HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, De l'âme, livre I

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[1,404b] (404b) Ἀναξαγόρας δ' ἧττον διασαφεῖ περὶ αὐτῶν· πολλαχοῦ μὲν γὰρ τὸ αἴτιον τοῦ καλῶς καὶ ὀρθῶς τὸν νοῦν λέγει, ἑτέρωθι δὲ τὸν νοῦν εἶναι ταὐτὸν τῇ ψυχῇ· ἐν ἅπασι γὰρ ὑπάρχειν αὐτὸν τοῖς ζῴοις, καὶ μεγάλοις καὶ μικροῖς, καὶ τιμίοις καὶ ἀτιμοτέροις· οὐ φαίνεται δ' γε κατὰ φρόνησιν λεγόμενος νοῦς πᾶσιν ὁμοίως ὑπάρχειν τοῖς ζῴοις, ἀλλ' οὐδὲ τοῖς ἀνθρώποις πᾶσιν. § 6. Ὅσοι μὲν οὖν ἐπὶ τὸ κινεῖσθαι τὸ ἔμψυχον ἀπέβλεψαν, οὗτοι τὸ κινητικώτατον ὑπέλαβον τὴν ψυχήν· ὅσοι δ' ἐπὶ τὸ γινώσκειν καὶ τὸ αἰσθάνεσθαι τῶν ὄντων, οὗτοι δὲ λέγουσι τὴν ψυχὴν τὰς ἀρχάς, οἱ μὲν πλείους ποιοῦντες, ταύτας, οἱ δὲ μίαν, ταύτην, ὥσπερ Ἐμπεδοκλῆς μὲν ἐκ τῶν στοιχείων πάντων, εἶναι δὲ καὶ ἕκαστον ψυχὴν τούτων, λέγων οὕτως, γαίῃ μὲν γὰρ γαῖαν ὀπώπαμεν, ὕδατι δ' ὕδωρ, αἰθέρι δ' αἰθέρα δῖαν, ἀτὰρ πυρὶ πῦρ ἀΐδηλον, στοργῇ δὲ στοργήν, νεῖκος δέ τε νείκεϊ λυγρῷ· § 7. Τὸν αὐτὸν δὲ τρόπον καὶ Πλάτων ἐν τῷ Τιμαίῳ τὴν ψυχὴν ἐκ τῶν στοιχείων ποιεῖ· γινώσκεσθαι γὰρ τῷ ὁμοίῳ τὸ ὅμοιον, τὰ δὲ πράγματα ἐκ τῶν ἀρχῶν εἶναι. Ὁμοίως δὲ καὶ ἐν τοῖς περὶ φιλοσοφίας λεγομένοις διωρίσθη, αὐτὸ μὲν τὸ ζῷον ἐξ αὐτῆς τῆς τοῦ ἑνὸς ἰδέας καὶ τοῦ πρώτου μήκους καὶ πλάτους καὶ βάθους, τὰ δ' ἄλλα ὁμοιοτρόπως· ἔτι δὲ καὶ ἄλλως, νοῦν μὲν τὸ ἕν, ἐπιστήμην δὲ τὰ δύο (μοναχῶς γὰρ ἐφ' ἕν), τὸν δὲ τοῦ ἐπιπέδου ἀριθμὸν δόξαν, αἴσθησιν δὲ τὸν τοῦ στερεοῦ. Οἱ μὲν γὰρ ἀριθμοὶ τὰ εἴδη αὐτὰ καὶ αἱ ἀρχαὶ ἐλέγοντο, εἰσὶ δ' ἐκ τῶν στοιχείων, κρίνεται δὲ τὰ πράγματα τὰ μὲν νῷ, τὰ δ' ἐπιστήμῃ, τὰ δὲ δόξῃ, τὰ δ' αἰσθήσει· εἴδη δ' οἱ ἀριθμοὶ οὗτοι τῶν πραγμάτων. § 8. Ἐπεὶ δὲ καὶ κινητικὸν ἐδόκει ψυχὴ εἶναι καὶ γνωριστικὸν οὕτως, ἔνιοι συνέπλεξαν ἐξ ἀμφοῖν, ἀποφηνάμενοι τὴν ψυχὴν ἀριθμὸν κινοῦνθ' ἑαυτόν. § 9. Διαφέρονται δὲ περὶ τῶν ἀρχῶν, τίνες καὶ πόσαι, μάλιστα μὲν οἱ σωματικὰς ποιοῦντες τοῖς ἀσωμάτους, [1,404b] (404b) Pour Anaxagore, il est moins clair sur ce sujet. Ainsi il dit souvent que l'intelligence est la cause du beau et du bien; mais, ailleurs, il dit aussi que l'intelligence est l'âme, qu'elle est dans tous les animaux, grands et petits, bas et élevés. Cependant ou peut voir que, sous le rapport de la pensée, ce qu'il appelle l'intelligence n'est pas du tout également réparti entre tous les animaux, ni même entre tous les hommes. § 6. Ainsi donc, ceux qui ont considéré les êtres animés sous le point de vue du mouvement, ont admis que l'âme est ce qu'il y a de plus capable de le produire. Mais ceux qui considèrent l'animal en tant qu'il connaît les choses et qu'il les sent, ont prétendu que l'âme est les principes mêmes des choses; les uns, d'ailleurs, admettant plus d'un principe; les autres n'en admettant qu'un seul. Ainsi Empédocle voulait qu'elle vint de tous les éléments et que chacun d'eux fût une âme, et il disait : « Par la terre nous voyons la terre; l'eau, par l'eau; par l'air, l'air divin ; par le feu, le feu qui consume; par l'amour, l'amour; et la discorde par la discorde funeste. » § 7. C'est également ainsi que, dans le Timée, Platon fait venir l'âme des éléments. D'après lui, le semblable est connu par le semblable, et les choses viennent des principes. C'est encore la même théorie lui a été exposée dans les traités intitulés : de la Philosophie. Pour Platon, l'animal en soi vient de l'idée même de l'un, et des premières longueur, largeur et profondeur, et pareillement pour tous les autres êtres. Platon dit encore, sous un autre point de vue, que l'intelligence est l'unité, et que la science est le nombre deux; en effet, ce qui ne prend les choses qu'en un sens se rapporte à l'unité. De plus, le nombre de la surface, c'est l'opinion; et celui du solide, c'est la sensation. C'est que, dans le système de Platon, les nombres passent pour les idées mêmes et les principes des choses, et ils viennent des éléments. Quant aux choses, elles sont discernées, les unes par l'intelligence, les autres par la science, ou par l'opinion, ou par la sensation, et ces nombres sont les idées des choses. § 8. D'autre part, comme l'âme semble à la fois et quelque chose qui meut et quelque chose qui connaît, il y a des philosophes qui, combinant ces deux caractères, ont prétendu que l'âme est un nombre qui se meut lui-même. § 9. Du reste, les philosophes sont loin d'être d'accord sur les principes, ni pour l'espèce ni pour le nombre. Et d'abord les uns font les principes corporels, les autres les font incorporels


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Dernière mise à jour : 12/10/2006