HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Sextus Empiricus, Les Hypotyposes ou Institutions Pyrrhoniennes, livre I

Chapitre 19

  Chapitre 19

[1,19] ιθʹ. Περὶ τῆς « οὐ μᾶλλον » φωνῆς. Ταύτην τοίνυν ὁτὲ μὲν ὡς ἔφην προφερόμεθα, ὁτὲ δὲ οὕτως « οὐδὲν μᾶλλον »· οὐ γὰρ ὥς τινες ὑπολαμβάνουσι, τὴν μὲν « οὐ μᾶλλον » ἐν ταῖς εἰδικαῖς ζητήσεσι παραλαμβάνομεν, τὴν δὲ « οὐδὲν μᾶλλον » ἐν ταῖς γενικαῖς, ἀλλ´ ἀδιαφόρως τήν τε « οὐ μᾶλλον » καὶ τὴν « οὐδὲν μᾶλλον » προφερόμεθα, καὶ νῦν ὡς περὶ μιᾶς διαλεξόμεθα. Ἔστι μὲν οὖν αὕτη φωνὴ ἐλλιπής. Ὡς γὰρ ὅταν λέγωμεν « διπλῆ », δυνάμει φαμὲν « ἑστία διπλῆ », καὶ ὅταν λέγωμεν « πλατεῖα », δυνάμει λέγομεν « πλατεῖα ὁδός », οὕτως ὅταν εἴπωμεν « οὐ μᾶλλον, » δυνάμει φαμὲν « οὐ μᾶλλον τόδε τόδε, ἄνω κάτω. » Τινὲς μέντοι τῶν σκεπτικῶν παραλαμβάνουσιν ἀντὶ πύσματος τὸ « οὐ » (ἀντὶ τοῦ τί μᾶλλον τόδε τόδε, τὸ τί παραλαμβάνοντες νῦν ἀντὶ αἰτίας), ἵν´ τὸ λεγόμενον « διὰ τί μᾶλλον τόδε τόδε; » σύνηθες δέ ἐστι καὶ πύσμασιν ἀντὶ ἀξιωμάτων χρῆσθαι, οἷον τίς τὸν Διὸς σύλλεκτρον οὐκ οἶδε βροτῶν; καὶ ἀξιώμασιν ἀντὶ πυσμάτων, οἷον « ζητῶ ποῦ οἰκεῖ Δίων » καὶ « πυνθάνομαι τίνος ἕνεκα χρὴ θαυμάζειν ἄνδρα ποιητήν. » Ἀλλὰ καὶ τὸ τί ἀντὶ τοῦ διὰ τί παραλαμβάνεται παρὰ Μενάνδρῳ· τί γὰρ ἐγὼ κατελειπόμην; δηλοῖ δὲ τὸ « οὐ μᾶλλον τόδε τόδε » καὶ πάθος ἡμέτερον, καθ´ διὰ τὴν ἰσοσθένειαν τῶν ἀντικειμένων πραγμάτων εἰς ἀρρεψίαν καταλήγομεν, ἰσοσθένειαν μὲν λεγόντων ἡμῶν τὴν ἰσότητα τὴν κατὰ τὸ φαινόμενον ἡμῖν πιθανόν, ἀντικείμενα δὲ κοινῶς τὰ μαχόμενα, ἀρρεψίαν δὲ τὴν πρὸς μηδέτερον συγκατάθεσιν. γοῦν « οὐδὲν μᾶλλον » φωνὴ κἂν ἐμφαίνῃ χαρακτῆρα συγκαταθέσεως ἀρνήσεως, ἡμεῖς οὐχ οὕτως αὐτῇ χρώμεθα, ἀλλ´ ἀδιαφόρως αὐτὴν παραλαμβάνομεν καὶ καταχρηστικῶς, ἤτοι ἀντὶ πύσματος ἀντὶ τοῦ λέγειν « ἀγνοῶ τίνι μὲν τούτων χρὴ συγκατατίθεσθαι, τίνι δὲ μὴ » {συγκατατίθεσθαι}. Πρόκειται γὰρ ἡμῖν δηλῶσαι τὸ φαινόμενον ἡμῖν· κατὰ δὲ τὴν φωνὴν δι´ ἧς αὐτὸ δηλοῦμεν ἀδιαφοροῦμεν. Κἀκεῖνο δὲ χρὴ γινώσκειν, ὅτι προφερόμεθα τὴν « οὐδὲν μᾶλλον » φωνὴν οὐ διαβεβαιούμενοι περὶ τοῦ πάντως ὑπάρχειν αὐτὴν ἀληθῆ καὶ βεβαίαν, ἀλλὰ κατὰ τὸ φαινόμενον ἡμῖν καὶ περὶ αὐτῆς λέγοντες. [1,19] Chap. XIX. De cette expression, pas plus. Nous disons quelquefois, pas plus, comme je viens de le dire, et quelquefois nous nous exprimons ainsi, rien plus. Nous ne nous servons pas de la première de ces deux expressions seulement dans les questions particulières, ni de la seconde seulement dans les questions générales; mais nous nous servons indifféremment de ces deux expressions, et nous parlerons ici de toutes les deux, comme, d'une seule. Comme donc, lorsque nous disons, d-dipleh, double, c'est la même chose que si nous disions g-esthehs g-dipleh, un vêtement double: comme encore, lorsque nous disons g-plateian, spacieuse, c'est tout de même que si nous disions g-plateian g-hodon, une voie spacieuse, un grand chemin. Ainsi, lorsque nous disons pas plus, cela veut dire, pas plus ceci que cela. Il y a aussi des sceptiques, qui, au lieu de dire, pas plus ceci que cela, disent, pourquoi plutôt ceci que cela : ce qui revient au même sens. Au reste ces paroles, pas plus ceci que cela ("non magis") marquent que nous sommes affectés de telle manière qu'à cause des poids ou des moments égaux des raisons opposées, nous nous arrêtons dans un certain équilibre, ou dans une certaine indétermination, qui nous empêche de pencher plus d'un côté que de l'autre. Nous entendons par moments, ou poids égaux, les raisons qui se trouvent dans des choses, qui nous paraissent également probables ; et par choses opposées, celles qui, généralement parlant, ne conviennent pas ensemble; et par suspension ou équilibre nous entendons un état dans lequel nous ne donnons notre assentiment, ni d'un côte, ni d'un autre. Au reste, quoique cette expression, rien plus, paraisse marquer un jugement, ou une négation ; nous ne nous en servons pas dans ce sens, mais indifféremment, et par allusion, ou pour signifier ceci : je ne sais à quoi il faut ou à quoi il ne faut pas donner notre assentiment. Car tout ce que nous nous proposons, c'est d'expliquer ce qui nous paraît, et nous prenons indifféremment cette expression, pour expliquer cela. De plus il faut savoir, que nous prenons cette expression, rien plus, sans affirmer que cette proposition, que nous entendons par-là, soit vraie et indubitable de sorte que nous prétendons seulement marquer par ces termes, ce qui nous paraît.


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Dernière mise à jour : 9/10/2008