HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les guêpes

Vers 1000-1099

  Vers 1000-1099

[1000] φεύγοντἀπολύσας ἄνδρα; τί ποτε πείσομαι;
ἀλλ πολυτίμητοι θεοὶ ξύγγνωτέ μοι·
ἄκων γὰρ αὔτἔδρασα κοὐ τοὐμοῦ τρόπου.
(Βδελυκλέων)
καὶ μηδὲν ἀγανάκτει γ᾽. ἐγὼ γάρ σ πάτερ
θρέψω καλῶς, ἄγων μετἐμαυτοῦ πανταχοῖ,
1005 ἐπὶ δεῖπνον, ἐς ξυμπόσιον, ἐπὶ θεωρίαν,
ὥσθἡδέως διάγειν σε τὸν λοιπὸν χρόνον·
κοὐκ ἐγχανεῖταί σἐξαπατῶν Ὑπέρβολος.
ἀλλεἰσίωμεν.
(Φιλοκλέων) ταῦτά νυν, εἴπερ δοκεῖ.
(Χορός)
ἀλλἴτε χαίροντες ὅποι βούλεσθ᾽.
1010 ὑμεῖς δὲ τέως μυριάδες
ἀναρίθμητοι,
νῦν τὰ μέλλοντεὖ λέγεσθαι
μὴ πέσῃ φαύλως χαμᾶζ
εὐλαβεῖσθε.
τοῦτο γὰρ σκαιῶν θεατῶν
ἐστὶ πάσχειν, κοὐ πρὸς ὑμῶν.
1015 νῦν αὖτε λεῲ προσέχετε τὸν νοῦν, εἴπερ καθαρόν τι φιλεῖτε.
μέμψασθαι γὰρ τοῖσι θεαταῖς ποιητὴς νῦν ἐπιθυμεῖ.
ἀδικεῖσθαι γάρ φησιν πρότερος πόλλαὐτοὺς εὖ πεποιηκώς,
τὰ μὲν οὐ φανερῶς ἀλλἐπικουρῶν κρύβδην ἑτέροισι ποιηταῖς,
μιμησάμενος τὴν Εὐρυκλέους μαντείαν καὶ διάνοιαν,
1020 εἰς ἀλλοτρίας γαστέρας ἐνδὺς κωμῳδικὰ πολλὰ χέασθαι·
μετὰ τοῦτο δὲ καὶ φανερῶς ἤδη κινδυνεύων καθἑαυτόν,
οὐκ ἀλλοτρίων ἀλλοἰκείων Μουσῶν στόμαθἡνιοχήσας.
ἀρθεὶς δὲ μέγας καὶ τιμηθεὶς ὡς οὐδεὶς πώποτἐν ὑμῖν,
οὐκἐκτελέσαιφησὶν ἐπαρθεὶς οὐδὀγκῶσαι τὸ φρόνημα,
1025 οὐδὲ παλαίστρας περικωμάζειν πειρῶν· οὐδεἴ τις ἐραστὴς
κωμῳδεῖσθαι παιδίχἑαυτοῦ μισῶν ἔσπευσε πρὸς αὐτόν,
οὐδενὶ πώποτέ φησι πιθέσθαι, γνώμην τινἔχων ἐπιεικῆ,
ἵνα τὰς Μούσας αἷσιν χρῆται μὴ προαγωγοὺς ἀποφήνῃ.
οὐδὅτε πρῶτόν γἦρξε διδάσκειν, ἀνθρώποις φήσἐπιθέσθαι,
1030 ἀλλἩρακλέους ὀργήν τινἔχων τοῖσι μεγίστοις ἐπιχειρεῖν,
θρασέως ξυστὰς εὐθὺς ἀπἀρχῆς αὐτῷ τῷ καρχαρόδοντι,
οὗ δεινόταται μὲν ἀπὀφθαλμῶν Κύννης ἀκτῖνες ἔλαμπον,
ἑκατὸν δὲ κύκλῳ κεφαλαὶ κολάκων οἰμωξομένων ἐλιχμῶντο
περὶ τὴν κεφαλήν, φωνὴν δεἶχεν χαράδρας ὄλεθρον τετοκυίας,
1035 φώκης δὀσμήν, Λαμίας ὄρχεις ἀπλύτους, πρωκτὸν δὲ καμήλου.
