HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XXXIX

Chapitre 56-57

  Chapitre 56-57

[39,56] Ἔσχε δὲ ὧδε. Γαβίνιος πολλὰ μὲν { καὶ} τὴν Συρίαν ἐκάκωσεν, ὥστε καὶ τῶν λῃστικῶν, καὶ τότε ἤκμαζε, πολὺ πλείω σφίσι λυμήνασθαι. Πάντα δὲ δὴ τὰ αὐτόθεν λήμματα ἐλάχιστα εἶναι νομίσας, τὸ μὲν πρῶτον ἐνόει καὶ παρεσκευάζετο, ὡς καὶ ἐπὶ τοὺς Πάρθους τόν τε πλοῦτον αὐτῶν στρατεύσων. Τοῦ γὰρ Φραάτου ὑπὸ τῶν παίδων δολοφονηθέντος, Ὀρώδης τήν τε βασιλείαν αὐτοῦ διεδέξατο, καὶ Μιθριδάτην τὸν ἀδελφὸν ἐκ τῆς Μηδίας, ἧς ἦρχεν, ἐξέβαλε. Καὶ ὃς καταφυγὼν πρὸς τὸν Γαβίνιον ἀνέπεισεν αὐτὸν συμπρᾶξαί οἱ τὴν κάθοδον. Ἐπεὶ μέντοι Πτολεμαῖος μετὰ τῶν τοῦ Πομπηίου γραμμάτων ἦλθε, καὶ πολλὰ μὲν αὐτῷ, πολλὰ δὲ καὶ τῷ στρατῷ χρήματα, τὰ μὲν ἤδη παρέξειν, τὰ δ' ἂν καταχθῇ δώσειν ὑπέσχετο, τά τε τῶν Πάρθων εἴασε, καὶ ἐπὶ τὴν Αἴγυπτον ἠπείχθη· καίπερ ἀπαγορεύοντος μὲν τοῦ νόμου, μήτε ἐς τὴν ὑπερορίαν τοὺς ἄρχοντάς τινων ἀποδημεῖν, μήτε πολέμους ἀφ' ἑαυτῶν ἀναιρεῖσθαι· ἀπειρηκότος δὲ καὶ τοῦ δήμου, τῆς τε Σιβύλλης, μὴ καταχθῆναι τὸν ἄνδρα· ἀλλ' ὅσῳ γὰρ ἐκεκώλυτο ταῦτα, τόσῳ πλείονος αὐτὰ ἀπημπόλησε. Καταλιπὼν οὖν ἐν τῇ Συρίᾳ Σισένναν τε τὸν υἱὸν, κομιδῇ νέον ὄντα, καὶ στρατιώτας μετ' αὐτοῦ πάνυ ὀλίγους, τὴν μὲν ἀρχὴν ἐφ' ἧς ἐτέτακτο, τοῖς λῃσταῖς ἔτι καὶ μᾶλλον ἐξέδωκεν, αὐτὸς δὲ ἐς τὴν Παλαιστίνην ἐλθὼν, τόν τε Ἀριστόβουλον (διαδρὰς γὰρ ἐκ τῆς Ῥώμης ὑπετάραττέ τι) συνέλαβε, καὶ τῷ Πομπηίῳ ἔπεμψε· καὶ φόρον τοῖς Ἰουδαίοις ἐπέταξε, καὶ μετὰ τοῦτο καὶ ἐς τὴν Αἴγυπτον ἐνέβαλε. [39,56] Les choses se passèrent ainsi : Gabinius fit tant de mal à la Syrie, qu'elle eut beaucoup plus à se plaindre de lui que des pirates, alors fort puissants ; mais regardant comme rien le gain qu'il avait fait dans cette province, il médita et prépara une expédition contre les Parthes et contre leurs richesses. Après que Phraate eut péri par le crime de ses enfants, Orode hérita de ses États et chassa Mithridate, son frère, de la Médie qu'il gouvernait. Mithridate se réfugia auprès de Gabinius et lui persuada de l'aider à rentrer dans la Médie ; mais lorsque Ptolémée, arrivé avec les lettres de Pompée, eut promis de donner à Gabinius et à son armée des sommes considérables, d'en compter une partie sur-le-champ, et l'autre dès qu'il serait rentré dans son royaume, Gabinius renonça à ses projets contre les Parthes et se dirigea vers l'Egypte malgré la loi qui ne permettait pas aux gouverneurs de sortir de leur province et d'entreprendre une guerre, de leur propre autorité, et quoique le peuple et la Sibylle eussent défendu de ramener Ptolémée dans ses États. Plus ces prohibitions