[7,57] Ταῦτα καὶ τὰ παραπλήσια τούτοις εἰπὼν
ἐπαύσατο. τῶν δὲ βουλευτῶν οἱ μετ´ αὐτὸν ἀνιστάμενοι πλὴν
ὀλίγων οἱ λοιποὶ ταύτῃ προσέθεντο τῇ
γνώμῃ. καὶ ἐπειδὴ τὸ προβούλευμα ἔδει γράφεσθαι,
λόγον αἰτησάμενος ὁ Μάρκιος εἶπεν· Οἷος μέν, ὦ
βουλή, πρὸς τὰ κοινὰ ἐγὼ γέγονα, καὶ ὡς διὰ τὴν
πρὸς ὑμᾶς εὔνοιαν εἰς τοῦτον τὸν κίνδυνον ἐλήλυθα,
καὶ ὅτι παρὰ γνώμην ἀπήντηταί μοι τὰ παρ´ ὑμῶν,
ἅπαντες ἴστε καὶ ἔτι μᾶλλον εἴσεσθε, ὅταν τὰ κατ´ ἐμὲ
σχῇ τέλος. ἐπεὶ δ´ ἡ Οὐαλερίου γνώμη νικᾷ, συνενέγκειε μὲν
ταῦτα ὑμῖν, καὶ γενοίμην ἐγὼ κακὸς εἰκαστὴς τῶν ἐσομένων. ἵνα
δὲ καὶ ὑμεῖς οἱ τὸ προβούλευμα γράφοντες εἰδῆτε ἐφ´ οἷς
παραδιδόναι με τῷ
δήμῳ μέλλετε, κἀγὼ μὴ ἀγνοῶ, περὶ τίνος ἀγωνιοῦμαι,
κελεύσατε δὴ τοὺς δημάρχους εἰπεῖν ἐναντίον ὑμῶν,
τί τὸ ἀδίκημά ἐστιν, ἐφ´ οὗ μέλλουσί μου κατηγορεῖν,
καὶ ποταπὸν ὄνομα ἐπιγράψουσι τῇ δίκῃ.
| [7,57] IX. VALERIUS ayant allégué ces raisons et autres semblables, les
sénateurs qui se levèrent ensuite, adhérèrent tous intiment, excepté un
fort petit nombre. Quand on fut sur le point d'écrire le sénatus-consulte,
Marcius parla en ces termes avec la permission de l'assemblée.
« Personne de vous n'ignore, Sénateurs, de quelle manière je me
suis conduit dans les affaires de la république. Vous savez que c'est pour
l'amour de vous que je me suis exposé au péril, et qu'ainsi je ne devais
pas m'attendre à ce qui m'arrive de votre part : vous le savez, dis-je, et
vous le saurez encore mieux quand mon affaire sera finie. Puisque le
sentiment de Valerius a prévalu, je souhaite que cela tourne à votre
avantage, et que mes conjectures sur l'avenir soient entièrement fausses.
Mais afin que vous sachiez, vous qui écrivez le décret du sénat, pour quel
sujet vous allez me livrer au peuple, et que je sache moi-même sur quoi je
dois me défendre : ordonnez aux tribuns de dire en votre présence quel
est le crime dont ils m'accusent, et sous quel titre ils prétendent me dénoncer. »
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