HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des Philosophes illustres, SOCRATE (II,18 à 47)

Paragraphe 24-26

  Paragraphe 24-26

[2,24] Ἦν δὲ καὶ ἰσχυρογνώμων καὶ δημοκρατικός, ὡς δῆλον ἔκ τε τοῦ μὴ εἶξαι τοῖς περὶ Κριτίαν κελεύουσι Λέοντα τὸν Σαλαμίνιον, ἄνδρα πλούσιον, ἀγαγεῖν πρὸς αὐτοὺς ὥστε ἀπολέσθαι· ἀλλὰ καὶ μόνος ἀποψηφίσασθαι τῶν δέκα στρατηγῶν. καὶ ἐνὸν αὐτῷ ἀποδρᾶναι τῆς εἱρκτῆς μὴ ἐθελῆσαι· τοῖς τε κλαίουσιν αὐτὸν ἐπιπλῆξαι καὶ τοὺς καλλίστους λόγους ἐκείνους δεδεμένον διαθέσθαι. Αὐτάρκης τε ἦν καὶ σεμνός. καί ποτε Ἀλκιβιάδου, καθά φησι Παμφίλη ἐν τῷ ἑβδόμῳ τῶν Ὑπομνημάτων, διδόντος αὐτῷ χώραν μεγάλην ἵνα οἰκοδομήσηται οἰκίαν φάναι, "καὶ εἰ ὑποδημάτων ἔδει καὶ βύρσαν μοι ἐδίδους ἵν´ ἐμαυτῷ [2,24] Ferme de caractère, il avait l’esprit démocratique, on le vit dans l’affaire de Léon de Salamine : Critias et ses amis voulaient faire périr cet homme riche, Socrate s’y opposa ; une autre fois, il osa seul voter l’acquittement des dix généraux : enfin, alors qu’il lui était possible de fuir de sa prison, il n’y voulut point consentir, fit de véhéments reproches à ses amis en larmes, et restant en prison, il continua de leur faire ces merveilleux discours si connus. Il était modeste et fier : un jour Alcibiade lui donna un grand terrain pour bâtir une maison. Socrate lui dit : « Et si j’avais besoin de chaussures, et que tu viennes me donner du cuir, pour que je me les fasse moi-même,
[2,25] ὑποδήματα ποιησαίμην, καταγέλαστος ἂν ἦν λαβών." πολλάκις δ´ ἀφορῶν εἰς τὰ πλήθη τῶν πιπρασκομένων ἔλεγε πρὸς αὑτόν, "πόσων ἐγὼ χρείαν οὐκ ἔχω." καὶ συνεχὲς ἐκεῖνα ἀνεφθέγγετο τὰ ἰαμβεῖα· τὰ δ´ ἀργυρώματ´ ἐστὶν τε πορφύρα εἰς τοὺς τραγῳδοὺς χρήσιμ´, οὐκ εἰς τὸν βίον. ὑπερεφρόνησε δὲ καὶ Ἀρχελάου τοῦ Μακεδόνος καὶ Σκόπα τοῦ Κρανωνίου καὶ Εὐρυλόχου τοῦ Λαρισσαίου, μήτε χρήματα προσέμενος παρ´ αὐτῶν μήτε παρ´ αὐτοὺς ἀπελθών. εὔτακτός τε ἦν τὴν δίαιταν οὕτως ὥστε πολλάκις Ἀθήνησι λοιμῶν γενομένων μόνος οὐκ ἐνόσησε. [2,25] crois-tu qu’en l’acceptant je ne serais pas ridicule ? » Souvent, regardant la foule des choses que l’on vend, il se disait en lui-même : « Combien il y en a dont je n’ai nul besoin ! » Il citait constamment ces vers : "Ornements d’argent et de pourpre Servent au théâtre, non à la vie". Il méprisa Archélaos de Macédoine, Scopas de Cramnon, et Euryloque de Larissa, et ne voulut ni accepter leurs dons, ni leur faire visite. Il suivait un régime de vie excellent qui lui permit d’être le seul à échapper aux différentes pestes qui ravagèrent Athènes.
[2,26] Φησὶ δ´ Ἀριστοτέλης δύο γυναῖκας αὐτὸν ἀγαγέσθαι· προτέραν μὲν Ξανθίππην, ἐξ ἧς αὐτῷ γενέσθαι Λαμπροκλέα· δευτέραν δὲ Μυρτώ, τὴν Ἀριστείδου τοῦ δικαίου θυγατέρα, ἣν καὶ ἄπροικον λαβεῖν, ἐξ ἧς γενέσθαι Σωφρονίσκον καὶ Μενέξενον. οἱ δὲ προτέραν γῆμαι τὴν Μυρτώ φασιν· ἔνιοι δὲ καὶ ἀμφοτέρας ἔχειν ὁμοῦ, ὧν ἐστι Σάτυρός τε καὶ Ἱερώνυμος Ῥόδιος. φασὶ γὰρ βουληθέντας Ἀθηναίους διὰ τὸ λειπανδρεῖν συναυξῆσαι τὸ πλῆθος, ψηφίσασθαι γαμεῖν μὲν ἀστὴν μίαν, παιδοποιεῖσθαι δὲ καὶ ἐξ ἑτέρας· ὅθεν τοῦτο ποιῆσαι καὶ Σωκράτην. [2,26] Aristote dit qu’il eut deux femmes : Xanthippe, qui lui donna un fils, Lamproclès, et Myrto, fille d’Aristide le juste, qu’il épousa sans dot et dont il eut deux enfants : Sophronisque et Ménéxène. D’autres auteurs disent que ce fut Myrto sa première femme, et quelques-uns (cf. Satyros et Hiéronyme de Rhodes) prétendent qu’il les épousa toutes deux à la fois. Ces derniers, pour justifier leur opinion, disent que les Athéniens, voulant augmenter leur population décimée, avaient prescrit par une loi aux citoyens de prendre, outre une épouse véritable originaire de la cité, des concubines pour leur faire des enfants ; et ils affirment que Socrate se conforma à ce décret.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site d'Ugo BRATELLI |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 28/04/2006