[5,16] CHAPITRE XVI.
1 Τὰ δὲ μαλάκια ἐκ τοῦ συνδυασμοῦ καὶ τῆς ὀχείας ᾠὸν ἴσχει λευκόν·
τοῦτο δὲ γίνεται τῷ χρόνῳ, ὥσπερ τὰ τῶν σκληροδέρμων, ψαθυρόν. Καὶ
ἀποτίκτει ὁ μὲν πολύπους εἰς τὰς θαλάμας ἢ εἰς κεράμιον ἤ τι ἄλλο κοῖλον
ὅμοιον βοστρυχίοις οἰνάνθης καὶ λεύκης καρπῷ, καθάπερ εἴρηται
πρότερον. Ἐκκρεμάννυνται δὲ περὶ τὴν θαλάμην τὰ ᾠά, ὅταν ἐκτέκῃ.
{550b} Τὸ δὲ πλῆθος ἔχει τοσαῦτα ᾠὰ ὥστ´ ἐξαιρεθέντων ἐμπίπλαται
ἀγγεῖον πολλῷ μεῖζον τῆς κεφαλῆς, ἐν ᾗ ἔχει τὰ ᾠά. 2 Τὰ μὲν οὖν τῶν
πολυπόδων μεθ´ ἡμέρας μάλιστα πεντήκοντα γίνεται ἐκ τῶν
ἀπορραγέντων πολυπόδια, καὶ ἐξέρπει, ὥσπερ τὰ φαλάγγια, πολλὰ τὸ
πλῆθος· ὧν ἡ μὲν καθ´ ἕκαστα φύσις τῶν μελῶν οὔπω διάδηλος, ἡ δ´ ὅλη
μορφὴ φανερά. Διὰ δὲ τὴν μικρότητα καὶ τὴν ἀσθένειαν φθείρεται τὸ
πλῆθος αὐτῶν. Ἤδη δ´ ὦπται καὶ οὕτω πάμπαν μικρὰ ὥστ´ ἀδιάρθρωτα
μὲν εἶναι, ἁπτομένων δὲ κινεῖσθαι.
3 Αἱ δὲ σηπίαι ἀποτίκτουσι, καὶ γίνεται ὅμοια μύρτοις μεγάλοις καὶ
μέλασιν· καὶ ἀλλήλων ἐχόμενά ἐστιν, οἷον βότρυς τὸ πᾶν, περιπεπλεγμένα
τινὶ ἑνί, καὶ οὐκ εὐαπόσπαστα ἀλλήλων. Ἐπαφίησι γὰρ ὁ ἄρρην ὑγρότητά
τινα μυξώδη· ὃ τὴν γλισχρότητα παρέχει. Καὶ αὐξάνεται δὲ ταῦτα τὰ ᾠά, καὶ
εὐθὺς μέν ἐστι λευκά, ὅταν δ´ ἀφῇ τὸν θορόν, καὶ μείζω καὶ μέλανα. Ὅταν
δὲ σηπίδιον γένηται, ὅλον ἐκ τοῦ λευκοῦ γενόμενον ἔσω, τούτου
περιρραγέντος ἐξέρχεται. 4 Γίνεται δ´ ὅταν πρῶτον ἀπορράνῃ ἡ θήλεια,
οἱονεὶ χάλαζα· ἐκ γὰρ τούτου τὸ σηπίδιον φύεται ἐπὶ κεφαλήν, ὥσπερ οἱ
ὄρνιθες κατὰ τὴν κοιλίαν προσηρτημένοι. Ποία δέ τίς ἐστιν ἡ πρόσφυσις ἡ
ὀμφαλώδης, οὔπω ὦπται, πλὴν ὅτι αὐξανομένου τοῦ σηπιδίου ἀεὶ ἔλαττον
γίνεται τὸ λευκόν, καὶ τέλος, ὥσπερ τὸ ὠχρὸν τοῖς ὄρνισι, τούτοις τὸ
λευκὸν ἀφανίζεται. 5 Μέγιστοι δὲ φαίνονται πρῶτον, ὥσπερ καὶ ἐν τοῖς
ἄλλοις, καὶ ἐν τούτοις οἱ ὀφθαλμοί. Ὠὸν ἐφ´ οὗ τὸ Α, ὀφθαλμοὶ ἐφ´ ὧν τὸ
ΒΓ, τὸ σηπίδιον αὐτὸ ἐφ´ οὗ Δ. 6 Κύει δὲ τοῦ ἔαρος, ἀποτίκτει δ´ ἐν ἡμέραις
πεντεκαίδεκα· ὅταν δ´ ἀποτέκῃ τὰ ᾠά, γίνεται ἐν ἄλλαις πεντεκαίδεκα
ἡμέραις οἷον ῥάγες βότρυος, ὧν περιρραγέντων ἐκδύεται ἔσωθεν τὰ
σηπίδια. Ἐὰν δέ τις περισχίσῃ πρότερον ἤδη τετελειωμένων, προΐενται
κόπρον τὰ σηπίδια, καὶ τὸ χρῶμα μεταβάλλει ἐρυθρότερον γινόμενον ἐκ
λευκοῦ διὰ τὸν φόβον.
