HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre III

Paragraphes 95-96

  Paragraphes 95-96

[3,95] XIV. 95. Νόμῳ δ' ἑτέρῳ ἀπέλυε μὴ εἶναι πολέμιον Δολοβέλλαν, καὶ εἶναι φόνου δίκας ἐπὶ Καίσαρι. Καὶ εὐθὺς ἦσαν γραφαί, τῶν φίλων τοῦ Καίσαρος γραφομένων τοὺς μὲν αὐτόχειρας, τοὺς δὲ συνεγνωκέναι μόνον. Καὶ γὰρ τοῦτο ἐνίοις ἐπεγράφη, καί τισιν οὐδ' ἐπιδημήσασιν, ὅτε Καῖσαρ ἐκτείνετο. Πᾶσι δ' ὁρισθείσης ὑπὸ κηρύγματι μιᾶς ἡμέρας ἐς κρίσιν, ἐρήμην ἅπαντες ἑάλωσαν, ἐφορῶντος τὰ δικαστήρια τοῦ Καίσαρος καὶ τῶν δικαστῶν οὐδενὸς τὴν ἀπολύουσαν φέροντος πλὴν ἑνὸς ἀνδρὸς τῶν ἐπιφανῶν, ὃς τότε μὲν οὐδ' αὐτός τι ἔπαθε, μικρὸν δ' ὕστερον ἐπὶ θανάτῳ μετὰ τῶν ἄλλων καὶ ὅδε προυγράφη. Ἔδοξε δὲ ταῖσδε ταῖς ἡμέραις Κόιντος Γάλλιος, ἀδελφὸς Μάρκου Γαλλίου συνόντος Ἀντωνίῳ, τὴν πολιτικὴν στρατηγίαν ἄρχων, αἰτῆσαι παρὰ Καίσαρος τὴν στρατηγίαν τῆς Λιβύης, καὶ οὕτω τυχὼν ἐπιβουλεῦσαι τῷ Καίσαρι· καὶ αὐτοῦ τὴν μὲν στρατηγίαν περιεῖλον οἱ σύναρχοι, τὴν δ' οἰκίαν διήρπασεν δῆμος, δὲ βουλὴ κατεγίνωσκε θάνατον. δὲ Καῖσαρ ἐς τὸν ἀδελφὸν ἐκέλευσε χωρεῖν, καὶ δοκεῖ νεὼς ἐπιβὰς οὐδαμοῦ ἔτι φανῆναι. [3,95] XIV. 95. Octave fit passer une nouvelle loi pour abroger celle qui déclarait Dolabella ennemi public, et pour punir aussi le meurtre de César. Des actes d'accusation furent trouvés immédiatement, les amis de César portant des accusations contre certains pour l'acte et contre d'autres coupables d'avoir été au courant. Cette dernière charge fut aussi portée contre certaines personnes qui ne se trouvaient pas en ville lors de la mort de César. Un jour fut fixé par proclamation publique pour le procès de tous, et le jugement de tous les accusés se fit par défaut. Octave présidait le tribunal, et aucun des juges ne vota pour l'acquittement sauf un patricien, qui au moment même s'en sortit avec l'impunité, mais un peu plus tard il fut inclus avec les autres dans les proscriptions. Il semble que c'est à ce moment-là que Quintus Gallius, un préteur urbain et le frère de Marcus Gallius, qui servait avec Antoine, demanda à Octave le commandement de l'Afrique, et ayant eu la chance de l'obtenir, il complota contre Octave. Ses collègues le dépouillèrent de sa préture, le peuple détruisit sa maison, et le sénat le condamna à mort. Octave lui ordonna de rejoindre son frère, et on dit qu'il prit le bateau et qu'on ne le revit plus jamais.
[3,96] 96. Τοσάδε πράξας Καῖσαρ ἐπενόει μὲν τὰς ἐς τὸν Ἀντώνιον διαλύσεις, πυνθανόμενος ἤδη τοῖς ἀμφὶ τὸν Βροῦτον εἴκοσι συνῆχθαι τέλη στρατοῦ, καὶ χρῄζων ἐπ' αὐτὰ Ἀντωνίου, ἐξῄει δὲ τῆς πόλεως ἐπὶ τὸν Ἰόνιον καὶ σχολαίως ἀνεζεύγνυε, τὰ παρὰ τῆς βουλῆς ἐπιμένων· Πέδιος γὰρ αὐτὴν ἀποστάντος τοῦ Καίσαρος ἔπειθε τὰ ἐς ἀλλήλους μὴ δυσίατα ποιουμένους συναλλαγῆναι Λεπίδῳ τε καὶ Ἀντωνίῳ. Οἱ δὲ προεώρων μὲν ὅτι μὴ σφίσι μηδ' ὑπὲρ τῆς πατρίδος εἰσὶν αἱ διαλλαγαί, ἀλλ' ἐς συμμαχίαν Καίσαρι κατὰ Κασσίου τε καὶ Βρούτου, ἐπῄνουν δ' ὅμως καὶ συνετίθεντο ὑπ' ἀνάγκης. Καὶ τὰ πολέμια δόγματα Ἀντωνίου τε καὶ Λεπίδου καὶ τῶν ὑπ' αὐτοῖς στρατῶν κατελύετο, εἰρηναῖα δὲ ἕτερα αὐτοῖς ἐπέμπετο. Καὶ Καῖσαρ αὐτοῖς συνήδετο γράφων, Ἀντωνίῳ δὲ καὶ βοηθὸς ἐπὶ Δέκμου ὑπισχνεῖτο ἥξειν, εἰ δέοιτο. Οἱ δὲ ἀντεφιλοφρονοῦντο μὲν αὐτὸν ἄφνω καὶ ἐπῄνουν, δ' Ἀντώνιος ἔγραφεν αὐτὸς ἀποτίσεσθαι Δέκμον τε ὑπὲρ Καίσαρος καὶ Πλάγκον ὑπὲρ ἑαυτοῦ καὶ συμμίξειν Καίσαρι. [3,96] 96. Ceci fait, Octave pensa se réconcilier avec Antoine, parce qu'il avait appris que Brutus et Cassius avaient déjà rassemblé vingt légions et qu'il avait besoin de l'aide d'Antoine pour les combattre. Il sortit de la ville, se dirigea vers la côte adriatique et attendit calmement de voir ce que le sénat allait faire. Pedius persuada les sénateurs, après le départ d'Octave, de ne pas rendre leurs dissensions irrémédiables, mais de se réconcilier avec Lépide et avec Antoine. Bien qu'ils pensassent qu'une telle réconciliation n'était pas une bonne chose pour eux et pour le pays, mais simplement une aide à Octave contre Brutus et Cassius, cependant, ils acceptèrent et donnèrent leur consentement comme une nécessité. Aussi les décrets déclarant Antoine, Lépide, et leurs soldats, ennemis publics, furent abrogés, et ils en envoyèrent d'autres plus pacifiques. Alors Octave leur écrivit et les remercia, et il promit de porter aide à Antoine contre Decimus Brutus s'il le besoin s'en faisait sentir. Ils répondirent immédiatement positivement et le remercièrent. Antoine écrivit qu'il punirait lui-même Decimus pour venger César et Plancus pour son propre compte, et qu'alors il joindrait ses forces à celles d'Octave.


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Dernière mise à jour : 6/10/2006