HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hippocrate de Cos, De l'art

Chapitre 10

  Chapitre 10

[10] Πρὸς μὲν οὖν τὰ φανερὰ τῶν νοσημάτων οὕτω δεῖ εὐπορέειν τὴν τέχνην· δεῖ γε μὴν αὐτὴν μηδὲ πρὸς τὰ ἧσσον φανερὰ ἀπορέειν· ἐστὶ δὲ ταῦτα, πρός τε τὰ ὀστέα τέτραπται καὶ τὴν νηδύν· ἔχει δὲ τὸ σῶμα οὐ μίαν, ἀλλὰ πλείους· δύο μὲν γὰρ αἱ τὸν σῖτον δεχόμεναί τε καὶ ἀφιεῖσαι, ἄλλαι δὲ τουτέων πλείους, ἃς ἴσασιν, οἷσι τουτέων ἐμέλησεν· ὅσα γὰρ τῶν μελέων ἔχει σάρκα περιφερέα, ἣν μῦν καλέουσι, πάντα νηδὺν ἔχει. Πᾶν γὰρ τὸ ἀσύμφυτον, ἤν τε δέρματι, ἤν τε σαρκὶ καλύπτηται, κοῖλόν ἐστιν· πληροῦταί τε ὑγιαῖνον μὲν πνεύματος, ἀσθενῆσαν δὲ ἰχῶρος· ἔχουσι μὲν τοίνυν οἱ βραχίονες σάρκα τοιαύτην· ἔχουσι δ´ οἱ μηροί· ἔχουσι δ´ αἱ κνῆμαι. Ἔτι δὲ καὶ ἐν τοῖσιν ἀσάρκοισι τοιαύτη ἔνεστιν, οἵη καὶ ἐν τοῖσιν εὐσάρκοισιν εἶναι δέδεικται· τε γὰρ θώρηξ καλεόμενος, ἐν τὸ ἧπαρ στεγάζεται, τε τῆς κεφαλῆς κύκλος, ἐν ἐγκέφαλος, τό τε νῶτον, πρὸς πλεύμων, τούτων οὐδὲν τι οὐ καὶ αὐτὸ κενόν ἐστι, πολλῶν διαφυσίων μεστὸν, ᾗσιν οὐδὲν ἀπέχει πολλῶν ἀγγεῖα εἶναι τῶν μέν τι βλαπτόντων τὸν κεκτημένον, τῶν δὲ καὶ ὠφελεύντων. Ἔτι δὲ καὶ πρὸς τουτέοισι φλέβες πολλαὶ, καὶ νεῦρα οὐκ ἐν τῇ σαρκὶ μετέωρα, ἀλλὰ πρὸς τοῖς ὀστέοισι προστεταμένα, σύνδεσμος ἔς τι τῶν ἄρθρων, καὶ αὐτὰ τὰ ἄρθρα, ἐν οἷσιν αἱ ξυμβολαὶ τῶν κινεομένων ὀστέων ἐγκυκλέονται, καὶ τούτων οὐδὲν, τι οὐχ ὑπόφορόν ἐστι καὶ ἔχον περὶ αὐτὸ θαλάμας, ἃς καταγγέλλει ἰχὼρ, ὃς ἐκ διοιγομένων αὐτέων πολύς τε καὶ πολλὰ λυπήσας ἐξέρχεται. [10] Ainsi, pour les maladies externes, l'art doit être riche en ressources; cependant dans celles qui sont moins évidentes il ne doit pas en manquer complètement ; ces dernières maladies sont celles qui ont rapport aux os et aux cavités, et le corps n'en a pas seulement une, mais plusieurs. Deux de ces cavités reçoivent et rendent les aliments. Un plus grand nombre d'autres ne sont connues que de ceux qui en ont fait un objet d'études spéciales. Tout membre entouré de chair arrondie, appelée muscle, renferme une cavité. Toute partie qui n'est pas d'adhérence naturelle, qu'elle soit recouverte de chair ou de peau, est creuse et remplie de pneuma dans l'état de santé, d'ichor dans l'état de maladie. Les bras ont une chair semblable, les jambes en ont également, et les cuisses aussi. On démontre l'existence de ces interstices aussi bien sur les parties dépourvues de chair que sur les parties charnues. Tels sont le thorax, qui recouvre le foie ; le globe de la tête, où réside l'encéphale ; le dos, qui répond au poumon. Il n'est pas une seule de ces parties qui n'ait un vide, divisé par une multitude de cloisons presque semblables à des vaisseaux et contenant des matières utiles ou nuisibles. Il y a d'ailleurs une infinité de vaisseaux et de nerfs qui n'étant point au milieu des chairs, mais étendus le long des os, forment les ligaments des articulations. Or les articulations {sont des espaces} dans lesquels se meuvent des têtes d'os jointes ensemble ; il n'en est aucune qui n'offre une apparence écumeuse, qui ne présente dans son intérieur des anfractuosités que l'ichor (synovie) rend évidentes ; lorsque ces articulations sont ouvertes, l'ichor s'échappe avec abondance et en causant de vives douleurs.


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Dernière mise à jour : 11/09/2009