[2,892] (892a) Οἱ Πυθαγόρειοι γεώδη φαίνεσθαι τὴν σελήνην διὰ τὸ περιοικεῖσθαι
αὐτὴν καθάπερ τὴν παρ´ ἡμῖν γῆν μείζοσι ζῴοις καὶ φυτοῖς καλλίοσιν· εἶναι
γὰρ πεντεκαιδεκαπλασίονα τὰ ἐπ´ αὐτῆς ζῷα τῇ δυνάμει μηδὲν περιττωματικὸν
ἀποκρίνοντα, καὶ τὴν ἡμέραν τοσαύτην τῷ μήκει.
Ἀναξαγόρας ἀνωμαλότητα (διὰ) τοῦ συγκρίματος διὰ τὸ ψυχρομιγὲς ἅμα καὶ
γεῶδες· παραμεμῖχθαι γὰρ τῷ πυροειδεῖ τὸ ζοφῶδες· ὅθεν ψευδοφαῆ λέγεσθαι
τὸν ἀστέρα.
(892b) Οἱ Στωικοὶ διὰ τὸ † ἑτεροειδὲς τῆς οὐσίας μὴ εἶναι αὐτῆς ἀκήρατον
τὸ σύγκριμα.
λαʹ. Περὶ ἀποστημάτων τῆς σελήνης, πόσον ἀφέστηκε τοῦ ἡλίου
Ἐμπεδοκλῆς διπλάσιον ἀπέχειν τὴν σελήνην ἀπὸ τοῦ ἡλίου ἤπερ ἀπὸ † τῆς γῆς.
Οἱ ἀπὸ τῶν μαθηματικῶν ὀκτωκαιδεκαπλάσιον.
Ἐρατοσθένης τὸν ἥλιον ἀπέχειν τῆς γῆς σταδίων μυριάδας τετρακοσίας καὶ
ὀκτακισμυρίας, τὴν δὲ σελήνην ἀπέχειν τῆς γῆς μυριάδας ἑβδομήκοντα ὀκτώ.
λβʹ. Περὶ ἐνιαυτοῦ, πόσος ἑκάστου τῶν πλανητῶν χρόνος, καὶ τίς ὁ μέγας
ἐνιαυτός
Ἐνιαυτός ἐστι Κρόνου μὲν ἐνιαυτῶν περίοδος λʹ, Διὸς δὲ ιβʹ, Ἄρεος δυεῖν,
Ἡλίου ιβʹ μῆνες· οἱ δ´ αὐτοὶ Ἑρμοῦ καὶ Ἀφροδίτης, ἰσόδρομοι γάρ· σελήνης
ἡμέραι λʹ· οὗτος (892c) γὰρ ὁ τέλειος μὴν ἀπὸ φάσεως εἰς σύνοδον.
Τὸν δὲ μέγαν ἐνιαυτὸν οἱ μὲν ἐν τῇ ὀκταετηρίδι τίθενται οἱ δ´ ἐν τῇ
ἐννεακαιδεκαετηρίδι οἱ δ´ ἐν τοῖς ἑξήκοντα ἑνὸς δέουσιν.
Ἡράκλειτος ἐκ μυρίων ὀκτακισχιλίων ἡλιακῶν.
Διογένης ἐκ πέντε καὶ ἑξήκοντα καὶ τριακοσίων ἐνιαυτῶν τοσούτων ὅσων ὁ
κατὰ Ἡράκλειτον ἐνιαυτός. ἄλλοι δὲ δι´ ἑπτακισχιλίων ψοζʹ.
| [2,892] (892a) Les pythagoriciens disent que la lune ressemble à une terre parce
qu'elle est habitée, comme la nôtre, qu'elle est peuplée de plus grands
animaux et de plus belles plantes. Les animaux, selon ces philosophes, y
sont quinze fois plus grands que les nôtres, et n'y ont aucune sécrétion.
La longueur des jours y est dans la même proportion. Anaxagore croit que
l'inégalité qui paraît sur la face de la lune vient des concrétions qu'y
éprouvent les parties de froid et de terre qu'elle contient ; car la
substance ignée y est mêlée avec des substances ténébreuses. De là vient
qu'on l'appelle un astre à fausse lumière. (892b) Les stoïciens prétendent
qu'à raison de la diversité de sa substance, sa masse n'est pas incorruptible.
CHAPITRE XXXI.
De la distance de la lune au soleil.
Empédocle dit que la lune est deux fois plus éloignée du soleil que de la
terre. Les mathématiciens prétendent que c'est dix-huit fois plus.
Ératosthène croit que le soleil est éloigné de la terre de huit cent trois
mille stades, et la lune de sept cent quatre-vingt mille.
CHAPITRE XXXII.
De la grande année de chaque planète.
Saturne fait sa révolution en trente années solaires, Jupiter en douze,
Mars en deux, le soleil en douze mois, Mercure et Vénus dans le même temps
que le soleil, car leur vitesse est égale. La lune fait la sienne en
trente jours. (892c) Cet espace forme le mois parfait, à prendre depuis la
première apparition de la lune jusqu'à sa nouvelle conjonction avec le
soleil. Quant à la grande année, les uns la font de huit années solaires,
d'autres de dix-neuf, d'autres de cinquante-neuf. Héraclite prétend
qu'elle est de dix-huit mille années solaires; Diogène, de trois cent
soixante-cinq années semblables à celles d'Héraclite. D'autres enfin
veulent qu'elle soit composée de sept mille sept cent soixante-dix-sept
années solaires.
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