[1,884] (884e) ιθʹ. Περὶ τόπου.
Πλάτων τὸ μεταληπτικὸν τῶν εἰδῶν, ὅπερ εἴρηκε μεταφορικῶς τὴν ὕλην,
καθάπερ τινὰ τιθήνην καὶ δεξαμενήν.
Ἀριστοτέλης τὸ ἔσχατον τοῦ περιέχοντος συνάπτον τῷ περιεχομένῳ.
κʹ. Περὶ χώρας.
Οἱ Στωικοὶ καὶ Ἐπίκουρος διαφέρειν κενὸν τόπον χώραν· καὶ τὸ μὲν κενὸν
εἶναι ἐρημίαν σώματος, τὸν δὲ τόπον (884b) τὸ ἐχόμενον ὑπὸ σώματος· τὴν
δὲ χώραν τὸ ἐκ μέρους ἐχόμενον, ὥσπερ ἐπὶ τῆς τοῦ οἴνου πιθάκνης.
καʹ. Περὶ χρόνου.
Πυθαγόρας τὸν χρόνον τὴν σφαῖραν τοῦ περιέχοντος εἶναι.
Πλάτων αἰῶνος εἰκόνα κινητὴν ἢ διάστημα τῆς τοῦ κόσμου κινήσεως.
Ἐρατοσθένης τὴν τοῦ ἡλίου πορείαν.
κβʹ. Περὶ οὐσίας χρόνου.
Πλάτων οὐσίαν χρόνου τὴν τοῦ οὐρανοῦ κίνησιν.
Οἱ πλείους τῶν Στωικῶν αὐτὴν τὴν κίνησιν. Καὶ οἱ μὲν πλείους ἀγένητον τὸν
χρόνον, Πλάτων δὲ γενητὸν κατ´ ἐπίνοιαν.
κγʹ. Περὶ κινήσεως.
Πυθαγόρας Πλάτων· κίνησίς ἐστι διαφορά τις ἢ ἑτερότης ἐν ὕλῃ.
Ἀριστοτέλης· ἐντελέχεια κινητοῦ.
Δημόκριτος· ἓν γένος τῆς κινήσεως τὸ κατὰ πλάγιον.
Ἐπίκουρος· δύο εἴδη τῆς κινήσεως, τὸ κατὰ στάθμην καὶ τὸ κατὰ παρέγκλισιν.
Ἡρόφιλος κινήσεως τὴν μὲν λόγῳ θεωρητὴν τὴν δ´ αἰσθητήν.
Ἡράκλειτος ἠρεμίαν μὲν καὶ στάσιν ἐκ τῶν ὅλων ἀνῄρει· ἔστι γὰρ τοῦτο τῶν
νεκρῶν· κίνησιν δ´ ἀίδιον μὲν τοῖς ἀιδίοις φθαρτὴν δὲ τοῖς φθαρτοῖς.
κδʹ. Περὶ γενέσεως καὶ φθορᾶς
(884d) Παρμενίδης Μέλισσος Ζήνων ἀνῄρουν γένεσιν καὶ φθορὰν διὰ τὸ
νομίζειν τὸ πᾶν ἀκίνητον.
Ἐμπεδοκλῆς δὲ καὶ Ἐπίκουρος καὶ πάντες, ὅσοι κατὰ συναθροισμὸν τῶν
λεπτομερῶν σωμάτων κοσμοποιοῦσι, {καὶ} συγκρίσεις μὲν καὶ διακρίσεις
εἰσάγουσι, γενέσεις δὲ καὶ φθορὰς οὐ κυρίως· οὐ γὰρ κατὰ τὸ ποιὸν ἐξ
ἀλλοιώσεως, κατὰ δὲ τὸ ποσὸν ἐκ συναθροισμοῦ ταύτας γίνεσθαι.
Πυθαγόρας καὶ πάντες, ὅσοι παθητὴν τὴν ὕλην ὑποτίθενται, κυρίως γένεσιν
καὶ φθορὰν γίνεσθαι· ἐκ γὰρ ἀλλοιώσεως στοιχείων καὶ τροπῆς καὶ ἀναλύσεως
ταῦτα γίνεσθαι.
κεʹ. Περὶ ἀνάγκης.
(884e) Θαλῆς· ἰσχυρότατον ἀνάγκη, κρατεῖ γὰρ τοῦ παντός.
Πυθαγόρας ἀνάγκην ἔφη περικεῖσθαι τῷ κόσμῳ.
Παρμενίδης καὶ Δημόκριτος πάντα κατ´ ἀνάγκην· τὴν αὐτὴν δ´ εἶναι
εἱμαρμένην καὶ δίκην καὶ πρόνοιαν καὶ κοσμοποιόν.