τοιοῦτον ἰδὼν τέρας οὔ φησιν δείσας καταδωροδοκῆσαι,
ἀλλὑπὲρ ὑμῶν ἔτι καὶ νυνὶ πολεμεῖ· φησίν τε μεταὐτὸν
τοῖς ἠπιάλοις ἐπιχειρῆσαι πέρυσιν καὶ τοῖς πυρετοῖσιν,
οἳ τοὺς πατέρας τἦγχον νύκτωρ καὶ τοὺς πάππους ἀπέπνιγον,
1040 κατακλινόμενοί τἐπὶ ταῖς κοίταις ἐπὶ τοῖσιν ἀπράγμοσιν ὑμῶν
ἀντωμοσίας καὶ προσκλήσεις καὶ μαρτυρίας συνεκόλλων,
ὥστἀναπηδᾶν δειμαίνοντας πολλοὺς ὡς τὸν πολέμαρχον.
τοιόνδεὑρόντες ἀλεξίκακον τῆς χώρας τῆσδε καθαρτήν,
πέρυσιν καταπροὔδοτε καινοτάταις σπείρανταὐτὸν διανοίαις,
1045 ἃς ὑπὸ τοῦ μὴ γνῶναι καθαρῶς ὑμεῖς ἐποιήσατἀναλδεῖς·
καίτοι σπένδων πόλλἐπὶ πολλοῖς ὄμνυσιν τὸν Διόνυσον
μὴ πώποτἀμείνονἔπη τούτων κωμῳδικὰ μηδένἀκοῦσαι.
τοῦτο μὲν οὖν ἔσθὑμῖν αἰσχρὸν τοῖς μὴ γνοῦσιν παραχρῆμα,
δὲ ποιητὴς οὐδὲν χείρων παρὰ τοῖσι σοφοῖς νενόμισται,
[1000] d'avoir absous un accusé? que vais-je devenir?
O dieux révérés, pardonnez-moi! je l'ai fait sans le vouloir, ce n'est pas mon habitude.
BDÉLYCLÉON. — Calme ta douleur. Je veux, mon père, te donner une existence
agréable : je t'emmènerai avec moi aux festins, aux banquets, aux spectacles ;
tu passeras la vie la plus heureuse ; et Hyperboles ne se jouera plus de toi. Mais
entrons.
PHILOCLÉON, — Fais donc ce que tu voudras.
LE CHOEUR. — Allez où la joie vous appelle. Vous cependant, innombrables
spectateurs, gardez-vous de laisser tomber à terre les sages avis que l'on va
vous donner : une telle faute conviendrait à des ignorants, et non à vous.
Parabase.
Maintenant, ô peuples, prêtez-nous votre attention, si vous aimez un langage
sincère. Le poète désire à présent vous adresser quelques reproches. Il prétend
avoir à se plaindre de vous, lui qui fut souvent le premier à vous être agréable,
d'abord sans se nommer, mais aidant secrètement d'autres poètes ; et,
imitant les procédés prophétiques d'Euryclès, il empruntait des organes
étrangers pour faire entendre ses comédies. Bientôt, affrontant lui-même le
péril en face, il prit en main les rênes, et, sans secours étranger, guida sa
propre muse dans la carrière. Environné de gloire et d'honneurs tels que nul
autre n'en reçut jamais, il ne croit pas avoir atteint le comble de la perfection,
et n'a pas conçu pour cela plus d'orgueil ; jamais il ne parcourut les palestres
pour y corrompre la jeunesse ; et si quelque amant accourait se plaindre
à lui du ridicule que la comédie jetait sur l'objet de ses amours, il ne se rendit
jamais à ses instances, dans la louable résolution de ne pas faire jouer aux
muses qui l'inspirent le rôle d'entre-metteuses. La première fois qu'il parut sur
