HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Socrate le Scolastique, Histoire de l'Église, livre I

Chapitre 14

  Chapitre 14

[1,14] Ὅτι Εὐσέβιος Νικομηδείας καὶ Θέογνις Νικαίας ἐξορισθέντες διὰ τὸ συμφρονῆσαι Ἀρείῳ͵ ὕστερον βιβλίον μετανοίας διαπεμψάμενοι͵ καὶ συνθέμενοι τῇ ἐκθέσει τῆς πίστεως͵ τοὺς ἑαυτῶν ἀπέλαβον θρόνους. Εὐσέβιος δὲ καὶ Θέογνις͵ βιβλίον μετανοίας τοῖς κορυφαίοις τῶν ἐπισκόπων ἀποστείλαντες͵ ἀνεκλήθησάν τε τῆς ἐξορίας ἐκ βασιλικοῦ προστάγματος͵ καὶ τὰς ἐκκλησίας ἑαυτῶν ἀπέλαβον· τοὺς εἰς τόπον ἑαυτῶν χειροτονηθέντας ἐξωθήσαντες͵ Ἀμφίωνα μὲν Εὐσέβιος͵ Χρῆστον δὲ Θέογνις. Οὗ βιβλίον τὸ ἀντίγραφον ἔστι τόδε. ῎Ηδη μὲν οὖν καταψηφισθέντες πρὸ κρίσεως παρὰ τῆς εὐλαβείας ὑμῶν͵ ἐν ἡσυχίᾳ φέρειν τὰ κεκριμένα παρὰ τῆς ἁγίας ὑμῶν ἐπικρίσεως ὀφείλομεν. Ἀλλ΄ ἐπειδὴ ἄτοπον καθ΄ ἑαυτῶν δοῦναι τῶν συκοφαντῶν τὴν ἀπόδειξιν τῇ σιωπῇ͵ τούτου ἕνεκα ἀναφέρομεν ὡς ἡμεῖς καὶ τῇ πίστει συνεδράμομεν͵ καὶ τὴν ἔννοιαν ἐξετάσαντες ἐπὶ τῷ ὁμοουσίῳ ὅλοι ἐγενόμεθα τῆς εἰρήνης͵ οἱ μηδαμοῦ τῇ αἱρέσει ἐξακολουθήσαντες. Ὑπομνήσαντες δὲ ἐπὶ ἀσφαλείᾳ τῶν ἐκκλησιῶν ὅσα τὸν λογισμὸν ἡμῶν ὑπέτρεχε͵ καὶ πληροφορήσαντες τοὺς δι΄ ἡμῶν πεισθῆναι ὀφείλοντας͵ ὑπεσημῃνάμεθα τῇ πίστει· τῷ δὲ ἀναθεμα τισμῷ οὐχ ὑπεγράψαμεν͵ οὐχ ὡς τῆς πίστεως κατηγοροῦντες͵ ἀλλ΄ ὡς ἀπιστοῦντες τοιοῦτον εἶναι τὸν κατηγορηθέντα͵ ἐκ τῶν ἰδίᾳ πρὸς ἡμᾶς παρ΄ αὐτοῦ διά τε ἐπιστολῶν καὶ τῶν εἰς πρόσωπον διαλέξεων πεπληροφορημένοι μὴ τοιοῦτον εἶναι. Εἰ δὲ ἐπείσθη ἁγία ὑμῶν σύνοδος͵ οὐκ ἀντιτείνοντες͵ ἀλλὰ συντιθέμενοι τοῖς παρ΄ ὑμῖν κεκριμένοις͵ καὶ διὰ τούτου τοῦ γράμματος πληροφοροῦμεν τὴν συγκατάθεσιν· οὐ τὴν ἐξορίαν βαρέως φέροντες͵ ἀλλὰ τὴν ὑπόνοιαν τῆς αἱρέσεως ἀποδυόμενοι. Εἰ γὰρ καταξιώσητε νῦν γοῦν εἰς πρόσωπον ἐπαναλαβεῖν ἡμᾶς͵ ἔχετε ἐν πᾶσι συμψύχους͵ ἀκολουθοῦντας τοῖς παρ΄ ὑμῖν κεκριμένοις· ὁπότε αὐτὸν τὸν ἐπὶ τούτοις ἐναγόμενον͵ ἔδοξε τῇ ὑμῶν εὐλαβείᾳ φιλανθρωπεύσασθαι καὶ ἀνακαλέσασθαι. Ἄτοπον δὲ͵ τοῦ δοκοῦντος εἶναι ὑπευθύνου ἀνακεκλημένου καὶ ἀπολογησαμένου ἐφ΄ οἷς διεβάλλετο͵ ἡμᾶς σιωπᾷν͵ καθ΄ ἑαυτῶν διδόντας τὸν ἔλεγχον. Καταξιώσατε γοῦν͵ ὡς ἁρμόζει τῇ φιλοχρίστῳ ὑμῶν εὐλαβείᾳ καὶ τὸν θεοφιλέστατον βασιλέα ὑπομνῆσαι͵ καὶ τὰς δεήσεις ἡμῶν ἐγχειρίσαι͵ καὶ θᾶττον βουλεύ σασθαι τὰ ὑμῖν ἁρμόζοντα ἐφ΄ ἡμῖν. Καὶ τοῦτο μὲν τὸ τῆς παλινῳδίας βιβλίον Εὐσεβίου καὶ Θεόγνιδός ἐστιν· ἀπὸ δὲ τῶν ῥημάτων αὐτοῦ τεκμαίρομαι͵ ὅτι οὗτοι μὲν τῇ ὑπαγορευθείσῃ πίστει ὑπεσημῄναντο͵ τῇ δὲ καθαιρέσει Ἀρείου σύμψηφοι γενέσθαι οὐκ ἐβουλήθησαν· καὶ ὅτι Ἄρειος πρὸ τούτων φαίνεται ἀνακληθείς. Ἀλλ΄ εἰ καὶ τοῦτο οὕτως ἔχειν δοκεῖ͵ ὅμως τῆς Ἀλεξανδρείας ἐπιβαίνειν κεκώλυτο· τοῦτο δὲ δείκνυται͵ ἀφ΄ ὧν ὕστερον ἑαυτῷ κάθοδον εἰς τὴν ἐκκλησίαν καὶ εἰς τὴν Ἀλεξάνδρειαν ἐπενόησεν͵ ἐπιπλάστῳ μετανοίᾳ χρησάμενος͵ ὡς κατὰ χώραν ἐροῦμεν. [1,14] CHAPITRE XIV. Eusèbe Evêque de Nicodémie, et Théogis Evêque de Nicée donnent leur rétractation, et sont rétablis dans leur Siège. APRES