| [15a,4] Καὶ οἱ νῦν δὲ ἐξ Αἰγύπτου πλέοντες ἐμπορικοὶ
τῷ Νείλῳ καὶ τῷ Ἀραβίῳ κόλπῳ μέχρι τῆς Ἰνδικῆς
σπάνιοι μὲν καὶ περιπεπλεύκασι μέχρι τοῦ Γάγγου,
καὶ οὗτοι δ´ ἰδιῶται καὶ οὐδὲν πρὸς ἱστορίαν τῶν τόπων 
χρήσιμοι. κἀκεῖθεν δὲ ἀφ´ ἑνὸς τόπου καὶ παρ´
ἑνὸς βασιλέως, Πανδίονος κατ´ ἄλλους Πώρου, ἧκεν
ὡς Καίσαρα τὸν Σεβαστὸν δῶρα καὶ πρεσβεῖα καὶ ὁ
κατακαύσας ἑαυτὸν Ἀθήνησι σοφιστὴς Ἰνδός, καθάπερ
καὶ ὁ Κάλανος Ἀλεξάνδρῳ τὴν τοιαύτην θέαν ἐπιδειξάμενος.
 | [15a,4] Quant aux marchands qui, de nos jours, se rendent de l'Egypte dans 
l'Inde par la voie du Nil et du golfe Arabique, on pourrait compter (tant 
ils sont rares !) ceux qui ont rangé les côtes de l'Inde jusqu'au Gange. 
C'était d'ailleurs tous gens sans éducation et incapables par conséquent 
de nous renseigner utilement sur la disposition des lieux. D'autre part 
que nous a envoyé l'Inde ? en tout et pour tout, une ambassade chargée 
pour César Auguste des présents et hommages d'une seule de ses provinces 
{la Gandaride} et d'un seul de ses rois Porus III, et un de ses sophistes 
qui est venu mourir sur un bûcher dans Athènes et renouveler ainsi le 
spectacle donné jadis par Calanus à Alexandre.
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