HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, livre VII

Chapitre 39-40

  Chapitre 39-40

[7,39] Τῇ δ' ὑστεραίᾳ οἱ Συρακόσιοι τῆς μὲν ὥρας πρωίτερον, τῇ δ' ἐπιχειρήσει τῇ αὐτῇ τοῦ τε πεζοῦ καὶ τοῦ ναυτικοῦ (7.39.2) προσέμισγον τοῖς Ἀθηναίοις, καὶ ἀντικαταστάντες ταῖς ναυσὶ τὸν αὐτὸν τρόπον αὖθις ἐπὶ πολὺ διῆγον τῆς ἡμέρας πειρώμενοι ἀλλήλων, πρὶν δὴ Ἀρίστων Πυρρίχου Κορίνθιος, ἄριστος ὢν κυβερνήτης τῶν μετὰ Συρακοσίων, πείθει τοὺς σφετέρους τοῦ ναυτικοῦ ἄρχοντας, πέμψαντας ὡς τοὺς ἐν τῇ πόλει ἐπιμελομένους, κελεύειν ὅτι τάχιστα τὴν ἀγορὰν τῶν πωλουμένων παρὰ τὴν θάλασσαν μεταστῆσαι κομίσαντας, καὶ ὅσα τις ἔχει ἐδώδιμα, πάντας ἐκεῖσε φέροντας ἀναγκάσαι πωλεῖν, ὅπως αὐτοῖς ἐκβιβάσαντες τοὺς ναύτας εὐθὺς παρὰ τὰς ναῦς ἀριστοποιήσωνται, καὶ δι' ὀλίγου αὖθις καὶ αὐθημερὸν ἀπροσδοκήτοις τοῖς Ἀθηναίοις ἐπιχειρῶσιν. [7,39] XXXIX. - Le lendemain, de meilleure heure que la veille, les Syracusains recommencèrent leur tentative sur terre et sur mer. Les vaisseaux, face à face, passèrent encore une grande partie de la journée à se tâter réciproquement. Finalement, le Corinthien Aristôn fils de Pyirikhos, le meilleur pilote de la flotte syracusaine, conseilla aux commandants des vaisseaux le stratagème suivant : il fallait donner l'ordre aux agoranomes de transporter en toute hâte au bord de la mer le marché et de contraindre les marchands à y amener toutes les denrées comestibles. Les gens de la flotte débarqueraient, prendraient aussitôt leur repas près des vaisseaux ; ensuite sans perdre de temps et le soir même, ils attaqueraient à l'improviste les Athéniens.
[7,40] καὶ οἱ μὲν πεισθέντες ἔπεμψαν ἄγγελον, καὶ ἀγορὰ παρεσκευάσθη, καὶ οἱ Συρακόσιοι ἐξαίφνης πρύμναν κρουσάμενοι πάλιν πρὸς τὴν πόλιν ἔπλευσαν καὶ εὐθὺς ἐκβάντες αὐτοῦ (7.40.2) ἄριστον ἐποιοῦντο· οἱ δ' Ἀθηναῖοι νομίσαντες αὐτοὺς ὡς ἡσσημένους σφῶν πρὸς τὴν πόλιν ἀνακρούσασθαι, καθ' ἡσυχίαν ἐκβάντες τά τε ἄλλα διεπράσσοντο καὶ τὰ ἀμφὶ τὸ ἄριστον ὡς τῆς γε ἡμέρας ταύτης οὐκέτι οἰόμενοι ἂν (7.40.3) ναυμαχῆσαι. ἐξαίφνης δὲ οἱ Συρακόσιοι πληρώσαντες τὰς ναῦς ἐπέπλεον αὖθις· οἱ δὲ διὰ πολλοῦ θορύβου καὶ ἄσιτοι οἱ πλείους οὐδενὶ κόσμῳ ἐσβάντες μόλις ποτὲ ἀντανήγοντο. (7.40.4) καὶ χρόνον μέν τινα ἀπέσχοντο ἀλλήλων φυλασσόμενοι· ἔπειτα οὐκ ἐδόκει τοῖς Ἀθηναίοις ὑπὸ σφῶν αὐτῶν διαμέλλοντας κόπῳ ἁλίσκεσθαι, ἀλλ' ἐπιχειρεῖν ὅτι τάχιστα, (7.40.5) καὶ ἐπιφερόμενοι ἐκ παρακελεύσεως ἐναυμάχουν. οἱ δὲ Συρακόσιοι δεξάμενοι καὶ ταῖς (τε) ναυσὶν ἀντιπρῴροις χρώμενοι, ὥσπερ διενοήθησαν, τῶν ἐμβόλων τῇ παρασκευῇ ἀνερρήγνυσαν τὰς τῶν Ἀθηναίων ναῦς ἐπὶ πολὺ τῆς παρεξειρεσίας, καὶ οἱ ἀπὸ τῶν καταστρωμάτων αὐτοῖς ἀκοντίζοντες μεγάλα ἔβλαπτον τοὺς Ἀθηναίους, πολὺ δ' ἔτι μείζω οἱ ἐν τοῖς λεπτοῖς πλοίοις περιπλέοντες τῶν Συρακοσίων καὶ ἔς τε τοὺς ταρσοὺς ὑποπίπτοντες τῶν πολεμίων νεῶν καὶ ἐς τὰ πλάγια παραπλέοντες καὶ ἐξ αὐτῶν ἐς τοὺς ναύτας ἀκοντίζοντες. [7,40] XL. - Les commandants suivirent son conseil et envoyèrent un messager. Le marché fut préparé. Les Syracusains, sans tarder, ramèrent arrière en direction de la ville, débarquèrent immédiatement et prirent leur repas. Les Athéniens se dirent que, si l'ennemi se retirait ainsi, c'était qu'il s'avouait vaincu. Aussi débarquèrent-ils tranquillement, se mirent-ils à vaquer à leurs affaires et à préparer leur repas, car ils ne pensaient plus avoir à combattre de la journée. Subitement les Syracusains rembarquèrent et revinrent à la charge. Les Athéniens, en plein désordre, la plupart à jeun, embarquèrent sans aucun ordre et eurent toutes les peines du monde à se mettre en ligne. Pendant quelque temps, on se tint dés deux côtés sur ses gardes sans s'aborder. Finalement, les Athéniens jugeant que, s'ils tardaient, la fatigue aurait raison d'eux et qu'il valait mieux en venir aux mains le plus tôt possible, foncèrent sur l'ennemi à un signal donné et engagèrent le combat. Les Syracusains reçurent le choc et attaquèrent proue contre proue, comme ils l'avaient décidé. Le choc des éperons fracassa sur une grande longueur l'avant des navires athéniens pendant qu'une grêle de traits lancés du haut des ponts causait des pertes considérables aux Athéniens. Ceux-ci eurent encore bien plus à souffrir des Syracusains qui, montés sur des barques légères, contournaient les vaisseaux, se faufilaient sous les rames, se glissaient le long des flancs des navires, d'oû ils accablaient de traits les matelots.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 3/05/2007