[6,1] CHAPITRE PREMIER.
{559a} 1 Οἱ δ´ ὄρνιθες ᾠοτοκοῦσι μὲν ἅπαντες, ἡ δ´ ὥρα τῆς ὀχείας καὶ οἱ τόκοι οὐ πᾶσιν ὁμοίως ἔχουσιν. Τὰ μὲν γὰρ καὶ ὀχεύεται καὶ τίκτει κατὰ πάντα τὸν χρόνον ὡς εἰπεῖν, οἷον ἀλεκτορὶς καὶ περιστερά, ἡ μὲν ἀλεκτορὶς ὅλον τὸν ἐνιαυτὸν ἔξω δύο μηνῶν τῶν ἐν τῷ χειμῶνι τροπικῶν. 2 Πλῆθος δὲ τίκτουσιν ἔνιαι καὶ τῶν γενναίων πρὸ ἐπῳασμοῦ καὶ ἑξήκοντα· καίτοι ἧττον πολυτόκοι αἱ γενναῖαι τῶν ἀγεννῶν εἰσιν. Αἱ δ´ Ἀδριαναὶ ἀλεκτορίδες εἰσὶ μὲν μικραὶ τὸ μέγεθος, τίκτουσι δ´ ἀν´ ἑκάστην ἡμέραν· εἰσὶ δὲ χαλεπαί, καὶ κτείνουσι τοὺς νεοττοὺς πολλάκις· χρώματα δὲ παντοδαπὰ ἔχουσιν. Τίκτουσι δὲ καὶ οἰκογενεῖς ἔνιαι δὶς τῆς ἡμέρας· ἤδη δέ τινες λίαν πολυτοκήσασαι ἀπέθανον διὰ ταχέων. 3 Αἱ μὲν οὖν ἀλεκτορίδες τίκτουσιν, ὥσπερ εἴρηται, συνεχῶς· περιστερὰ δὲ καὶ φάττα καὶ τρυγὼν καὶ οἰνὰς διτοκοῦσι μέν, ἀλλ´ αἱ περιστεραὶ καὶ δεκάκις τοῦ ἐνιαυτοῦ τίκτουσιν. 4 Οἱ δὲ πλεῖστοι τῶν ὀρνίθων τίκτουσι τὴν ἐαρινὴν ὥραν, καί εἰσιν οἱ μὲν πολύγονοι αὐτῶν, πολύγονοι δὲ διχῶς, οἱ μὲν τῷ πολλάκις, ὥσπερ αἱ περιστεραί, οἱ δὲ τῷ πολλά, ὥσπερ αἱ ἀλεκτορίδες. Τὰ δὲ γαμψώνυχα πάντα ὀλιγόγονά ἐστιν, ἔξω κεγχρίδος· αὕτη δὲ πλεῖστα τίκτει τῶν γαμψωνύχων. Ὦπται μὲν οὖν καὶ τέτταρα ἤδη, τίκτει δὲ καὶ πλείω.
