[9,5,1] V.
<95> Ἰώραμος δὲ ὁ τῶν Ἱεροσολύμων βασιλεύς, καὶ τούτῳ γὰρ ἦν ταὐτὸν καθὼς
προειρήκαμεν ἔμπροσθεν ὄνομα, παραλαβὼν τὴν ἀρχὴν εὐθὺς ἐπὶ σφαγὴν τῶν ἀδελφῶν
αὐτοῦ καὶ τῶν πατρῴων φίλων οἳ καὶ ἡγεμόνες ἦσαν ἐχώρησε, τὴν ἀρχὴν καὶ τὴν
ἐπίδειξιν τῆς πονηρίας ἐντεῦθεν ποιησάμενος καὶ μηδὲν διενεγκὼν τῶν τοῦ λαοῦ
βασιλέων, οἳ πρῶτοι παρηνόμησαν εἰς τὰ πάτρια τῶν Ἑβραίων ἔθη καὶ τὴν τοῦ θεοῦ
θρησκείαν. <96> ἐδίδαξε δ' αὐτὸν τά τ' ἄλλα εἶναι κακὸν καὶ δὴ καὶ ξενικοὺς
θεοὺς προσκυνεῖν Γοθολία θυγάτηρ μὲν Ἀχάβου συνοικοῦσα δ' αὐτῷ. καὶ ὁ μὲν θεὸς
διὰ τὴν πρὸς Δαυίδην ὁμολογίαν οὐκ ἐβούλετο τούτου τὸ γένος ἐξαφανίσαι, Ἰώραμος
δ' οὐ διέλειπεν ἑκάστης ἡμέρας καινουργῶν ἐπ' ἀσεβείᾳ καὶ λύμῃ τῶν ἐπιχωρίων
ἐθισμῶν. <97> ἀποστάντων δὲ αὐτοῦ κατ' ἐκεῖνον τὸν καιρὸν τῶν Ἰδουμαίων καὶ τὸν
μὲν πρότερον ἀποκτεινάντων βασιλέα, ὃς ὑπήκουεν αὐτοῦ τῷ πατρί, ὃν δ' ἐβούλοντο
αὐτοὶ καταστησάντων Ἰώραμος μετὰ τῶν περὶ αὐτὸν ἱππέων καὶ τῶν ἁρμάτων νυκτὸς
εἰς τὴν Ἰδουμαίαν ἐνέβαλε, καὶ τοὺς μὲν πέριξ τῆς αὑτοῦ βασιλείας διέφθειρε,
περαιτέρω δ' οὐ προῆλθεν. <98> ὤνησε μέντοι τοῦτο ποιήσας οὐδὲ ἕν: πάντες γὰρ
ἀπέστησαν αὐτοῦ καὶ οἱ τὴν χώραν τὴν καλουμένην Λαβίναν νεμόμενοι. ἦν δ' οὕτως
ἐμμανής, ὥστε τὸν λαὸν ἠνάγκαζεν ἐπὶ τὰ ὑψηλότατα τῶν ὀρῶν ἀναβαίνοντα
προσκυνεῖν τοὺς ἀλλοτρίους θεούς.
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Joram, le roi de Jérusalem, — il portait le même nom que celui d’Israël ainsi que nous l’avons déjà dit plus haut, — dès qu’il eut pris le pouvoir, se hâta de mettre à mort ses frères et les amis de son père, qui étaient aussi ses généraux. Tels furent ses débuts et la première manifestation de sa perversité ; il ne différa en rien des rois d’Israël qui, les premiers, violèrent les coutumes ancestrales des Hébreux et le culte de Dieu. Ce fut Athalie (Gotholia), fille d’Achab, sa femme, qui lui apprit à commettre toute sorte de péchés et notamment à adorer les dieux étrangers. A cause des assurances données à David, Dieu ne voulait pas anéantir sa race ; cependant, Joram ne laissa pas un jour sans imaginer de nouvelles impiétés et de nouvelles atteintes aux mœurs nationales. Comme les Iduméens s’étaient détachés de lui en ce temps-là et avaient mis à mort leur roi, un sujet fidèle de son père, pour mettre à sa place un roi de leur choix, Joram avec ses cavaliers et ses chars envahit de nuit l’Idumée ; il anéantit tous ceux qui étaient dans le voisinage de son royaume, sans toutefois aller plus loin. Mais cette action ne ni servit à rien tous, en effet, lui firent défection, ainsi que les habitants de la région appelés Labaina. Il fut assez insensé pour contraindre son peuple à monter sur les cimes des montagnes pour adorer les dieux étrangers.
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