HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, livre III

Chapitre 87-88

  Chapitre 87-88

[3,87] Τοῦ δ᾿ ἐπιγιγνομένου χειμῶνος νόσος τὸ δεύτερον ἐπέπεσε τοῖς Ἀθηναίοις, ἐκλιποῦσα μὲν οὐδένα χρόνον τὸ παντάπασιν, ἐγένετο δέ τις ὅμως διοκωχή. παρέμεινε δὲ τὸ μὲν ὕστερον οὐκ ἔλασσον ἐνιαυτοῦ, τὸ δὲ πρότερον καὶ δύο ἔτη, ὥστε Ἀθηναίους γε μὴ εἶναι ὅτι μᾶλλον τούτου ἐπίεσε καὶ ἐκάκωσε τὴν δύναμιν· τετρακοσίων γὰρ ὁπλιτῶν καὶ τετρακισχιλίων οὐκ ἐλάσσους ἀπέθανον ἐκ τῶν τάξεων καὶ τριακοσίων ἱππέων, τοῦ δὲ ἄλλου ὄχλου ἀνεξεύρετος ἀριθμός. ἐγένοντο δὲ καὶ οἱ πολλοὶ σεισμοὶ τότε τῆς γῆς, ἔν τε Ἀθήναις καὶ ἐν Εὐβοίᾳ καὶ ἐν Βοιωτοῖς καὶ μάλιστα ἐν Ὀρχομενῷ τῷ Βοιωτίῳ. [3,87] LXXXVII. - L'hiver suivant, la peste fondit une seconde fois sur Athènes. A vrai dire elle n'avait jamais disparu complètement, mais avait quelque peu diminué d'intensité. Cette seconde attaque ne dura pas moins d'une année ; la première avait duré deux ans. Rien n'affaiblit davantage la puissance militaire d'Athènes. Il périt au moins quatre mille quatre cents hoplites inscrits sur les rôles et trois cents cavaliers ; il est impossible d'évaluer le nombre des autres victimes. Il y eut à la même époque nombre de tremblements de terre à Athènes, en Eubée, en Béotie et principalement d
[3,88] Καὶ οἱ μὲν ἐν Σικελίᾳ Ἀθηναῖοι καὶ Ῥηγῖνοι τοῦ αὐτοῦ χειμῶνος τριάκοντα ναυσὶ στρατεύουσιν ἐπὶ τὰς Αἰόλου νήσους καλουμένας· θέρους γὰρ δι᾿ ἀνυδρίαν ἀδύνατα ἦν ἐπιστρατεύειν. νέμονται δὲ Λιπαραῖοι αὐτάς, Κνιδίων ἄποικοι ὄντες. οἰκοῦσι δ᾿ ἐν μιᾷ τῶν νήσων οὐ μεγάλῃ, καλεῖται δὲ Λιπάρα· τὰς δὲ ἄλλας ἐκ ταύτης ὁρμώμενοι γεωργοῦσι, Διδύμην καὶ Στρογγύλην καὶ Ἱεράν. νομίζουσι δὲ οἱ ἐκείνῃ ἄνθρωποι ἐν τῇ Ἱερᾷ ὡς Ἥφαιστος χαλκεύει, ὅτι τὴν νύκτα φαίνεται πῦρ ἀναδιδοῦσα πολὺ καὶ τὴν ἡμέραν καπνόν. κεῖνται δὲ αἱ νῆσοι αὗται κατὰ τὴν Σικελῶν καὶ Μεσσηνίων γῆν, ξύμμαχοι δ᾿ ἦσαν Συρακοσίων. τεμόντες δ᾿ οἱ Ἀθηναῖοι τὴν γῆν, ὡς οὐ προσεχώρουν, ἀπέπλευσαν ἐς τὸ Ῥήγιον. καὶ χειμὼν ἐτελεύτα, καὶ πέμπτον ἔτος τῷ πολέμῳ ἐτελεύτα τῷδε ὃν Θουκυδίδης ξυνέγραψεν. [3,88] LXXXVIII. - Le même hiver, les troupes athéniennes qui se trouvaient en Sicile, renforcées par celles de Rhégion, lancèrent une attaque avec trente vaisseaux contre les Iles d'Eole. Le manque d'eau interdisait toute attaque pendant l'été. Elles appartiennent aux Lipariens, colons de Knide, mais ils n'habitent qu'une de ces îles, de peu d'étendue, appelée Lipara. C'est de là qu'ils partent pour aller cultiver les autres Didymè, Strongylè et Hiéra. Les gens du pays pensent que Héphaistos a ses forges à Hiéra, parce que de nuit on y voit s'élever des jets de flammes et de jour des colonnes de fumée. Ces îles qui se trouvent en face du pays des Sicules et des Messéniens étaient alliées des Syracusains. Les Athéniens ravagèrent le territoire, mais ne pouvant s'en rendre maîtres ils reprirent la mer pour regagner Rhégion. L'hiver finit et avec lui la cinquième année de la guerre racontée par Thucydide.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 19/05/2006