HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Pseudo-Plutarque, Les opinions des philosophes, livre II

Page 891

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[2,891] Ξενοφάνης κατὰ σβέσιν· ἕτερον δὲ πάλιν πρὸς ταῖς ἀνατολαῖς (891a) γίνεσθαι· παριστόρηκε δὲ καὶ ἔκλειψιν ἡλίου ἐφ´ ὅλον μῆνα καὶ πάλιν ἔκλειψιν ἐντελῆ, ὥστε τὴν ἡμέραν νύκτα φανῆναι. Ἔνιοι πύκνωμα τῶν ἀοράτως ἐπερχομένων τῷ δίσκῳ νεφῶν. Ἀρίσταρχος τὸν ἥλιον ἵστησι μετὰ τῶν ἀπλανῶν, τὴν δὲ γῆν κινεῖ περὶ τὸν ἡλιακὸν κύκλον καὶ κατὰ τὰς ταύτης ἐγκλίσεις σκιάζεσθαι τὸν δίσκον. Ξενοφάνης πολλοὺς εἶναι ἡλίους καὶ σελήνας κατὰ κλίμα τῆς γῆς καὶ ἀποτομὰς καὶ ζώνας· κατά τινα δὲ καιρὸν ἐμπίπτειν τὸν δίσκον εἴς τινα ἀποτομὴν τῆς γῆς οὐκ οἰκουμένην ὑφ´ ἡμῶν, καὶ οὕτως ὥσπερ κενεμβατοῦντα (891b) ἔκλειψιν ὑποφαίνειν. δ´ αὐτὸς τὸν ἥλιον εἰς ἄπειρον μὲν προϊέναι, δοκεῖν δὲ κυκλεῖσθαι διὰ τὴν ἀπόστασιν. κεʹ. Περὶ οὐσίας σελήνης Ἀναξίμανδρος κύκλον εἶναι ἐννεακαιδεκαπλασίονα τῆς γῆς, ὥσπερ τὸν τοῦ ἡλίου πλήρη πυρός· ἐκλείπειν δὲ κατὰ τὰς ἐπιστροφὰς τοῦ τροχοῦ· ὅμοιον γὰρ εἶναι ἁρματίου τροχῷ κοίλην ἔχοντι τὴν ἁψῖδα καὶ πλήρη πυρός, ἔχοντι μίαν ἐκπνοήν. Ξενοφάνης νέφος εἶναι πεπιλημένον. Οἱ Στωικοὶ μικτὴν ἐκ πυρὸς καὶ ἀέρος. (891c) Πλάτων ἐκ πλείονος τοῦ πυρώδους. Ἀναξαγόρας Δημόκριτος στερέωμα διάπυρον, ἔχον ἐν ἑαυτῷ πεδία καὶ ὄρη καὶ φάραγγας. Ἡράκλειτος γῆν ὁμίχλῃ περιειλημμένην. Πυθαγόραςκατὰ τὸ πυροειδὲςσῶμα (σελήνης). κϚʹ. Περὶ μεγέθους σελήνης Οἱ Στωικοὶ μείζονα τῆς γῆς ἀποφαίνονται ὡς καὶ τὸν ἥλιον. Παρμενίδης ἴσην τῷ ἡλίῳ, καὶ ἀπ´ αὐτοῦ φωτίζεσθαι. κζʹ. Περὶ σχήματος σελήνης Οἱ Στωικοὶ σφαιροειδῆ εἶναι ὡς τὸν ἥλιον. Ἐμπεδοκλῆς δισκοειδῆ. Ἡράκλειτος σκαφοειδῆ. Ἄλλοι κυλινδροειδῆ. κηʹ. Περὶ φωτισμῶν σελήνης (891d) Ἀναξίμανδρος ἴδιον αὐτὴν ἔχειν φῶς, ἀραιότερον δέ πως. Ἀντιφῶν ἰδίῳ φέγγει λάμπειν τὴν σελήνην, τὸ δ´ ἀποκρυπτόμενον περὶ αὐτὴν ὑπὸ τῆς προσβολῆς τοῦ ἡλίου ἀμαυροῦσθαι, πεφυκότος τοῦ ἰσχυροτέρου πυρὸς τὸ ἀσθενέστερον ἀμαυροῦν· δὴ συμβαίνειν καὶ περὶ τὰ ἄλλα ἄστρα. Θαλῆς καὶ οἱ ἀπ´ αὐτοῦ ὑπὸ τοῦ ἡλίου φωτίζεσθαι τὴν σελήνην. Ἡράκλειτος τὸ αὐτὸ πεπονθέναι τὸν ἥλιον καὶ τὴν σελήνην· (891e) σκαφοειδεῖς γὰρ ὄντας τοῖς σχήμασι τοὺς ἀστέρας δεχομένους δὲ τὰς ἀπὸ τῆς ὑγρᾶς ἀναθυμιάσεως αὐγὰς φωτίζεσθαι πρὸς τὴν φαντασίαν, λαμπρότερον μὲν τὸν ἥλιον, ἐν καθαρωτέρῳ γὰρ ἀέρι φέρεσθαι, τὴν δὲ σελήνην ἐν θολωτέρῳ, διὰ τοῦτο καὶ ἀμαυροτέραν φαίνεσθαι. κθʹ. Περὶ ἐκλείψεως σελήνης Ἀναξίμανδρος τοῦ στομίου τοῦ περὶ τὸν τροχὸν ἐπιφραττομένου. Βήρωσος κατὰ τὴν πρὸς ἡμᾶς ἐπιστροφὴν τοῦ ἀπυρώτου μέρους. Ἡράκλειτος