[1,46] ὅτι δὲ καὶ ἰχθῦς ἤσθιον Σαρπηδὼν δῆλον
ποιεῖ, ὁμοιῶν τὴν ἅλωσιν πανάγρου δικτύου
θήρᾳ. καίτοι Εὔβουλος κατὰ τὴν κωμικὴν χάριν
φησὶ παίζων·
ἰχθὺν δ´ Ὅμηρος ἐσθίοντ´ εἴρηκε ποῦ
τίνα τῶν Ἀχαιῶν; κρέα δὲ μόνον ὤπτων, ἐπεὶ
ἕψοντά γ´ οὐ πεποίηκεν αὐτῶν οὐδένα.
ἀλλ´ οὐδὲ μίαν ἀλλ´ ἑταίραν εἶδέ τις
αὐτῶν, ἑαυτοὺς δ´ ἔδεφον ἐνιαυτοὺς δέκα.
πικρὰν στρατείαν δ´ εἶδον, οἵτινες πόλιν
μίαν λαβόντες εὐρυπρωκτότεροι πολὺ
τῆς πόλεος ἀπεχώρησαν ἧς εἷλον τότε.
οὐδὲ τὸν ἀέρα δ´ οἱ ἥρωες τοῖς ὄρνισιν εἴων ἐλεύθερον,
παγίδας καὶ νεφέλας ἐπὶ ταῖς κίχλαις καὶ πελειάσιν
ἱστάντες. ἐγυμνάζοντο δὲ πρὸς ὀρνεοθηρευτικὴν
{καὶ} τὴν πελειάδα τῇ μηρίνθῳ κρεμάντες ἀπὸ
νηὸς ἱστοῦ καὶ τοξεύοντες ἑκηβόλως εἰς αὐτήν, ὡς ἐν
τῷ ἐπιταφίῳ δηλοῦται. παρέλιπε δὲ τὴν χρῆσιν
τῶν λαχάνων καὶ ἰχθύων καὶ τῶν ὀρνίθων διά
τε τὴν λιχνείαν καὶ προσέτι τὴν ἐν ταῖς σκευασίαις
ἀπρέπειαν, ἐλάττω κεκρικὼς ἡρωικῶν καὶ θείων ἔργων.
ὅτι δὲ καὶ ἑφθοῖς ἐχρῶντο κρέασιν ἐμφανίζει ἐν οἷς
λέγει·
ὡς δὲ λέβης ζεῖ - - -
κνίσσῃ μελδόμενος ἁπαλοτρεφέος σιάλοιο.
καὶ ὁ κατ´ Ὀδυσσέως ἀφεθεὶς ποῦς βοὸς τούτου
σημεῖον· πόδα γὰρ βόειον οὐδεὶς ὀπτᾷ. καὶ τὸ
’κρειῶν δὲ πίνακας παρέθηκεν ἀείρας παντοίων‘
οὐ μόνον τὴν τῶν κρεῶν ἐξαλλαγὴν δηλοῖ, ὡς
ὀρνίθεια, χοίρεια, ἐρίφεια, βόεια λέγων, ἀλλὰ τὴν
σκευασίαν ὡς ποικίλην ἔχοντα καὶ οὐ μονοειδῆ ἀλλὰ
περιττήν.
ὡς ἀνακύπτειν τὰς Σικελικὰς καὶ Συβαριτικὰς {καὶ
Ἰταλικὰς} τραπέζας, ἤδη δὲ καὶ Χίας. μαρτυροῦνται
γὰρ καὶ Χῖοι οὐκ ἔλαττον τῶν προειρημένων ἐπὶ
ὀψαρτυτικῇ. Τιμοκλῆς·
Χῖοι πολὺ
ἄριστ´ ἀνευρήκασιν ὀψαρτυτικήν.
κοιμῶνται δὲ μετὰ γυναικῶν παρ´ Ὁμήρῳ οὐ μόνον
οἱ νέοι, ἀλλὰ καὶ οἱ γέροντες Φοῖνιξ τε καὶ
Νέστωρ. μόνῳ Μενελάῳ οὐ συνέζευκται γυνὴ διὰ
γυναῖκα γαμετὴν ἡρπασμένην τὴν στρατείαν πεποιημένῳ.
| [1,46] On mangeait aussi du poisson ; c'est ce qu'indique la comparaison
que Sarpédon fait de la prise de Troie avec un filet que l'on retire plein de
poisson. Cependant Eubule dit avec le ton badin de la comédie :
(25c) « En quel endroit Homère présente-t-il un Grec mangeant du
poisson ? Ils faisaient seulement rôtir des viandes. Jamais il ne leur en fait
bouillir. Il n'y en a pas un qui ait eu une maîtresse en second pendant dix
ans. Mais taisons-nous sur ce qu'ils faisaient entre eux. Enfin, après une
guerre si funeste, ils ont pris une ville, et s'en sont retournés, laissant
l'enceinte de Troie moins large que la leur. (Lisez l’original.) »
Ces Héros ne laissaient pas les oiseaux traverser les airs impunément :
(25d) ils tendaient des pièges et des filets aux grives et aux pigeons ; ils
s'exerçaient à la chasse des oiseaux en liant un pigeon au haut d'un mât, et
de loin ils le tiraient avec des flèches. On en a la preuve dans les jeux
funéraires.
Cependant Homère ne parle, dans ses repas ni de légumes, ni
d'oiseaux, ni de poissons, parce qu'il a regardé ces sortes de mets comme
autant de friandises, et que d'ailleurs il en trouvait l'apprêt peu décent, et
au-dessous des hauts faits de ses Héros. Il a cependant parlé de viande bouillie,
lorsqu'il a dit :
« Comme la marmite bout tandis que le tendre cochon(84) y fond dans
son suc. »
(25e) Le pied de bœuf qu'on jette à la tête d'Ulysse le prouve encore :
car personne ne fait rôtir un pied de bœuf.
Voici un autre endroit qui semble appuyer cet usage :
« Il servit des plats garnis de toutes sortes de viandes. »
Or, ceci n'indique pas seulement qu'un plat de différente espèce
succéda à l'autre, comme de la volaille, du cochon, du chevreau, du bœuf;
mais que ces viandes étaient apprêtées très différemment, et même de la
manière la plus recherchée : de sorte qu'en remontant à cette époque, on y
trouve l'origine des tables de Sicile, de Sybaris, de l'Italie et de Chio; (25f)
car l'on assure que les habitants de Chio ne l'ont cédé en rien à ceux de ces
autres contrées, dans l'apprêt des aliments. Timoclès nous dit: « Les
habitants de Chio ont inventé d'excellentes choses dans l'art d'assaisonner
les aliments. »
La jeunesse, et même les vieillards, se livrent à de douces rêveries avec
les femmes, dans Homère : Phénix et Nestor le prouvent. Ménélas est le seul
qui n'a point de maîtresse; il fait la guerre pour recouvrer sa femme qu'on lui
a ravie.
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