étaient formelles, plus Gabinius se fit payer. Il laissa donc en Syrie, avec une poignée de soldats, son fils Sisenna, encore fort jeune, exposa encore davantage à toutes les déprédations des pirates la province qui lui avait été confiée, se rendit en Palestine et s'empara d'Aristobule, qui y excitait des troubles, après s'être échappé de Rome, l'envoya à Pompée, imposa un tribut aux Juifs et entra enfin en Égypte.
[39,57] Ἦρχε δὲ τότε τῶν Αἰγυπτίων Βερενίκη· καὶ ἐπιεικὲς μὲν οὐδὲν πρὸς αὐ τὸν, καίτοι φοβουμένη τοὺς Ῥωμαίους, ἔπραξε, Σέλευκον δέ τινα, ὡς καὶ ἐκ τοῦ βασιλείου γένους τοῦ ποτε ἐν τῇ Συρίᾳ ἀνθήσαντος ὄντα, μεταπέμψασα, ἄνδρα τε ἐπεγράψατο, καὶ κοινωνὸν τῆς τε βασιλείας καὶ τοῦ πολέμου ἐποιήσατο. Ὡς δὲ ἐκεῖνος ἐν οὐδενὸς μοίρᾳ ὢν ἑωρᾶτο, τοῦτον μὲν ἀπέκτεινεν· Ἀρχέλαον δὲ τὸν τοῦ Ἀρχελάου τοῦ πρὸς τὸν Σύλλαν αὐτομολήσαντος, δραστήριόν τε ὄντα, καὶ ἐν τῇ Συρίᾳ τὴν δίαιταν ἔχοντα, ἐπὶ τοῖς αὐτοῖς ἐπηγάγετο. γὰρ Γαβίνιος ἐδύνατο μὲν ἀρχόμενον τὸ δεινὸν παῦσα· (τὸν γὰρ Ἀρχέλαον προυυποτοπήσας συνέλαβε, καὶ ἔμελλεν ἐκ τούτου μηδὲν ἔτ' ἔργον ἕξειν·) φοβηθεὶς δὲ μὴ καὶ ἐλάττω διὰ τοῦτο παρὰ τοῦ Πτολεμαίου τῶν ὡμολογημένων οἱ χρημάτων, ὡς οὐδὲν ἀξιόλογον πεποιηκώς, λάβοι· καὶ ἐλπίσας ἔτι καὶ πλείω πρός τε τὴν δεινότητα καὶ πρὸς τὴν δόξαν τὴν τοῦ Ἀρχελάου χρηματιεῖσθαι, καὶ προσέτι καὶ ἄλλα παρ' αὐτοῦ ἐκείνου συχνὰ λαβών· ἐθελοντὴς αὐτὸν, ὡς καὶ διαδράντα, ἀφῆκε. [39,57] Là régnait alors Bérénice, qui ne se montra pas bien disposée pour lui, quoiqu'elle craignit les Romains. Elle avait appelé auprès d'elle un certain Séleucus qu'elle donnait pour un rejeton de la famille qui fut jadis florissante en Syrie, l'avait épousé et associé au trône et à cette guerre. Mais elle ne tarda pas à reconnaître qu'il n'avait aucune capacité, le fit périr et attira auprès d'elle, aux mêmes conditions, Archélaüs, dont le père avait embrassé le parti de Sylla, homme entreprenant et qui vivait en Syrie. Gabinius pouvait étouffer le mal dans sa racine ; car il avait fait arrêter Archélaüs, dont il se défiait depuis longtemps et qui ne devait plus lui inspirer aucune crainte ; mais il appréhendait de paraître n'avoir rien fait d'important et de recevoir de Ptolémée moins d'argent qu'il n'avait été convenu. Il espérait, en outre, se faire donner davantage, en raison du mérite et de la réputation d'Archelaüs. Enfin il reçut d'Archélaüs lui-même des sommes considérables et lui rendit volontairement la liberté, tout en répandant le bruit qu'il s'était échappé.


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Dernière mise à jour : 8/02/2006