κατὰ τὴν τοῦ σκαφοειδοῦς (συ)στροφήν. (891f) Τῶν Πυθαγορείων τινὲς ἀνταυγείᾳ καὶ ἐπιφράξει τὸ μὲν τῆς γῆς τὸ δὲ τῆς ἀντίχθονος· οἱ δὲ νεώτεροι κατ´ ἐπινέμησιν φλογὸς κατὰ μικρὸν ἐξαπτομένης τεταγμένως, ἕως ἂν τὴν τελείαν πανσέληνον ἀποδῷ, καὶ πάλιν ἀναλόγως μειουμένης μέχρι τῆς συνόδου, καθ´ ἣν τελείως σβέννυται. Πλάτων Ἀριστοτέλης οἱ Στωικοὶ οἱ μαθηματικοὶ συμφώνως τὰς μὲν μηνιαίους ἀποκρύψεις συνοδεύουσαν αὐτὴν ἡλίῳ καὶ περιλαμπομένην ποιεῖσθαι, τὰς δ´ ἐκλείψεις εἰς τὸ σκίασμα τῆς γῆς ἐμπίπτουσαν, μεταξὺ μὲν ἀμφοτέρων τῶν ἀστέρων γινομένης, μᾶλλον δὲ τῆς σελήνης ἀντιφραττομένης. λʹ. Περὶ ἐμφάσεως αὐτῆς, διὰ τί γεώδης φαίνεται [2,891] Xénophane dit que le soleil s'éteint quand il s'éclipse, et qu'il s'en reproduit (891a) un nouveau à l'orient. Il cite une éclipse de soleil qui dura un mois entier, et une autre qui fut si totale que le jour se changea en nuit. Quelques philosophes croient qu'elle est causée par la condensation des nuées qui viennent imperceptiblement couvrir le disque du soleil. Aristarque met le soleil au nombre des étoiles fixes ; il fait mouvoir la terre autour du cercle solaire, et dit que, par ses inclinaisons, elle couvre de son ombre le disque du soleil. Xénophane croit qu'il y a plusieurs soleils et plusieurs lunes, selon les différents climats et les zones qui divisent la terre, et qu'à certain temps le disque du soleil tombe dans quelqu'une des divisions de la terre qui n'est pas habitée ; et là, marchant comme dans le vide, il est éclipsé. Le même philosophe prétend que le soleil suit une ligne droite à l'infini, mais que son grand éloignement nous fait croire qu'il se meut circulairement. CHAPITRE XXV. De la substance de la lune. Anaximandre dit que le cercle de la lune est dix-neuf fois plus grand que la terre ; qu'il est plein de feu comme celui du soleil, et que les révolutions de son orbite causent son éclipse. Ce cercle, selon lui, est semblable à la roue d'un char, dont la circonférence est concave, pleine de feu, et qui n'a qu'un orifice par où ce feu se répand. Xénophane dit que c'est une nuée épaisse. Les stoïciens la croient un mélange de feu et d'air. (891c) Platon dit qu'elle est dans sa plus grande partie composée de feu ; Anaxagore et Démocrite, qu'elle est un corps solide et embrasé, qui contient des plaines, des montagnes et des vallées ; Héraclite, que c'est une terre environnée de vapeurs épaisses. Pythagore dit que le corps de la lune est de nature ignée. CHAPITRE XXVI. De la grandeur de la lune. Les stoïciens croient