[14a,17] Συλοσῶν δ´ ἀπελείφθη μὲν ἰδιώτης ὑπὸ τοῦ ἀδελφοῦ, Δαρείῳ δὲ τῷ
Ὑστάσπεω χαρισάμενος ἐσθῆτα, ἧς
ἐπεθύμησεν ἐκεῖνος φοροῦντα ἰδών, οὔπω δ´ ἐβασίλευε τότε, βασιλεύσαντος
ἀντέλαβε δῶρον τὴν τυραννίδα. πικρῶς δ´ ἦρξεν, ὥστε καὶ ἐλειπάνδρησεν ἡ
πόλις· κἀκεῖθεν ἐκπεσεῖν συνέβη τὴν παροιμίαν „ἕκητι
„Συλοσῶντος εὐρυχωρίη.“
| [14a,17] 17. Mais il laissait un frère, Syloson. Celui-ci vécut quelque temps
encore simple particulier à Samos ; puis Darius, fils d'Hystaspe, devenu
roi, se souvint que Syloson lui avait cédé autrefois de bonne grâce
certain vêtement dont il avait eu envie en le lui voyant porter (il
n'était pas encore roi à cette époque), et il l'en récompensa en lui
permettant de s'emparer à son tour de la tyrannie dans sa patrie. La
tyrannie de Syloson fut dure, si dure même, qu'en peu de temps la ville de
Samos se dépeupla, ce qui donna lieu à ce mot devenu proverbe : «Grâce à
Syloson, le désert !»
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