qu'Eusèbe et Théognis eurent envoyé leur rétractation, aux principaux d'entre les Évêques, ils furent rappelés par l'ordre de l'Empereur du lieu de leur exil, et rétablis dans leurs Sièges, d'où ceux qui avaient été ordonnés en leur place, furent chassés, savoir Amphion en la place d'Eusèbe, et Chreste en la place de Théognis. Leur rétractation était conçue en ces termes. « Nous avons été condamnés par votre piété, sans connaissance de cause, et nous devons souffrir en paix et dans le silence le jugement que vous avez rendu. Mais parce qu'il n'est pas juste d'autoriser la calomnie contre moi-même par son silence, nous déclarons que nous sommes d'accord avec vous touchant la foi, et qu'après avoir examiné très exactement le terme de Consubstantiel, nous avons embrassé la paix de tout notre cœur, sans avoir jamais tenu aucune hérésie. Ayant représenté pour la paix et pour la sûreté de l'Eglise les pensées qui nous étaient entrées dans l'esprit, et ayant confirmé ceux à qui nous étions obligés de rendre ce devoir, nous avons souscrit à la définition de foi, sans avoir voulu souscrire à l'anathème ; non que nous trouvassions aucune chose à redire à la définition de foi, mais parce que nous n'étions pas persuadés que l'accusé fût tel qu'on le disait, et que les lettres qu'il nous avait écrites, les discours qu'il avait faits en notre présence, nous donnaient une autre opinion de lui. Bien loin de nous opposer à ce que vous avez défini dans le saint Concile, nous y consentons par cet acte, et nous le confirmons ; non pour être ennuyés de vivre en exil, mais pour éviter d'être soupçonnés d'hérésie. Car si vous nous faites la grâce de nous permettre de vous aller trouver, vous reconnaîtrez que nous sommes d'accord avec vous, et que nous sommes très attachés à la foi que vous avez définie, puisque vous avez eu même la bonté de traiter l'accusé avec douceur, et de le faire rappeler de son exil. Au reste ce serait une chose fort ridicule, que nous demeurassions dans le silence, et que nous donnassions lieu contre nous à des soupçons, depuis que l'accusé s'est justifié et qu'il a été rétabli. Ayez donc la bonté de présenter nos prières à l'Empereur très chéri de Dieu, selon que la charité vous y oblige, et d'ordonner à nôtre égard ce que la justice demande. » Voila la rétractation d'Eusèbe et de Théognis, d'où je juge qu'ils avaient souscrit à la définition de foi faite dans le Concile, mais qu'ils n'avaient pas voulu souscrire à la condamnation d'Arius, et qu'il fut rappelé de de son exil avant eux. Mais bien que cela soit vrai, il est constant néanmoins qu'on ne lui permît point de rentrer dans Alexandrie, et qu'il ne l'obtint que depuis, en faisant semblant d'avoir changé de sentiment, comme nous le dirons dans son lieu.


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Dernière mise à jour : 18/09/2009