le théâtre, ce ne sont pas des hommes qu'il eut à combattre, il dut
s'armer de la force d'Hercule contre des monstres redoutables. Il osa dès
l'abord assaillir ce Cerbère aux dents aiguës, dont les regards terribles lançaient
la flamme comme ceux de Cynna, et dont le front était léché à l'envi par
les langues per-verses de cent flatteurs en cercle autour de lui ; il avait la voix
d'un torrent destructeur, l'odeur d'un phoque, les cuisses hideuses d'une Lamie,
et le derrière d'un chameau. A la vue de ce monstre, la crainte ne lui arracha
pas de présents pour l'apaiser cependant, aujourd'hui encore, il combat pour
vous et il dit qu'après lui, l'année dernière, il attaqua en outre d'autres fléaux,
d'autres vampires, qui, la nuit, étranglaient leurs pères et étouffaient
leurs grands-pères : assis à la couche des citoyens inoffensifs, ils les
persécutaient, les accablaient de procès, d'assignations et de chicanes ; aussi
les vit-on, dans leur effroi, courir en foule implorer le polémarque. Après
avoir trouvé un tel défenseur, un sauveur de ce pays, vous l'avez abandonné
l'année dernière, lorsqu'il semait les pensées les plus neuves, auxquelles,
faute de bien les comprendre, vous n'avez pas permis de prendre leur
croissance cependant, au milieu des libations, il atteste souvent Bacchus que
jamais on n'entendit de meilleurs vers comiques. C'est une honte pour vous de
n'en avoir pas aussitôt compris le mérite ; mais le poète n'en est pas moins
estimé des sages,
[1050] εἰ παρελαύνων τοὺς ἀντιπάλους τὴν ἐπίνοιαν ξυνέτριψεν.
ἀλλὰ τὸ λοιπὸν τῶν ποιητῶν
δαιμόνιοι τοὺς ζητοῦντας
καινόν τι λέγειν κἀξευρίσκειν
στέργετε μᾶλλον καὶ θεραπεύετε,
1055 καὶ τὰ νοήματα σῴζεσθαὐτῶν,
ἐσβάλλετέ τἐς τὰς κιβωτοὺς
μετὰ τῶν μήλων. κἂν ταῦτα ποιῆθ᾽,
ὑμῖν διἔτους τῶν ἱματίων
ὀζήσει δεξιότητος.
1060 πάλαι ποτὄντες ἡμεῖς ἄλκιμοι μὲν ἐν χοροῖς,
ἄλκιμοι δἐν μάχαις,
καὶ καταὐτὸ δὴ τοῦτο μόνον ἄνδρες ἀλκιμώτατοι·
πρίν ποτἦν πρὶν ταῦτα, νῦν δ
οἴχεται, κύκνου τ᾽ <ἔτι> πολιώτεραι δὴ
1065 αἵδἐπανθοῦσιν τρίχες.
ἀλλὰ κἀκ τῶν λειψάνων δεῖ
τῶνδε ῥώμην νεανικὴν σχεῖν·
ὡς ἐγὼ τοὐμὸν νομίζω
γῆρας εἶναι κρεῖττον πολλῶν
κικίννους νεανιῶν καὶ
1070 σχῆμα κεὐρυπρωκτίαν.
εἴ τις ὑμῶν θεαταὶ τὴν ἐμὴν ἰδὼν φύσιν
εἶτα θαυμάζει μὁρῶν μέσον διεσφηκωμένον,
ἥτις ἡμῶν ἐστὶν πίνοια τῆς ἐγκεντρίδος,
ῥᾳδίως ἐγὼ διδάξω, κἂν ἄμουσος τὸ πρίν.
1075 ἐσμὲν ἡμεῖς, οἷς πρόσεστι τοῦτο τοὐρροπύγιον,
Ἀττικοὶ μόνοι δικαίως ἐγγενεῖς αὐτόχθονες,
ἀνδρικώτατον γένος καὶ πλεῖστα τήνδε τὴν πόλιν
ὠφελῆσαν ἐν μάχαισιν, ἡνίκἦλθ βάρβαρος,
τῷ καπνῷ τύφων ἅπασαν τὴν πόλιν καὶ πυρπολῶν,
1080 ἐξελεῖν ἡμῶν μενοινῶν πρὸς βίαν τἀνθρήνια.
