| [1,3,14]  Ἀλλ' οὔτ' εἰρηκέναι τοῦτό φησιν Ἐρατοσθένης, τὸ σύρρουν 
γεγονέναι κατὰ τὴν πλήρωσιν τῇ Ἐρυθρᾷ, ἀλλὰ συνεγγίσαι μόνον, 
οὔτ' ἀκολουθεῖν τῇ μιᾷ καὶ συνεχεῖ θαλάττῃ τὸ αὐτὸ ὕψος ἔχειν καὶ 
τὴν αὐτὴν ἐπιφάνειαν, ὥσπερ οὐδὲ τὴν καθ' ἡμᾶς, καὶ νὴ Δία τὴν κατὰ 
τὸ Λέχαιον καὶ τὴν περὶ Κεγχρεάς. Ὅπερ καὶ αὐτὸς ὁ Ἵππαρχος 
ἐπισημαίνεται ἐν τῷ πρὸς αὐτὸν λόγῳ· εἰδὼς οὖν τὴν δόξαν αὐτοῦ 
τοιαύτην ἰδίᾳ τι πρὸς αὐτὸν λεγέτω, καὶ μὴ ἐξ ἑτοίμου λαμβανέτω, ὡς 
ἄρα ὁ φήσας μίαν εἶναι τὴν ἔξω θάλατταν σύμφησι καὶ ὅτι μία ἐστὶν 
αὐτῆς ἡ ἐπιφάνεια. 
 | [1,3,14] 14. Malheureusement Ératosthène peut répondre à cela qu'il n'a jamais 
rien dit de pareil, qu'il n'a jamais parlé d'un confluent véritable entre notre 
mer grossie du tribut des fleuves et la mer Érythrée, qu'il a parlé 
seulement d'une proximité plus grande entre ces deux mers; que, 
d'ailleurs, parce qu'une mer est une et continue, il ne s'ensuit pas qu'elle 
ait partout même hauteur et même niveau, témoin notre mer intérieure, 
qui n'est assurément pas la même au Léchée qu'à Cenchrées. Et notez 
qu'Hipparque pressentait déjà l'objection dans le traité qu'il a composé 
contre Ératosthène. Mais alors, dirons-nous, puisqu'il sait si bien à quoi 
s'en tenir sur la vraie pensée de son adversaire, qu'il le prenne donc sur 
ses propres allégations au lieu d'établir ainsi en thèse générale que qui-
conque fait une seule et même mer de toute la mer extérieure admet 
implicitement pour ladite mer un seul et même niveau partout.
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