que la lune, comme le soleil, est plus grande que la terre. Parménide dit qu'elle est égale au soleil, et qu'elle tire de lui sa lumière. CHAPITRE XXVII. De la figure de la lune. Les stoïciens disent qu'elle est, aussi bien que le soleil, d'une figure sphérique. Empédocle croit qu'elle a la forme d'un disque. Héraclite lui donne celle d'une nacelle, et d'autres celle d'un cylindre. CHAPITRE XXVIII. De la lumière de la lune. (891d) Anaximandre croit que la lune brille d'une lumière qui lui est propre, mais qui est plus raréfiée que celle du soleil. Antiphon est du même sentiment ; mais il dit que sa lumière est affaiblie, parce que le voisinage du soleil l'obscurcit et la cache ; car c'est une loi de la nature qu'un moindre feu soit obscurci par un plus grand, ce qui arrive aussi aux autres astres. Thalès et ses sectateurs ont cru que la lune est éclairée par le soleil. Héraclite attribue au soleil et à la lune (891e) les mêmes accidents. Comme ces deux astres ont la forme d'une nacelle, et qu'ils sont alimentés par des exhalaisons humides, ils nous paraissent lumineux ; mais le soleil brille davantage, parce qu'il roule dans un air plus pur, et la lune dans un air plus trouble, qui la fait paraître plus obscure. CHAPITRE XXIX. De l'éclipse de la lune. Anaximandre dit que la lune s'éclipse lorsque l'orifice de son orbite se trouve bouché ; Bérose, quand la face de cet astre qui n'est pas éclairée se tourne vers nous; Héraclite, quand la partie concave de la nacelle regarde la terre. (891f) Quelques pythagoriciens croient que c'est par la réfraction de la lumière de notre terre ou par l'interposition de la terre qui est opposée à la nôtre. Les plus modernes d'entre eux disent que l'éclipse est causée par l'épuisement de sa lumière, qui se ranime régulièrement jusqu'à ce que la lune parvienne à son plein, et qui diminue ensuite dans la même proportion jusqu'à sa nouvelle conjonction avec le soleil, où la lumière s'éteint totalement. Platon, Aristote, les disciples de Zénon et les mathématiciens disent d'un commun accord que les disparitions que la lune éprouve tous les mois viennent de ce qu'elle entre en conjonction avec le soleil, qui absorbe entièrement sa clarté, et qu'elle s'éclipse quand elle entre dans l'ombre de la terre, qui se trouve placée entre ces deux astres, mais qui couvre davantage la lune. CHAPITRE XXX. De l'apparence de la lune, et pourquoi elle ressemble à une terre.


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Dernière mise à jour : 24/01/2008