Τίκτουσι δὲ τὰ μὲν ἄλλα ἐν νεοττιαῖς, τὰ δὲ μὴ πτητικὰ ἐν νεοττιαῖς οὐδαμῶς, οἷον οἵ τε {559b} πέρδικες καὶ οἱ ὄρτυγες, ἀλλ´ ἐν τῇ γῇ, ἐπηλυγαζόμενα ὕλην. Ὡσαύτως δὲ καὶ κόρυδος καὶ τέτριξ. Ταῦτα μὲν οὖν ὑπηνέμους ποιεῖται τὰς νεοττεύσεις· ὃν δ´ οἱ Βοιωτοὶ καλοῦσιν εἴροπα, εἰς τὰς ὀπὰς ἐν τῇ γῇ καταδυόμενος νεοττεύει μόνος. 6 Αἱ δὲ κίχλαι νεοττιὰν μὲν ποιοῦνται ὥσπερ αἱ χελιδόνες ἐκ πηλοῦ ἐπὶ τοῖς ὑψηλοῖς τῶν δένδρων, ἐφεξῆς δὲ ποιοῦσιν ἀλλήλαις καὶ ἐχομένας, ὥστ´ εἶναι διὰ τὴν συνέχειαν ὥσπερ ὁρμαθὸν νεοττιῶν. Ὁ δ´ ἔποψ μόνος οὐ ποιεῖται νεοττιὰν τῶν καθ´ ἑαυτὰ νεοττευόντων, ἀλλ´ εἰσδυόμενος εἰς τὰ στελέχη ἐν τοῖς κοίλοις αὐτῶν τίκτει, οὐδὲν συμφορούμενος. Ὁ δὲ κόραξ καὶ ἐν οἰκίᾳ νεοττεύει καὶ ἐν πέτραις. Ἡ δὲ τέτριξ, ἣν καλοῦσιν Ἀθηναῖοι οὔραγα, οὔτ´ ἐπὶ τῆς γῆς νεοττεύει οὔτ´ ἐπὶ τοῖς δένδρεσιν, ἀλλ´ ἐπὶ τοῖς χαμαιζήλοις φυτοῖς.
| [6,1] CHAPITRE PREMIER.
{559a} 1 Tous les oiseaux sans exception sont ovipares. Mais l'époque de l'accouplement n'est pas la même pour tous, non plus que l'époque de la ponte. Il y en a qui s'accouplent et qui pondent presque en tout temps : par exemple, la poule et le pigeon. La poule pond, on peut dire, durant toute l'année, si l'on en excepte deux mois, aux environs du solstice d'hiver. 2 Parmi les poules de belle race, il y en a qui font jusqu'à soixante œufs avant de couver. Cependant, les poules de belle race sont encore moins fécondes que les poules de race commune. Les poules d'Adria sont de petite taille; mais elles pondent chaque jour; elles sont méchantes, et souvent elles tuent leurs poussins. Elles sont de diverses couleurs. Quelques poules domestiques pondent jusqu'à deux fois par jour ; et on en a vu mourir en peu de temps de cet excès de fécondité. 3 Ainsi qu'on vient de le dire, les poules pondent sans interruption. Le pigeon, le ramier, la tourterelle et le vineux pondent deux œufs à chaque fois ; et le pigeon pond jusqu'à dix fois dans le cours de l'année. 4 C'est au printemps que pondent la plupart des oiseaux. Il y en a qui sont très féconds; mais on peut entendre cette fécondité de deux manières : on dit des uns qu'ils sont féconds, parce qu'ils pondent souvent, comme les pigeons; on le dit des autres, parce qu'ils font beaucoup d'œufs à la fois, comme les poules. Tous les oiseaux qui ont des serres sont peu féconds, excepté la cresserelle. C'est elle aussi qui, de tous les oiseaux armés de serres, pond le plus d'œufs; on en a vu pondre jusqu'à quatre œufs; et même encore davantage.
5 En général, les oiseaux pondent dans des nids; mais ceux qui ne volent pas beaucoup ne font pas de nids : par exemple, les {559b} perdrix et les cailles, qui pondent sur terre, en recouvrant leurs œufs de branchages. On en peut dire autant de l'alouette et de la tétrix. Ces oiseaux construisent leurs nids en plein air ; et l'oiseau que les Béotiens appellent Mérops, est le seul qui fasse son nid en se fourrant dans les trous de la terre. 6 Les grives font leurs nids, comme les hirondelles, avec de la boue, sur le sommet des arbres. Elles les placent les uns à la suite des autres; ils se tiennent de façon que leur continuité fait une chaîne de nids. La huppe est la seule, parmi les oiseaux qui font des nids séparés, à n'en pas faire ; elle se fourre dans les vieux troncs d'arbres, et elle pond ses œufs sans rien apporter dans les trous qu'ils présentent. Le Circus niche dans les maisons, ou dans les roches. La Tétrix, qu'à Athènes on appelle l'Ourax, ne pond, ni sur terre, ni sur les arbres, mais sur les plantes rampantes qu'elle trouve à terre.
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