εὐθέως γὰρ ἐκδραμόντες ξὺν δορὶ ξὺν ἀσπίδι
ἐμαχόμεσθαὐτοῖσι, θυμὸν ὀξίνην πεπωκότες,
στὰς ἀνὴρ παρἄνδρ᾽, ὑπὀργῆς τὴν χελύνην ἐσθίων·
ὑπὸ δὲ τῶν τοξευμάτων οὐκ ἦν ἰδεῖν τὸν οὐρανόν.
1085 ἀλλὅμως ἐωσάμεσθα ξὺν θεοῖς πρὸς ἑσπέραν.
γλαῦξ γὰρ ἡμῶν πρὶν μάχεσθαι τὸν στρατὸν διέπτετο·
εἶτα δεἱπόμεσθα θυννάζοντες ἐς τοὺς θυλάκους,
οἱ δἔφευγον τὰς γνάθους καὶ τὰς ὀφρῦς κεντούμενοι·
ὥστε παρὰ τοῖς βαρβάροισι πανταχοῦ καὶ νῦν ἔτι
1090 μηδὲν Ἀττικοῦ καλεῖσθαι σφηκὸς ἀνδρικώτερον.
ἆρα δεινὸς τόθὥστε πάντα μὴ δεδοικέναι,
καὶ κατεστρεψάμην
τοὺς ἐναντίους, πλέων ἐκεῖσε ταῖς τριήρεσιν;
οὐ γὰρ ἦν ἡμῖν ὅπως
1095 ῥῆσιν εὖ λέξειν ἐμέλλομεν τότ᾽, οὐδὲ
συκοφαντήσειν τινὰ
φροντίς, ἀλλὅστις ἐρέτης ἔσοιτ
ἄριστος. τοιγαροῦν πολλὰς
πόλεις Μήδων ἑλόντες
αἰτιώτατοι φέρεσθαι
[1050] si, devançant ses rivaux, il a vu briser ses espérances.
A l'avenir, chers Athéniens, aimez et honorez mieux les poètes qui chercheront
des idées et des inventions nouvelles ; conservez leurs pensées, recueillez-les
précieusement, comme des fruits dans vos armoires. Si vous avez ce soin, vos
vêtements exhaleront toute l'année un parfum de sagesse.
O nous, autrefois si vaillants à la danse, si vaillants au combat, et plus vaillants
encore par cet autre endroit, ces beaux jours sont passés!, Maintenant la
blancheur de nos cheveux surpasse celle du cygne ; mais ces restes
retrouveront encore la vigueur du jeune âge ; ma vieillesse, je crois, vaut mieux
que les parures, l'air efféminé et la débauche de bien des jeunes gens.
Si quelqu'un de vous, spectateurs, à l'aspect de mon costume, s'étonne de me
voir avec le grêle cor-sage d'une guêpe, et demande ce que signifie cet
aiguillon, je lui expliquerai la chose et dissiperai son ignorance. Nous, que
vous voyez ainsi armés par derrière, nous sommes la gent attique, seule noble
et vraiment autochtone ; race vaillante, qui rendit de si grands services à la
république dans les combats, quand vint le barbare, couvrant de fumée et
incendiant tout le pays, dans l'espoir de nous ravir nos ruches. Aussitôt nous
accourûmes avec la lance et le bouclier pour le combattre, enivrés d'une
âpre colère, homme contre homme, les lèvres serrées de fureur ; la grêle des
traits dérobait la vue du ciel. Cependant nous les mîmes en déroute vers
le soir, avec l'aide des dieux. Avant le combat, une chouette avait passé au-
dessus de notre armée. Puis, nous les poursuivîmes en les harponnant
comme des thons ; et ils fuyaient, les flancs et le visage tout percés de
nos aiguillons. Aussi, encore aujourd'hui, les barbares ne connaissent rien de
plus redoutable que la guêpe attique.
Terrible était alors mon courage, nulle crainte ne m'arrêtait ; montés sur nos
trirèmes, nous exterminâmes nos ennemis. Nous pensions alors, non à tourner
artistement un discours ou à calomnier autrui, mais à qui serait le meilleur
rameur. Aussi nous enlevâmes aux Mèdes nombre de villes.
C'est donc surtout à notre valeur


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Dernière mise à jour : 23/09/2005