{551a} 7 Τὰ μὲν οὖν μαλακόστρακα αὐτὰ ὑφ´ αὑτὰ θέμενα τὰ ᾠὰ
ἐπῳάζει, ὁ δὲ πολύπους καὶ ἡ σηπία καὶ τἆλλα τὰ τοιαῦτα ἐκτεκόντα, οὗ ἂν
τὰ κυήματα αὐτῶν ᾖ, μάλιστα μὲν ἡ σηπία· πολλάκις γὰρ ὑπερφαίνεται
πρὸς τῇ γῇ τὸ κύτος αὐτῆς. Ὁ δὲ πολύπους ὁ θῆλυς ὁτὲ μὲν ἐπὶ τοῖς ᾠοῖς
ὁτὲ δ´ ἐπὶ τῷ στόματι προκάθηται τῆς θαλάμης, τὴν πλεκτάνην ἐπέχων. 8 Ἡ
δὲ σηπία πρὸς τὴν γῆν ἐκτίκτει περὶ τὰ φυκία καὶ τὰ καλαμώδη, κἄν τι ᾖ
τοιοῦτον ἐκβεβλημένον, οἷον ὕλη 〈ἢ〉 κλήματα ἢ λίθοι· καὶ οἱ ἁλιεῖς δὲ
κλήματα τιθέασιν ἐπίτηδες· καὶ πρὸς ταῦτα ἐκτίκτει μακρὸν καὶ συνεχὲς ἐκ
τῶν ᾠῶν, οἷον τὸ τῶν βοστρύχων. Ἀποτίκτει δὲ καὶ ἀπορραίνει ἐξ
ἀναγωγῆς, ὡς μετὰ πόνου γινομένης τῆς προέσεως. 9 Αἱ δὲ τευθίδες
πελάγιαι ἀποτίκτουσιν· τὸ δ´ ᾠόν, ὥσπερ ἡ σηπία, ἀποτίκτει συνεχές. Ἔστι
δὲ καὶ ὁ τεῦθος καὶ ἡ σηπία βραχύβιον· οὐ γὰρ διετίζουσιν, εἰ μή τινες
ὀλίγαι αὐτῶν· ὁμοίως δὲ καὶ οἱ πολύποδες. Γίνεται δ´ ἐξ ἑνὸς ᾠοῦ ἓν
σηπίδιον· ὁμοίως δὲ καὶ ἐπὶ τῶν τευθίδων ἔχει. 10 Διαφέρει δ´ ἡ ἄρρην
τευθὶς τῆς θηλείας· ἔχει γὰρ ἡ θήλεια, ἐάν τις διαστείλας θεωρήσῃ τὴν
κόμην εἴσω, ἐρυθρὰ δύο οἷον μαστούς, ὁ δ´ ἄρρην οὐκ ἔχει. Ἡ δὲ σηπία
τοῦτό τ´ ἔχει διάφορον, καὶ ὅτι ποικιλώτερός ἐστιν ὁ ἄρρην τῆς θηλείας,
καθάπερ εἴρηται πρότερον.
| [5,16] CHAPITRE XVI. 1 Les mollusques, après l'accouplement et la
fécondation, portent un œuf blanc ; avec le temps, cet œuf devient
granuleux, comme celui des crustacés à coquille dure. Le polype va
déposer aussi ses œufs dans les trous qui lui servent de retraite, dans les
tessons, ou dans quelque endroit creux. Ce qu'il dépose ressemble aux
touffes de la vigne sauvage et du peuplier blanc, ainsi qu'on l'a déjà dit.
