HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VII (avec trad. française)

Chapitre 58

  Chapitre 58

[7,58] μὲν δὴ ταῦτ´ ἔλεγε δοκῶν ἐπὶ τοῖς λόγοις, οἷς εἶπεν ἐν τῇ βουλῇ, τὴν δίκην ὑφέξειν, καὶ βουλόμενος ὁμολογῆσαι τοὺς δημάρχους, ὅτι ταύτης ἕνεκα τῆς αἰτίας μέλλουσιν αὐτοῦ κατηγορεῖν. οἱ δὲ δήμαρχοι βουλευσάμενοι κατὰ σφᾶς τυραννίδι ἐπιβουλεύειν αὐτὸν ᾐτιάσαντο καὶ πρὸς ταύτην ἐκέλευον ἥκειν τὴν αἰτίαν ἀπολογησόμενον, οὐ βουλόμενοι τὸ ἔγκλημα εἰς μίαν αἰτίαν κατακλεῖσαι καὶ ταύτην οὔτ´ ἰσχυρὰν οὔτε τῇ βουλῇ κεχαρισμένην, ἀλλ´ ἑαυτοῖς τε πράττοντες ἐξουσίαν ὅσα βούλονται ἐγκαλεῖν, καὶ βοήθειαν ἀφαιρήσεσθαι τοῦ Μαρκίου τὴν ἐκ τῶν συνέδρων οἰόμενοι. καὶ Μάρκιος εἶπεν· Ἀλλ´ ἤτοι, εἰ ἐπὶ ταύτῃ γε κριθήσομαι τῇ διαβολῇ, δίδωμι ἐμαυτὸν ὑπόδικον τοῖς δημόταις, καὶ μηδὲν ἔστω τὸ κωλῦον γράφεσθαι τὸ προβούλευμα. ἐγένετο δὲ καὶ τοῖς πλείστοις τῶν συνέδρων ἀσμένοις ἐπὶ τούτῳ γενέσθαι τῷ ἐγκλήματι τὴν δίκην κατ´ ἀμφότερα, καὶ ὅτι οὐκ ἔσται τὸ λέγειν φρονεῖ τις ἐν τοῖς συνέδροις ὑπαίτιον, καὶ ὅτι ῥᾳδίως ἀπολύσεται τὴν διαβολὴν ἀνὴρ βίον ἐζηκὼς σώφρονα καὶ ἀνεπίληπτον. γράφεται τὸ προβούλευμα μετὰ ταῦθ´ ὑπὲρ τῆς δίκης, καὶ χρόνος εἰς παρασκευὴν τῆς ἀπολογίας ὁρίζεται τῷ ἀνδρὶ μέχρι τῆς τρίτης ἀγορᾶς· αἱ δ´ ἀγοραὶ Ῥωμαίοις ἐγίνοντο ὡς καὶ μέχρι τῶν καθ´ ἡμᾶς χρόνων δι´ ἡμέρας ἐνάτης. ἐν δὲ ταύταις συνιόντες ἐκ τῶν ἀγρῶν εἰς τὴν πόλιν οἱ δημοτικοὶ τάς τ´ ἀμείψεις ἐποιοῦντο τῶν ὠνίων καὶ τὰς δίκας παρ´ ἀλλήλων ἐλάμβανον, τά τε κοινά, ὅσων ἦσαν κύριοι κατὰ τοὺς νόμους καὶ ὅσα βουλὴ ἐπιτρέψειεν αὐτοῖς, ψῆφον ἀναλαμβάνοντες ἐπεκύρουν· τὰς δὲ μεταξὺ τῶν ἀγορῶν ἑπτὰ ἡμέρας αὐτουργοί τ´ ὄντες οἱ πολλοὶ καὶ πένητες ἐν τοῖς ἀγροῖς διέτριβον. ἐπειδὴ δὲ τὸ προβούλευμα ἔλαβον οἱ δήμαρχοι, προελθόντες εἰς τὴν ἀγορὰν συνεκάλεσαν εἰς ἐκκλησίαν τὸν δῆμον καὶ πολλὰ ἐγκώμια τῆς βουλῆς διελθόντες καὶ τὰ δόγματα αὐτῆς ἀναγνόντες προεῖπον ἡμέραν, ἐν τὴν δίκην ἔμελλον ἐπιτελεῖν, εἰς ἣν ἅπαντες ἠξίουν ἥκειν τοὺς πολίτας ὡς ὑπὲρ τῶν μεγίστων διαγνωσομένους. [7,58] X. MARCIUS parla de la sorte, croyant que l'accusation devait rouler sur ce qu'il avait dit dans le sénat, et parce qu'il voulait que les tribuns avouassent qu'ils n'avaient que ce chef d'accusation contre lui. Mais les tribuns ayant tenu conseil entre eux, l'accusèrent d'aspirer à la tyrannie, et lui ordonnèrent de comparaître pour répondre sur ce point, ce qu'ils faisaient à dessein, parce qu'ils ne voulaient pas renfermer l'accusation dans un seul grief qui n'aurait été ni assez fort ni agréable au sénat, mais se réserver le pouvoir de lui imposer tel crime qu'ils jugeraient à propos, afin de lui ôter tout le secours et toute la protection qu'il pouvait attendre de la part des sénateurs. « Hé bien, dit alors Marcius, si c'est sur ce chef qu'on me doit juger, je me soumets au jugement des plébéiens : rien n'empêche qu'on n'écrive le sénatus-consulte. » La plupart des sénateurs furent bien aises que l'accusation roulât sur ce crime : et cela pour deux raisons ; la première parce que ce n'était pas là faire un crime à ceux qui diraient librement leur sentiment dans les assemblées ; la seconde, c'est qu'ils espéraient qu'il lui serait d'autant plus facile de se laver de cette calomnie, qu'il avait toujours vécu en honnête homme et d'une manière irréprochable. XI. Ensuite on écrivit le décret du sénat sur cette affaire, et on donna du temps à Marcius jusqu'au troisième jour de marché pour se préparer à défendre sa cause. Les Romains tenaient alors leur marché de neuf jours en neuf jours, comme ils font encore aujourd'hui. Ces jours-là, les gens de la campagne se trouvaient à la ville pour y échanger leurs denrées, vider leurs différents, et donner leurs suffrages sur les affaires de l'état, tant celles dont les lois leur adjugeaient la compétence, que celles dont le sénat leur remettait la décision. Les sept autres jours d'entre deux marchés, ils demeuraient à la campagne, la plupart étant pauvres et travaillant de leurs mains. Lors donc que les tribuns eurent reçu le sénatus-consulte, ils se rendirent à la place publique et convoquèrent une assemblée du peuple. Là, après avoir loué le sénat par un long discours, et fait la lecture de son ordonnance, ils annoncèrent le jour que le procès de Marcius devait être jugé, et exhortèrent tous les citoyens à se trouver à l'assemblée pour y connaître des affaires les plus importantes.


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Dernière mise à jour : 19/08/2009