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Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre III

Paragraphes 77-78

  Paragraphes 77-78

[3,77] 77. Τῷ δ' αὐτῷ χρόνῳ περί τε Συρίαν καὶ Μακεδονίαν τοιάδε ἐγίγνετο. Γάιος Καῖσαρ ὅτε Συρίαν διώδευε, τέλος ἐν αὐτῇ καταλελοίπει τὰ ἐς Παρθυαίους ἤδη διανοούμενος. Τούτου τὴν μὲν ἐπιμέλειαν Καικίλιος Βάσσος εἶχε, τὸ δὲ ἀξίωμα Ἰούλιος Σέξστος, μειράκιον αὐτοῦ Καίσαρος συγγενές, ὅπερ ἐκδιαιτώμενον ἐς τρυφὴν τὸ τέλος ἀσχημόνως ἐπήγετο πανταχοῦ. Μεμψαμένῳ δὲ τῷ Βάσσῳ ποτὲ ἐνύβρισε· καὶ καλῶν αὐτὸν ὕστερον, ἐπεὶ βραδέως ὑπήκουσεν, ἄγειν ἐκέλευσεν ἕλκοντας. Θορύβου δὲ καὶ πληγῶν γενομένων στρατιὰ τὴν ὕβριν οὐ φέρουσα τὸν Ἰούλιον κατηκόντισε. Καὶ εὐθὺς ἦν μετάνοια καὶ δέος ἐκ τοῦ Καίσαρος. Συνομόσαντες οὖν, εἰ μή τις αὑτοῖς συγγνώμη καὶ πίστις γένοιτο, μέχρι θανάτου διαγωνιεῖσθαι καὶ ἐς αὐτὸ Βάσσον ἀναγκάσαντες ἄλλο συνέλεξαν τέλος καὶ συνεγύμνασαν. Ὧδε μέν τισι περὶ τοῦ Βάσσου δοκεῖ, Λίβωνι δ', ὅτι τῆς Πομπηίου στρατιᾶς γενόμενος καὶ μετὰ τὴν ἧτταν ἰδιωτεύων ἐν Τύρῳ, διέφθειρέ τινας τοῦ τέλους, καὶ διεχρήσαντο τὸν Σέξστον καὶ τῷ Βάσσῳ σφᾶς ἐνεχείρισαν. Ὁποτέρως δ' ἐγένετο, Στάιον Μοῦρκον οἵδε, μετὰ τριῶν τελῶν ἐπιπεμφθέντα σφίσιν ὑπὸ τοῦ Καίσαρος, ἐγκρατῶς ἀπεμάχοντο, ἕως Μοῦρκος ἐπεκαλεῖτο Μάρκιον Κρίσπον ἡγούμενον Βιθυνίας καὶ ἀφίκετο αὐτῷ βοηθῶν Κρίσπος τέλεσιν ἄλλοις τρισίν. [3,77] 77. Voici ce qui se passa en ce temps-là en Syrie et en Macédoine. Quand Caius Caesar traversa la Syrie, il y laissa une légion, comme s'il envisageait déjà une expédition contre les Parthes. Caecilius Bassus en eut la charge, mais c'est Sextus Julius qui en avait le titre de commandant : c'était un jeune homme lié à César lui-même, personnage dissipé et qui menait la légion en tous sens d'une façon indécente. Un jour que Bassus le réprimandait, il répondit en l'insultant, et un peu plus tard, comme il faisait venir Bassus et que ce dernier était lent à lui obéir, il commanda qu'on le traîne devant lui. Une rixe et les coups s'en suivirent. Les soldats ne purent tolérer l'indignité et tuèrent Julius. Ils regrettèrent cet acte et prirent peur de César. C'est pourquoi ils jurèrent tous de se défendre jusqu'à la mort s'ils n'étaient pas pardonnés et si on ne leur refaisait pas confiance; et ils contraignaient Bassus à faire le même serment. Ils forcèrent également une autre légion à s'associer avec eux et ils s'entraînèrent. C'est ce que certains racontent au sujet de Bassus, mais Libon indique qu'il appartenait à l'armée de Pompée et qu'après que la défaite de ce dernier il devint un citoyen privé à Tyr, où il corrompit certains membres de la légion, qui tuèrent Sextus et choisirent Bassus pour leur chef. Quoi qu'il en fût, César envoya Staius Murcius contre lui avec trois légions. Bassus le repoussa avec vigueur. Alors Murcus fit appel à Marcius Crispus, le gouverneur de la Bithynie, et ce dernier vint à son aide avec trois légions.
[3,78] 78. Ὡς δὲ ὑπὸ τούτων ἐπολιορκοῦντο, Κάσσιος σὺν ἐπείξει καταλαβὼν τά τε τοῦ Βάσσου δύο τέλη παρελάμβανεν αὐτίκα καὶ τὰ τῶν πολιορκούντων αὐτὸν ἕξ, φιλίᾳ τε παραδόντων καὶ ὡς ἀνθυπάτῳ κατηκόων γενομένων· ἐψήφιστο γάρ, ὥς μοι προείρηται, πάντας ὑπακούειν Κασσίῳ τε καὶ Βρούτῳ. Ἄρτι δὲ καὶ Ἀλλιηνός, ὑπὸ Δολοβέλλα πεμφθεὶς ἐς Αἴγυπτον, ἐπανῆγεν ἐξ αὐτῆς τέσσαρα τέλη τῶν ἐκ τῆς ἥσσης Πομπηίου τε καὶ Κράσσου διαρριφέντων ὑπὸ Καίσαρος Κλεοπάτρᾳ καταλελειμμένων. Καὶ αὐτὸν Κάσσιος οὐδὲν προπεπυσμένον ἐν τῇ Παλαιστίνῃ περιέλαβέ τε καὶ ἠνάγκασεν ἑαυτῷ προσθέσθαι, δείσαντα τοῖς τέσσαρσι μάχεσθαι πρὸς ὀκτώ. Ὧδε μὲν δὴ Κάσσιος ἐκ παραδόξου δυώδεκα τελῶν ἀθρόως ἐκράτει καὶ Δολοβέλλαν ἐκ τῆς Ἀσίας σὺν δύο τέλεσιν ἐλθόντα τε καὶ ἐς Λαοδίκειαν ὑπὸ οἰκειότητος ἐσδεχθέντα περικαθήμενος ἐπολιόρκει. Καὶ βουλὴ μαθοῦσα ἐφήδετο. [3,78] 78. Tandis que Bassus était assiégé par le dernier, Cassius arriva soudainement et prit possession, non seulement des deux légions de Bassus, mais aussi des six qui l'assiégeaient : leurs chefs se rendirent pacifiquement et lui obéirent comme proconsul; le sénat avait décrété, comme j'ai déjà dit, que tout ce qui était au delà de l'Adriatique devrait obéir à Cassius et à Brutus. Au même moment Allienus, qui avait été envoyé en Égypte par Dolabella, amena de celle-ci quatre légions de soldats dispersés par les désastres de Pompée et de Crassus, ou laissées avec Cléopâtre par César. Cassius l'encercla à l'improviste en Palestine et le contraignit à se rendre, car il n'osa pas combattre avec quatre légions contre huit. Ainsi Cassius devint le maître, d'une façon étonnante, de douze légions, et fit le siège de Dolabella, qui venait d'Asie avec deux légions et avait été reçu à Laodicée d'une façon amicale. Le sénat fut enchanté quand il apprit ces nouvelles.


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Dernière mise à jour : 6/10/2006