[5,2] CHAPITRE II. 1 Ὀχεύεται μὲν οὖν ταῦτα τῶν ζῴων ἐν οἷς ὑπάρχει τὸ
θῆλυ καὶ τὸ ἄρρεν, εἰσὶ δ´ αἱ ὀχεῖαι οὔθ´ ὅμοιαι πᾶσιν οὔθ´ ὁμοίως ἔχουσαι.
Τὰ μὲν γὰρ ζῳοτόκα καὶ πεζὰ τῶν ἐναίμων ἔχει μὲν ὄργανα πάντα τὰ
ἄρρενα πρὸς τὴν πρᾶξιν τὴν γεννητικήν, οὐ μὴν ὁμοίως γε πάντα
πλησιάζουσιν, 2 ἀλλὰ τὰ μὲν ὀπισθουρητικὰ συνιόντα πυγηδόν, οἷον
λέοντές τε καὶ δασύποδες καὶ λύγκες· τῶν δὲ δασυπόδων καὶ πολλάκις ἡ
θήλεια προτέρα ἀναβαίνει ἐπὶ τὸν ἄρρενα. Τῶν δ´ ἄλλων τῶν μὲν
πλείστων ὁ αὐτὸς τρόπος· τὸν ἐνδεχόμενον γὰρ ποιοῦνται συνδυασμὸν τά
τε πλεῖστα τῶν τετραπόδων, ἐπιβαίνοντος ἐπὶ τὸ θῆλυ τοῦ ἄρρενος, 3 καὶ
τὸ τῶν ὀρνίθων ἅπαν γένος οὕτω τε καὶ μοναχῶς. Εἰσὶ δὲ διαφοραί τινες
καὶ περὶ τοὺς ὄρνιθας· τὰ μὲν γὰρ συγκαθείσης τῆς θηλείας ἐπὶ τὴν γῆν
ἐπιβαίνει τὸ ἄρρεν, ὥσπερ αἱ ὠτίδες καὶ οἱ ἀλεκτρυόνες, τὰ δ´ οὐ
συγκαθείσης τῆς θηλείας, οἷον αἱ γέρανοι· ἐν τούτοις γὰρ ὁ ἄρρην
ἐπιπηδῶν ὀχεύει τὴν θήλειαν, καὶ συγγίνεται ὥσπερ καὶ τὰ στρουθία
ὀξέως. {540b} 4 Τῶν δὲ τετραπόδων αἱ ἄρκτοι παρακεκλιμέναι τὸν αὐτὸν
τρόπον ὅνπερ τἆλλα ἐπὶ τῶν ποδῶν ποιούμενα τὴν ὀχείαν, πρὸς τὰ πρανῆ
τῶν θηλειῶν τὰ ὕπτια τῶν ἀρρένων· οἱ δὲ χερσαῖοι ἐχῖνοι ὀρθοὶ τὰ ὕπτια
πρὸς ἄλληλα ἔχοντες. Τῶν δὲ ζῳοτόκων καὶ μέγεθος ἐχόντων οὔτε τοὺς
ἄρρενας ἐλάφους αἱ θήλειαι ὑπομένουσιν, εἰ μὴ ὀλιγάκις, οὔτε τοὺς
ταύρους αἱ βόες διὰ τὴν τοῦ αἰδοίου συντονίαν, ἀλλ´ ὑπάγοντα τὰ θήλεα
δέχονται τὴν γονήν· καὶ γὰρ ἐπὶ τῶν ἐλάφων ὦπται τοῦτο συμβαῖνον, τῶν
γε τιθασσῶν. 5 Λύκος δ´ ὀχεύει καὶ ὀχεύεται τὸν αὐτὸν τρόπον ὅνπερ καὶ
κύων. Οἱ δ´ αἴλουροι οὐκ ὄπισθεν συνίοντες, ἀλλ´ ὁ μὲν ὀρθός, ἡ δὲ θήλεια
ὑποτίθησιν αὑτήν· εἰσὶ δὲ τὴν φύσιν αἱ θήλειαι ἀφροδισιαστικαί, καὶ
προσάγονται τοὺς ἄρρενας εἰς τὰς ὀχείας, καὶ συνοῦσαι κράζουσιν. 6 Αἱ δὲ
κάμηλοι ὀχεύονται τῆς θηλείας καθημένης· περιβεβηκὼς δ´ ὁ ἄρρην
ὀχεύει, οὐκ ἀντίπυγος, ἀλλὰ καθάπερ καὶ τὰ ἄλλα τετράποδα· καὶ
διημερεύει τὸ μὲν ὀχεῦον τὸ δ´ ὀχευόμενον. Ἀποχωροῦσι δ´ εἰς ἐρημίαν,
ὅταν ποιῶνται τὴν ὀχείαν, καὶ οὐκ ἔστι πλησιάσαι ἀλλ´ ἢ τῷ βόσκοντι. Τὸ
δ´ αἰδοῖον ἔχει ὁ κάμηλος νεῦρον οὕτως ὥστε καὶ νευρὰν ποιοῦνται ἐκ
τούτου τοῖς τόξοις. 7 Οἱ δ´ ἐλέφαντες ὀχεύονται μὲν ἐν ταῖς ἐρημίαις,
μάλιστα δὲ περὶ τοὺς ποταμοὺς καὶ οὗ διατρίβειν εἰώθασιν· ὀχεύεται δ´ ἡ
μὲν θήλεια συγκαθιεῖσα καὶ διαβαίνουσα, ὁ δ´ ἄρρην ἐπαναβαίνων ὀχεύει.
