HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée, Le Banquet ou les Deipnosophistes, livre I

Chapitre 13

  Chapitre 13

[1,13] Τραιανῷ δὲ τῷ αὐτοκράτορι ἐν Παρθίᾳ ὄντι καὶ τῆς θαλάσσης ἀπέχοντι ἡμερῶν παμπόλλων ὁδὸν Ἀπίκιος ὄστρεα νεαρὰ διεπέμψατο ὑπὸ σοφίας αὐτοῦ τεθησαυρισμένα· καὶ οὐχ ὡς Νικομήδει τῷ Βιθυνῶν βασιλεῖ ἐπιθυμήσαντι ἀφύης (μακρὰν δὲ καὶ οὗτος ἦν τῆς θαλάσσης) μάγειρός τις μιμησάμενος τὸ ἰχθύδιον παρέθηκεν {ὡς ἀφύας}. γοῦν παρ´ Εὔφρονι τῷ κωμικῷ μάγειρός φησιν· ἐγὼ μαθητὴς ἐγενόμην Σωτηρίδου, ὃς ἀπὸ θαλάσσης Νικομήδει δώδεκα ὁδὸν ἀπέχοντι πρῶτος ἡμερῶν ποτε ἀφύης ἐπιθυμήσαντι χειμῶνος μέσου παρέθηκε νὴ Δί´, ὥστε πάντας ἀνακραγεῖν. {Β.} πῶς δὲ δυνατὸν τοῦτ´ ἐστι; {Α.} θήλειαν λαβὼν γογγυλίδα ταύτην ἔτεμε λεπτὰ καὶ μακρὰ τὴν ὄψιν αὐτῆς τῆς ἀφύης μιμούμενος, ἀποζέσας, ἔλαιον ἐπιχέας, ἅλας δοὺς μουσικῶς, μήκωνος ἐπιπάσας ἄνω κόκκους μελαίνης τετταράκοντα τὸν ἀριθμόν, περὶ τὴν Σκυθίαν ἔπαυσε τὴν ἐπιθυμίαν. καὶ Νικομήδης γογγυλίδα μασώμενος ἀφύης τοτ´ ἔλεγε τοῖς φίλοις ἐγκώμιον. οὐδὲν μάγειρος τοῦ ποιητοῦ διαφέρει· νοῦς γάρ ἐστιν ἑκατέρῳ τούτων τέχνη. [1,13] (7d) Trajan étant dans le pays des Parthes, et à plusieurs journées de la mer, un autre Apicius trouva le moyen de conserver des huîtres fraîches, et de les lui porter jusque-là. Mais ce ne fut point par le stratagème avec lequel on satisfit Nicomède, roi de Bithynie. Ce prince était alors très éloigné de la mer, et avait grande envie de manger d'un petit poisson qu'on appelle aphye. Son cuisinier ne pouvant en avoir, contrefit si bien ce poisson, que Nicomède y fut trompé. Voici comment Euphron fait parler un cuisinier à ce sujet dans une de ses pièces. « Je suis élève du fameux Sotéride, cuisinier du roi Nicomède. Ce prince étant à douze journées de la mer, (7e) désira de manger de l'aphye : Sotéride, au milieu de l'hiver, lui en servit, pour la première fois, une si délicate, que tout le monde en publia la bonté. Mais comment cela fut-il possible ? Sotéride prit une longue rave, la coupa en très petits morceaux, imitant de son mieux la forme de l'aphye : la faisant alors frire dans l'huile, il y mit le sel convenable, la saupoudra avec la graine de douze pavots noirs, et parvint ainsi à contenter le désir du roi, qui était sur les confins de la Scythie. (7f) Au reste, Nicomède, après avoir mangé sa rave, vanta beaucoup à ses amis l'excellence de l'aphye. Un poète et un cuisinier se ressemblent bien : c'est le génie qui fait l’âme de leur art particulier.»


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Dernière mise à jour : 5/06/2008