Les œufs, quand ils sont pondus, sont attachés aux parois de la retraite
que l'animal s'est choisie ; {550b} la quantité en est si grande que, si on
les ôtait des parois, ils rempliraient un vase beaucoup plus grand que la
tête du polype qui les contient. 2 Il faut cinquante jours tout au plus pour
que, des enveloppes qui se rompent, il sorte une foule de petits polypes,
qui se mettent à ramper, comme autant de petites araignées, qui seraient
en quantité considérable. Chacun de leurs membres avec sa nature
propre, n'est pas bien marqué, ni bien évident; mais leur forme générale
est distincte. Il y a un bon nombre de ces petits polypes qui meurent à
cause de leur petitesse et de leur faiblesse. On en voit quelquefois qui
sont si petits qu'ils n'ont aucune articulation; mais, dès qu'on les touche,
on les voit se mouvoir.
3 Les seiches pondent des œufs qui ressemblent à des baies de
myrte, grosses et noires. Ces œufs se tiennent les uns aux autres, de
manière à former grappe, et tellement reliés entre eux, par une certaine
matière, qu'il est difficile de les décoller. Le mâle jette dessus une espèce
de viscosité gluante, qui les fait adhérer en les collant. Dans cette
position, les œufs grossissent; aussitôt après que le mâle a répandu sa
laite, ils sont blancs; puis ensuite, ils se développent et deviennent noirs.
La petite seiche se forme tout entière du blanc qui est à l'intérieur; puis,
elle le rompt pour en sortir. 4 Au moment où la femelle le dépose,
l'intérieur est comme une sorte de grêlon. La petite seiche se forme de cet
intérieur par la tête, comme le font les oiseaux, qui sont attachés par le
ventre. Quelle est cette adhérence qui ressemble à celle de l'ombilic, c'est
ce qu'on n'a pas encore bien observé ; et tout ce qu'on sait, c'est qu'à
mesure que la petite seiche grandit, le blanc diminue sans cesse, et
qu'enfin ce blanc disparait entièrement, tout à fait comme le jaune des
oiseaux. 5 Pour ces animaux, comme pour tant d'autres, les yeux sont
d'abord très gros. Soit l'œuf représenté par A ; les yeux, représentés par G,
et la petite seiche par D. 6 La seiche est pleine au printemps ; et il lui
faut quinze jours pour pondre. Quand elle a pondu les œufs, il faut encore
quinze autres jours pour qu'ils deviennent comme les petits grains de
raisin ; et c'est en brisant ces grains, que la petite seiche, qui est dedans,
peut en sortir. Si on les divise, en les ouvrant avant ce moment, mais
lorsque déjà les petites seiches sont entièrement formées, elles lancent
leurs excréments ; et leur couleur, qui était blanche, devient toute rouge
par la peur qu'elles éprouvent.
551a} 7 Les crustacés couvent leurs œufs en les plaçant directement
en eux-mêmes. Le polype, la seiche et les autres animaux de ce genre,
couvent leurs œufs à l'endroit même où ils les ont déposés ; la seiche
surtout, qu'on voit souvent près de terre, le corps sortant de l'eau, posé
sur ses œufs. Tantôt le polype femelle se met sur ses œufs, tantôt elle se
place à la bouche du trou dans lequel ils sont cachés, étendant un de ses
bras à l'entrée. 8 C'est près de terre que la seiche dépose ses œufs, dans
l'algue, dans les roseaux, ou tels autres débris de la laisse de mer, tels
que morceaux de bois, ou de paille ou de petites pierres. Aussi, les
pêcheurs ont-ils le soin de placer en lieu convenable des baguettes, pour
que la seiche y dépose ses œufs, en une longue série continue, en forme
de peloton enroulé. La seiche ne pond ses œufs et ne les jette que par
intervalles, comme si l'expulsion en était douloureuse. 9 Les calmars
pondent en haute-mer; et comme pour la seiche, leur œuf est une masse
continue. D'ailleurs, le calmar et la seiche vivent peu de temps ; et il y en
a quelques-unes à peine qui aillent au-delà de deux ans. Les polypes ne
vivent pas non plus davantage. Il ne sort qu'une seule petite seiche de
chaque œuf; et il en est de même des calmars. 10 Le calmar mâle diffère
de la femelle en ce qu'elle a dans l'intérieur, qu'on peut voir en écartant sa
chevelure, deux corps rouges en forme de mamelons, et que le mâle ne
les a pas. La seiche femelle diffère du mâle en ce qu'il est plus bariolé
qu'elle dans ses couleurs, ainsi qu'on l'a déjà dit plus haut
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