Ὀχεύεται δὲ καὶ ἡ φώκη καθάπερ τὰ ὀπισθουρητικὰ τῶν ζῴων, καὶ
συνέχονται ἐν τῇ ὀχείᾳ πολὺν χρόνον, ὥσπερ αἱ κύνες· ἔχουσι δὲ καὶ τὸ
αἰδοῖον οἱ ἄρρενες μέγα.
| [5,2] CHAPITRE II.
1 Les animaux s'accouplent dans toutes les espèces où il y a mâle et
femelle ; mais les accouplements ne sont pas les mêmes dans toutes les
espèces, et ils n'ont pas lieu de la même façon. Parmi les animaux qui ont
du sang, tous les vivipares qui ont des pieds, sont pourvus d'organes
spéciaux pour l'œuvre de la génération; mais le rapprochement ne se fait
pas chez tous de la même manière. 2 Les animaux qui urinent par derrière
s'accouplent par le derrière aussi, comme les lions, les lièvres et les lynx.
Dans les lièvres, c'est souvent la femelle qui d'abord monte sur le mâle.
Chez le reste des animaux, le mode de l'accouplement est le plus
généralement identique ; et c'est ainsi que presque tous les quadrupèdes
n'ont qu'un seul accouplement possible, le mâle montant sur la femelle. 3
Dans le genre entier des oiseaux, il n'existe que ce seul et unique mode
d'accouplement. Mais cependant les oiseaux eux-mêmes présentent
quelques différences. Ainsi, chez les uns la femelle se baisse sur la terre
et le mâle monte sur elle, comme on le voit pour les oies et les coqs.
D'autres fois, la femelle ne s'accroupit pas ; les grues par exemple, où le
mâle met ses pattes sur la femelle restée debout; et l'accouplement est
aussi rapide que chez les moineaux.{540b} 4 Parmi les quadrupèdes, les
ourses femelles s'accroupissent de la même façon que les autres
espèces qui s'accouplent en restant sur leurs jambes, le dessous du
corps des mâles étant sur le dos des femelles. Les hérissons de terre se
tiennent tout droits, le dessous de leurs corps étant tournés l'un vers
l'autre. Parmi les vivipares de grandes dimensions, les femelles des cerfs
ne supportent le mâle que quelques instants, de même que les vaches ne
supportent qu'un instant les taureaux, à cause de la roideur de la verge ;
et les femelles ne reçoivent alors la semence qu'en s'affaissant. On a pu
souvent observer le fait sur des cerfs privés. 5 Le loup s'accouple
absolument comme le chien, tant le mâle que la femelle. Les chats ne
s'accouplent pas par derrière; mais le mâle se met tout droit, et la femelle
se glisse dessous. Les chattes sont naturellement très ardentes ; elles
provoquent les mâles à l'accouplement, et elles crient pendant qu'il dure. 6
Les chameaux s'accouplent, la femelle ayant les jambes fléchies; le mâle
s'approche et la couvre, sans que les croupes soient opposées, mais de
la même manière que tous les autres quadrupèdes. Ils restent accouplés,
couvrant et couvert, un jour entier; mais quand ils veulent s'accoupler, ils
se retirent dans un lieu désert, et ils ne se laissent approcher que par leur
gardien. La verge du chameau est si nerveuse qu'on en peut faire des
cordes pour les arcs. 7 Les éléphants s'accouplent dans des lieux écartés,
de préférence sur les bords des rivières, et dans des endroits qui leur sont
familiers. La femelle reçoit le mâle en s'abaissant et en écartant les
jambes; et le mâle la couvre en montant dessus. Les phoques
s'accouplent comme les animaux qui urinent par derrière; et ils restent
attachés très longtemps dans l'accouplement, comme les chiens. Les
mâles ont une très grande verge.
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