HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des Philosophes illustres, livre X (Épicure)

Paragraphes 1-3

  Paragraphes 1-3

[10,0] LIVRE X - Ἐπίκουρος. [10,0] LIVRE X - ÉPICURE
[10,1] Ἐπίκουρος Νεοκλέους καὶ Χαιρεστράτης, Ἀθηναῖος, τῶν δήμων Γαργήττιος, γένους τοῦ τῶν Φιλαϊδῶν, ὥς φησι Μητρόδωρος ἐν τῷ Περὶ εὐγενείας. Τοῦτόν φασιν ἄλλοι τε καὶ Ἡρακλείδης ἐν τῇ Σωτίωνος ἐπιτομῇ κληρουχησάντων Ἀθηναίων τὴν Σάμον ἐκεῖθι τραφῆναι· ὀκτωκαιδεκέτη δ' ἐλθεῖν εἰς Ἀθήνας, Ξενοκράτους μὲν ἐν Ἀκαδημείᾳ, Ἀριστοτέλους δ' ἐν Χαλκίδι διατρίβοντος. Τελευτήσαντος δὲ Ἀλεξάνδρου τοῦ Μακεδόνος καὶ τῶν Ἀθηναίων ἐκπεσόντων ὑπὸ Περδίκκου μετελθεῖν εἰς Κολοφῶνα πρὸς τὸν πατέρα· [10,1] Épicure fut fils de Néoclès et de Chérestrate. La ville d'Athènes fut sa patrie, et le bourg de Gargette le lieu de sa naissance. Les Philaïdes, ainsi que dit Métrodore dans le livre qu'il a fait de la Noblesse, furent ses ancêtres. Il y a des auteurs, entre lesquels est Héraclide, selon qu'il en écrit dans l'Abrégé de Sotion, qui rapportent que les Athéniens ayant envoyé une colonie à Samos, il y fut élevé, et qu'ayant atteint l'âge de dix ans, il vint à Athènes dans le temps que Xénocrate enseignait la philosophie dans l'académie, et Aristote dans la Chalcide ; mais qu'après la mort d'Alexandre le Grand, cette capitale de la Grèce étant sous la tyrannie de Perdiccas, il revint à Colophon chez son père,
[10,2] χρόνον δέ τινα διατρίψαντα αὐτόθι καὶ μαθητὰς ἀθροίσαντα πάλιν ἐπανελθεῖν εἰς Ἀθήνας ἐπὶ Ἀναξικράτους· καὶ μέχρι μέν τινος κατ' ἐπιμιξίαν τοῖς ἄλλοις φιλοσοφεῖν, ἔπειτα ἰδίᾳ ἀπο<φαίνεσθαι> τὴν ἀπ' αὐτοῦ κληθεῖσαν αἵρεσιν συστήσαντα. Ἐφάψασθαι δὲ φιλοσοφίας αὐτός φησιν ἔτη γεγονὼς τεσσαρεσκαίδεκα. Ἀπολλόδωρος δ' Ἐπικούρειος ἐν τῷ πρώτῳ περὶ τοῦ Ἐπικούρου βίου φησὶν ἐλθεῖν αὐτὸν ἐπὶ φιλοσοφίαν καταγνόντα τῶν γραμματιστῶν ἐπειδὴ μὴ ἐδυνήθησαν ἑρμηνεῦσαι αὐτῷ τὰ περὶ τοῦ παρ' Ἡσιόδῳ χάους. Φησὶ δ' Ἕρμιππος γραμματοδιδάσκαλον αὐτὸν γεγενῆσθαι, ἔπειτα μέντοι περιτυχόντα τοῖς Δημοκρίτου βιβλίοις ἐπὶ φιλοσοφίαν ᾆξαι· [10,2] où, ayant demeuré quelque temps et assemblé quelques écoliers, il retourna une seconde fois à Athènes pendant le gouvernement d'Anaxicrate, et qu'il professa la philosophie parmi la foule et sans être distingué, jusqu'à ce qu'enfin il se fit chef de cette secte, qui fut appelée de son nom. Il écrit lui-même qu'il avait quatorze ans lorsqu'il commença à s'attacher à l'étude de la philosophie. Apollodore, un de ses sectateurs, assure, dans le premier livre de la "Vie d'Épicure", qu'il s'appliqua à cette connaissance universelle des choses par le mépris que lui donna l'ignorance des grammairiens, qui ne lui purent jamais donner aucun éclaircissement surtout ce qu'Hésiode avait dit du chaos. Hermippus écrit qu'il fut maître d'école, et qu'étant ensuite tombé sur les livres de Démocrite, il se donna tout entier à la philosophie ;
[10,3] διὸ καὶ τὸν Τίμωνα φάσκειν περὶ αὐτοῦ· « Ὕστατος αὖ φυσικῶν καὶ κύντατος, ἐκ Σάμου ἐλθὼν γραμμοδιδασκαλίδης, ἀναγωγότατος ζωόντων. » Συνεφιλοσόφουν δ' αὐτῷ προτρεψαμένῳ καὶ οἱ ἀδελφοὶ τρεῖς, ὄντες Νεοκλῆς Χαιρέδημος Ἀριστόβουλος, καθά φησι Φιλόδημος Ἐπικούρειος ἐν τῷ δεκάτῳ τῆς τῶν φιλοσόφων συντάξεως· ἀλλὰ καὶ δοῦλος Μῦς ὄνομα, καθά φησι Μυρωνιανὸς ἐν Ὁμοίοις ἱστορικοῖς κεφαλαίοις. Διότιμος δ' Στωικὸς δυσμενῶς ἔχων πρὸς αὐτὸν πικρότατα αὐτὸν διαβέβληκεν, ἐπιστολὰς φέρων πεντήκοντα ἀσελγεῖς ὡς Ἐπικούρου· καὶ τὰ εἰς Χρύσιππον ἀναφερόμενα ἐπιστόλια ὡς Ἐπικούρου συντάξας. [10,3] c'est ce qui a fait dire de lui à Timon : « Vient enfin de Samos le dernier des physiciens, un maître d'école, un effronté, et le plus misérable des hommes. » On apprend de Philodème, épicurien, dans le dixième livre de son Abrégé des philosophes, qu'il eut trois frères, Néoclès, Chœrédème et Aristobule, à qui il inspira le désir de s'appliquer, comme lui, à la découverte des secrets de la nature. Myronianus, dans ses Chapitres historiques, remarque que Mus, quoique son esclave, fut aussi un des compagnons de son étude. Diotime le stoïcien, qui haïssait mal à propos Épicure, l'a voulu faire passer malicieusement pour un voluptueux, ayant inséré cinquante lettres, toutes remplies de lasciveté, sous le nom de ce philosophe, à qui il imputa encore ces certains billets qu'on a toujours cru être de Chrysippe.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 18/10/2007