κϚʹ. Περὶ οὐσίας ἀνάγκης.
(884f) Πλάτων τὰ μὲν εἰς πρόνοιαν ἀνάγει τὰ δ´ εἰς ἀνάγκην.
Ἐμπεδοκλῆς οὐσίαν ἀνάγκης αἰτίαν χρηστικὴν τῶν ἀρχῶν καὶ τῶν στοιχείων.
Δημόκριτος τὴν ἀντιτυπίαν καὶ φορὰν καὶ πληγὴν τῆς ὕλης.
Πλάτων ὁτὲ μὲν τὴν ὕλην ὁτὲ δὲ τὴν τοῦ ποιοῦντος πρὸς τὴν ὕλην σχέσιν.
κζʹ. Περὶ εἱμαρμένης.
Ἡράκλειτος πάντα καθ´ εἱμαρμένην, τὴν δ´ αὐτὴν ὑπάρχειν καὶ ἀνάγκην.
| [1,884] CHAPITRE XIX. (884e) De l'espace.
Platon dit que l'espace est ce qui peut recevoir successivement toutes les
formes. Ainsi c'est la matière qu'il a appelée métaphoriquement espace,
comme étant la nourrice et le récipient des êtres. Aristote définit
l'espace l'extrémité du corps contenant, appliqué au corps contenu.
CHAPITRE XX. De la capacité.
Les stoïciens et Épicure ont cru que le vide, l'espace et la capacité
diffèrent entre eux ; que le vide est la privation de corps, et la
capacité, (884b) ce qui n'est occupé qu'en partie, comme le tonneau par le vin.
CHAPITRE XXI. Du temps.
Pythagore dit que le temps est la sphère qui environne le monde. Platon,
que c'est l'image mobile de l'éternité ou la durée du mouvement de
l'univers. Ératosthène a dit que c'est le cours du soleil.
CHAPITRE XXII. De la nature du temps.
Platon croit que la substance du temps est le mouvement du ciel. Le plus
grand nombre des stoïciens pensent que c'est le mouvement lui-même.
Plusieurs philosophes veulent que le temps soit incréé, et Platon croit
qu'on ne peut le dire créé que suivant notre manière ordinaire de
concevoir les choses?
CHAPITRE XXIII. Du mouvement.
Le mouvement, selon Pythagore et Platon, est une différence, un
changement- dans la matière. Aristote dit que c'est l'acte de la puissance
mobile. Démocrite n'admet qu'une espèce de mouvement, c'est l'oblique.
Épicure en suppose deux, l'un perpendiculaire et l'autre de déclinaison.
Hérophile croit qu'il y a deux mouvements, l'un qui
n'est sensible qu'à l'esprit, et l'autre qui l'est aux sens. Héraclite ôte
à tous les corps, le repos et l'immobilité, qui, selon lui, ne conviennent
qu'aux morts. Il attribue un mouvement perpétuel aux corps éternels, et un
mouvement passager aux corps périssables.
CHAPITRE XXIV. De la génération et de la corruption.
(884d) Parménide, Mélissus et Zénon n'ont admis ni génération ni
corruption, parce qu'ils ont cru l'univers immuable. Empédocle, Épicure et
tous ceux qui composent le monde de la réunion des corps les plus petits
admettent des coalitions et des séparations ; mais ils ne veulent
proprement ni génération ni corruption, parce qu'ils supposent qu'il ne se
fait point de changement dans les qualités des substances, mais seulement
dans les quantités, par la réunion des corps. Pythagore et tous ceux qui
veulent que la matière soit susceptible de changer admettent à la rigueur
la génération et la corruption, et croient qu'elles sont l'effet de
l'altération, du changement et de la dissolution des éléments.
CHAPITRE XXV. De la nécessité.
(884e) Thalès dit que la nécessité est ce qu'il y a de plus fort, car elle
commande à tout. Pythagore, que la nécessité embrasse le monde. Parménide
et Démocrite, que tout est fait par la nécessité, et qu'elle est la même
chose que le Destin, la Justice, la Providence et la cause efficiente du monde.
CHAPITRE XXVI. De la nature de la nécessité.
(884f) Platon attribue certains effets à la Providence et d'autres à la nécessité.
Empédocle dit que la nature de la nécessité est la cause
qui emploie dans ses opérations les principes et les éléments.
Démocrite croit que c'est la résistance, l'action et l'impulsion de la
matière. Platon veut que ce soit tantôt la matière, tantôt le rapport que
la cause efficiente a avec la matière.
CHAPITRE XXVII. Du Destin.
Héraclite prétend que tout est fait par le Destin et qu'il est la même
chose que la nécessité.
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