[3,49] Μθ'.
Ἆρά γε ἀπαιτήσει μέ τις ἐνταυθοῖ λόγον μελῶν τε καὶ ῥυθμῶν, καὶ τῶν ἐν ταῖς
μεταβολαῖς σχημάτων, καὶ τοῦ ἐν ἑκάστῳ πρέποντας ἀξιῶν ἀκοῦσαι, τίνα τε αὐτῶν ἐστιν
οἷς ἡ φιλάρχαιος ἁρμονία κοσμεῖται, καὶ τίνα τῆς κωτίλης γένοιτ´ ἂν ἁρμονίας· ἢ
οἰκειοτέραν τὴν ἐκ παιδὸς εὐφαιρόμενος εὐμουσίαν, ἣν ἔκ τε μουσικῆς καὶ γραμματικῆς
ἐσχηκέναι ταῦτ´ ἔχουσι τὰ θεωρήματα περιλαβόντα, τὸ χρονίζειν ἐν τοῖς κοινοῖς καὶ
γνωρίμοις τὸν λόγον οὐ συκοφαντήσει· ἄλλως τε καὶ τοῦ καιροῦ τὰ μέτρα ὁρῶν ἄλλων
ἔχω; ἀρξάμενος ἀπὸ σοῦ, φίλτατε Ἀμμαῖε, καὶ ἐκ τῆς εὐμουσίας τῆς σῆς λαμβάνων. Εἰ δέ
τις ἀπαιτήσει καὶ ταῦτ´ ἔτι μαθεῖν, ὃ μὴ ποτ´ ἔχει, τοὺς ὑπομνηματισμοὺς ἡμῶν λαβών οὓς
περὶ τῆς συνθέσεως τῶν ὀνομάτων πεπραγματεύμεθα, πάντα ὅσα ποθεῖ τῶν ἐνθάδε
παραλειπομένων εἴσεται. Ἐγὼ δὲ τῇδέ πῃ περιγράψας τὸν ὑπὲρ τούτων λόγον ἐπὶ τὸ
περιλειπόμενον ἐλεύσομαι μέρος.
| [3,49] XLIX. Quelqu'un demandera peut-être que je rende compte ici des modulations et des
nombres; que je fasse connaître les moeurs propres aux inversions, les convenances qui
doivent régner dans chaque chose, les nombres qui caractérisent l'harmonie antique et
austère, et ceux qui sont propres à l'harmonie douce et tempérée. On pourra aussi mettre en
avant cette harmonie avec laquelle nous sommes familiarisés dès l'enfance, par les règles de
la musique et de la grammaire, et me reprocher de m'arrêter trop long temps sur des choses
rebattues et connues de tout le monde; quoique ce traité ne soit déjà que trop long, du moins,
à mon avis. Je présume trop bien des lumières de mes lecteurs pour croire de nouveaux
détails nécessaires ; et surtout des vôtres, ô mon cher Ammaeus. Si l'on veut des règles plus
développées sur cette matière, on peut consulter, si on ne l'a déjà fait, mon ouvrage sur
l'arrangement des mots; on y trouvera toutes celles qu'on peut désirer, et que je ne répète pas
ici. Dans cet écrit, j'ai traité à fond cette question : je vais donc continuer mes observations
sur Démosthène.
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