HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre IX

Chapitre 6, par. 5

  Chapitre 6, par. 5

[9,6,5] <125> Ὄντων δ' Ἀχάβῳ παίδων ἑβδομήκοντα τρεφομένων δ' αὐτῶν ἐν Σαμαρείᾳ πέμπει δύο ἐπιστολὰς Ἰηοῦς τὴν μὲν τοῖς παιδαγωγοῖς τὴν ἑτέραν δὲ τοῖς ἄρχουσι τῶν Σαμαρέων, λέγων τὸν ἀνδρειότατον τῶν Ἀχάβου παίδων ἀποδεῖξαι βασιλέα: καὶ γὰρ ἁρμάτων αὐτῷ εἶναι πλῆθος καὶ ἵππων καὶ ὅπλων καὶ στρατιᾶς καὶ πόλεις ὀχυρὰς ἔχειν: καὶ τοῦτο ποιήσαντας εἰσπράττεσθαι δίκην ὑπὲρ τοῦ δεσπότου. <126> ταῦτα δὲ γράφει διάπειραν βουλόμενος λαβεῖν τῆς τῶν Σαμαρέων διανοίας. ἀναγνόντες δὲ τὰ γράμματα οἵ τε ἄρχοντες καὶ οἱ παιδαγωγοὶ κατέδεισαν, καὶ λογισάμενοι μηδὲν δύνασθαι ποιεῖν πρὸς τοῦτο, δύο γὰρ μεγίστων ἐκράτησε βασιλέων, ἀντέγραψαν ὁμολογοῦντες αὐτὸν ἔχειν δεσπότην καὶ ποιήσειν ἂν κελεύῃ. <127> δὲ πρὸς ταῦτα ἀντέγραψεν αὑτῷ τε ὑπακούειν κελεύων καὶ τῶν Ἀχάβου παίδων τὰς κεφαλὰς ἀποτεμόντας πέμψαι πρὸς αὐτόν. οἱ δὲ ἄρχοντες μεταπεμψάμενοι τοὺς τροφεῖς τῶν παίδων προσέταξαν ἀποκτείνασιν αὐτοὺς τὰς κεφαλὰς ἀποτεμεῖν καὶ πέμψαι πρὸς Ἰηοῦν. οἱ δ' οὐδὲν ὅλως φεισάμενοι τοῦτο ἔπραξαν καὶ συνθέντες εἴς τινα πλεκτὰ ἀγγεῖα τὰς κεφαλὰς ἀπέπεμψαν εἰς Ἰεζέρελαν. <128> κομισθεισῶν δὲ τούτων ἀγγέλλεται μετὰ τῶν φίλων δειπνοῦντι τῷ Ἰηοῦ, ὅτι κομισθεῖεν αἱ τῶν Ἀχάβου παίδων κεφαλαί. δὲ πρὸ τῆς πύλης ἐξ ἑκατέρου μέρους ἐκέλευσεν ἐξ αὐτῶν ἀναστῆσαι βουνούς. <129> γενομένου δὲ τούτου ἅμα ἡμέρᾳ πρόεισιν ὀψόμενος καὶ θεασάμενος ἤρξατο πρὸς τὸν παρόντα λαὸν λέγειν, ὡς αὐτὸς μὲν ἐπὶ τὸν δεσπότην στρατεύσαιτο τὸν αὑτοῦ κἀκεῖνον ἀποκτείνειε, τούτους δὲ οὐκ αὐτὸς ἀνέλοι: γινώσκειν δὲ αὐτοὺς ἠξίου περὶ τῆς Ἀχάβου γενεᾶς, ὅτι πάντα κατὰ τὴν τοῦ θεοῦ προφητείαν γέγονε καὶ οἶκος αὐτοῦ, καθὼς καὶ Ἠλίας προεῖπεν, ἀπόλωλε. <130> προσδιαφθείρας δὲ καὶ τοὺς παρὰ τοῖς Ἰεζερελίταις εὑρεθέντας ἐκ τῆς Ἀχάβου συγγενείας <ἱππεῖς> εἰς Σαμάρειαν ἐπορεύετο. κατὰ δὲ τὴν ὁδὸν τοῖς Ὀχοζία συμβαλὼν οἰκείοις τοῦ βασιλέως τῶν Ἱεροσολυμιτῶν ἀνέκρινεν αὐτούς, τί δή ποτε παρεγένοντο. <131> οἱ δ' ἀσπασόμενοί τε Ἰώραμον καὶ τὸν αὑτῶν βασιλέα Ὀχοζίαν ἥκειν ἔφασκον: οὐ γὰρ ᾔδεσαν αὐτοὺς ἀμφοτέρους ὑπ' αὐτοῦ πεφονευμένους. Ἰηοῦς δὲ καὶ τούτους συλληφθέντας ἀναιρεθῆναι προσέταξεν ὄντας τὸν ἀριθμὸν τεσσαράκοντα καὶ δύο. [9,6,5] Comme Achab avait soixante-dix enfants élevés à Samarie, Jéhu envoie deuxlettres, l’une à leurs gouverneurs, l’autre aux magistrats des Samaritains, leur recommandant d’élire pour roi le plus brave des enfants d’Achab, — puisqu’ils avaient à leur disposition une quantité de chars, de chevaux, d’armes et de troupes, et possédaient des villes fortes, — et cela fait, de venger la mort de leur maître. Cette lettre était écrite pour éprouver les dispositions des Samaritains. Quand les magistrats et les gouverneurs en eurent pris connaissance, ils furent effrayés, et, réfléchissant qu’ils ne pourraient rien faire contre l’homme qui avait triomphé de deux très grands rois, ils répondirent qu’ils le tenaient pour leur maître et se conformeraient à ses ordres. Jéhu réplique à cette missive en les invitant à lui obéir, à trancher les têtes des enfants d’Achab et à les lui envoyer. Alors les magistrats, avant mandé les gouverneurs des enfants, leur enjoignirent de les mettre à mort, de couper leurs têtes et de les envoyer à Jéhu. Ceux-ci exécutèrent l’ordre sans aucune merci, mirent ensemble les têtes dans des paniers tressés et les expédièrent vers Jezraéla. Quand elles arrivèrent à destination, on annonça à Jéhu, qui était en train de souper avec ses amis, qu’on avait apporté les têtes des enfants d’Achab. Alors il ordonna qu’on en fit deux tas de chaque côté, devant la porte de la ville. Cela fait, il sort, au point du jour, pour les regarder, et, les ayant aperçues, commença à dire au peuple présent que lui-même avait fait campagne contre son maître et l’avait mis à mort, mais que ceux-là, ce n’était pas lui qui les avait tués. Il voulait qu’ils connussent que tout, concernant la postérité d’Achab, s’était accompli selon la prophétie de Dieu et que sa maison avait péri comme Élie l’avait prédit. Puis, après avoir massacré encore tous les cavaliers de la parenté d’Achab qu’on put trouver chez les Israélites, il partit pour Samarie. En route il rencontra des parents d’Ochozias, roi de Jérusalem, et leur demanda ce qu’ils venaient faire. Ceux-ci répondirent qu’ils venaient saluer Joram et leur propre roi Ochozias : ils ne savaient pas que tous deux avaient été tués par lui. Sur quoi Jéhu ordonna qu’on s’emparât aussi d’eux et qu’on les mit à mort : ils étaient au nombre de quarante-deux.


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Dernière mise à jour : 17/09/2009