

[4] Ἐστὶ μὲν οὖν μοι ἀρχὴ τοῦ λόγου, καὶ ὁμολογηθήσεται παρὰ πᾶσιν· ὅτι μὲν ἔνιοι ἐξυγιαίνονται τῶν θεραπευομένων ὑπὸ ἰητρικῆς ὁμολογέεται· ὅτι δὲ οὐ πάντες, ἐν τούτῳ ἤδη ψέγεται τέχνη, καί φασιν οἱ τὰ χείρω λέγοντες, διὰ τοὺς ἁλισκομένους ὑπὸ τῶν νοσημάτων, τοὺς ἀποφεύγοντας αὐτὰ τύχῃ ἀποφεύγειν καὶ οὐ διὰ τὴν τέχνην. Ἐγὼ δὲ οὐκ ἀποστερέω μὲν οὐδ´ αὐτὸς τὴν τύχην ἔργου οὐδενὸς, ἡγεῦμαι δὲ τοῖσι μὲν κακῶς θεραπευομένοισι νουσήμασι τὰ πολλὰ τὴν ἀτυχίην ἕπεσθαι, τοῖσι δὲ εὖ τὴν εὐτυχίην. Ἔπειτα δὲ καὶ πῶς οἷόν τέ ἐστι τοῖς ὑγιασθεῖσιν ἄλλο τι αἰτιήσασθαι τὴν τέχνην, εἴπερ χρώμενοι αὐτῇ καὶ ὑπουργέοντες ὑγιάσθησαν; τὸ μὲν γὰρ τῆς τύχης εἶδος ψιλὸν οὐκ ἠβουλήθησαν θεήσασθαι, ἐν τῇ τέχνῃ ἐπέτρεψαν σφᾶς αὐτοὺς, ὥστε τῆς μὲν ἐς τὴν τύχην ἀναφορῆς ἀπηλλαγμένοι εἰσὶ, τῆς μέντοι ἐς τὴν τέχνην οὐκ ἀπηλλαγμένοι· ἐν γὰρ ἐπέτρεψαν καὶ ἐπίστευσαν αὐτῇ σφᾶς αὐτοὺς, ἐν τούτῳ αὐτῆς καὶ τὸ εἶδος ἐσκέψαντο καὶ τὴν δύναμιν, περανθέντος τοῦ ἔργου, ἔγνωσαν. [4] Or, mon raisonnement s'appuie sur un principe que tout le monde m'accordera ; on ne disconviendra pas, en effet, que des malades ont été radicalement guéris après avoir été traités par la médecine ; mais par cela même que tous ne l'ont pas été, on accuse l'art, et ceux qui en disent le plus de mal prétendent, en se fondant sur ceux qui out succombé à la maladie, que la guérison des malades est l'ouvrage de la fortune et non celui de l'art; quant à moi, je ne refuse pas à la fortune toute espèce d'influence, et je suis persuadé que ceux qui sont mal soignés dans leurs maladies sont le plus souvent sous le coup de l'infortune, et que ceux qui sont bien soignés jouissent de la bonne fortune; mais d'un autre côté, comment se peut-il que ceux qui ont été guéris attribuent leur guérison à toute autre chose qu'à l'art, si c'est en ayant recours à lui qu'ils ont échappé à la mort : une preuve qu'ils ne voulaient pas avoir en perspective la forme nue de la fortune, c'est qu'ils se sont confiés à la médecine ; de telle sorte qu'ils sont quittes de reconnaissance envers la fortune, mais qu'ils ne le sont pas envers l'art ; car, du moment qu'ils ont tourné les yeux avec confiance vers la médecine, c'est qu'ils en ont vu la réalité et qu'ils en ont reconnu la puissance par l'heureux résultat de son intervention.


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Dernière mise à jour : 11/09/2009