| [1,885] Πλάτων ἐγκρίνει μὲν τὴν εἱμαρμένην ἐπὶ τῶν ἀνθρωπίνων 
(885a) ψυχῶν καὶ βίων, συνεισάγει δὲ καὶ τὴν παρ´ ἡμᾶς αἰτίαν.
Οἱ Στωικοὶ Πλάτωνι ἐμφερῶς, καὶ τὴν μὲν ἀνάγκην ἀνίκητόν φασιν αἰτίαν καὶ 
βιαστικήν, τὴν δ´ εἱμαρμένην συμπλοκὴν αἰτιῶν τεταγμένην, ἐν ᾗ συμπλοκῇ 
καὶ τὸ παρ´ ἡμᾶς, ὥστε τὰ μὲν εἱμάρθαι τὰ δ´ ἀνειμάρθαι. 
κηʹ. Περὶ οὐσίας εἱμαρμένης
Ἡράκλειτος οὐσίαν εἱμαρμένης λόγον τὸν διὰ τῆς οὐσίας τοῦ παντὸς διήκοντα· 
αὕτη δ´ ἐστὶ τὸ αἰθέριον σῶμα, σπέρμα τῆς τοῦ παντὸς γενέσεως.
Πλάτων λόγον ἀίδιον καὶ νόμον ἀίδιον τῆς τοῦ παντὸς φύσεως.
(885b) Χρύσιππος δύναμιν πνευματικὴν τάξει τοῦ παντὸς διοικητικήν· καὶ 
πάλιν ἐν τοῖς Ὅροις· 
« Εἱμαρμένη ἐστὶν ὁ τοῦ κόσμου λόγος ἢ νόμος τῶν {ὄντων} ἐν τῷ κόσμῳ 
προνοίᾳ διοικουμένων· ἢ λόγος, καθ´ ὃν τὰ μὲν γεγονότα γέγονε τὰ δὲ 
γινόμενα γίνεται τὰ δὲ γενησόμενα γενήσεται. »
Οἱ Στωικοὶ εἱρμὸν αἰτιῶν, τουτέστι τάξιν καὶ ἐπισύνδεσιν ἀπαράβατον.
Ποσειδώνιος τρίτην ἀπὸ Διός· πρῶτον μὲν γὰρ εἶναι τὸν Δία, δεύτερον δὲ τὴν 
φύσιν, τρίτον δὲ τὴν εἱμαρμένην.
κθʹ. Περὶ τύχης.
(885c) Πλάτων αἰτίαν ἐν προαιρετικοῖς κατὰ συμβεβηκὸς καὶ παρακολούθημα.
Ἀριστοτέλης αἰτίαν κατὰ συμβεβηκὸς ἐν τοῖς καθ´ ὁρμὴν ἕνεκά τινος 
γινομένοις, ἄδηλον καὶ ἄστατον. Διαφέρειν δὲ τῆς τύχης τὸ αὐτόματον· τὸ 
μὲν γὰρ ἀπὸ τύχης καὶ ταὐτομάτου εἶναι ἐν τοῖς πρακτέοις πάντως· τὸ δ´ 
αὐτόματον οὐκ ἀπὸ τύχης, ἐν γὰρ τοῖς ἔξω πράξεως· καὶ τὴν μὲν τύχην τῶν 
λογικῶν, τὸ δ´ αὐτόματον καὶ τῶν λογικῶν καὶ τῶν ἀλόγων ζῴων καὶ τῶν 
ἀψύχων σωμάτων. 
Ἐπίκουρος ἄστατον αἰτίαν προσώποις χρόνοις τόποις. 
Ἀναξαγόρας καὶ οἱ Στωικοὶ ἄδηλον αἰτίαν ἀνθρωπίνῳ λογισμῷ· ἃ μὲν γὰρ εἶναι 
κατ´ ἀνάγκην, ἃ δὲ καθ´ εἱμαρμένην, ἃ δὲ κατὰ προαίρεσιν, (885c) ἃ δὲ κατὰ 
τύχην, ἃ δὲ κατὰ  τὸ αὐτόματον.
λʹ. Περὶ φύσεως.
 Ἐμπεδοκλῆς φύσιν μηδὲν εἶναι, μῖξιν δὲ τῶν στοιχείων καὶ διάστασιν. 
γράφει γὰρ οὕτως ἐν τῷ πρώτῳ Φυσικῶν·
« Ἄλλο δέ τοι ἐρέω· φύσις οὐδενός ἐστιν ἁπάντων 
θνητῶν, οὐδέ τις οὐλομένου θανάτοιο τελευτή,
ἀλλὰ μόνον μῖξίς τε διάλλαξίς τε μιγέντων
ἐστί, φύσις δὲ βροτοῖς ὀνομάζεται ἀνθρώποισιν. »
Ἀναξαγόρας ὁμοίως τὴν φύσιν σύγκρισιν καὶ διάκρισιν, 
τουτέστι γένεσιν καὶ φθοράν. 
 | [1,885] Platon admet le Destin comme cause des actions humaines, 
(885a) mais il y joint celle qui vient de notre libre arbitre. 
Les stoïciens sont sur ce point du sentiment de Platon : ils disent aussi 
que la nécessité est une cause immuable et invincible ; que le Destin est 
un enchaînement réglé de causes, dans lequel sont aussi renfermées celles 
qui sont dépendantes de notre volonté ; en sorte qu'il y a des actions 
faites par le Destin et d'autres dont il n'est pas la cause. 
CHAPITRE XXVIII. De la nature du Destin. 
Héraclite a cru que la nature du Destin est la raison ou l'âme qui pénètre 
tout l'univers ; que le Destin lui-même est un corps éthéré et comme le 
germe de la production de tous les êtres. Platon dit que c'est la raison 
éternelle et la loi invariable de la nature de l'univers. (885b) Chrysippe 
veut que ce soit la force spirituelle qui régit avec ordre l'univers. Dans 
ses définitions, il dit que le Destin est la raison du monde, ou la loi 
des êtres qui composent le monde et qui sont régis par la Providence, ou 
la raison d'après laquelle tout a été fait, se fait et se fera. 
Les stoïciens le définissent l'enchaînement des causes, c'est-à-dire 
l'ordre et la liaison invariables d'après lesquels elles agissent. 
Posidonius dit que c'est la troisième cause après Jupiter. Ce dieu est la 
première cause, la nature est la seconde, et le Destin la troisième. 
CHAPITRE XXIX. De la Fortune. 
(885c) La Fortune est, suivant Platon, une cause accidentelle qui survient 
dans les actions dont la volonté a fait le choix. Aristote dit que c'est 
une cause accidentelle dans les actions que la volonté nous fait faire 
pour une fin particulière; qu'elle est cachée et variable. il ajoute que 
le hasard diffère de la Fortune ; que ce qui est fait par la Fortune peut 
admettre aussi le hasard, et a lieu dans les actions pratiques ; mais que 
le hasard ne donne pas toujours lieu à la Fortune, parce qu'il ne porte 
point sur les actions dépendantes de la volonté ; que la Fortune n'est 
relative qu'aux êtres raisonnables, au lieu que le hasard est commun aux 
animaux raisonnables et à ceux qui ne le sont pas, et même aux choses 
inanimées. Épicure définit la Fortune une cause qui varie suivant les 
personnes, les temps et les mœurs. Anaxagore et les stoïciens disent que 
c'est une cause inconnue à la raison humaine ; qu'il y a des choses qui 
sont faites par la nécessité, d'autres par la Fortune, (885c) celles-ci 
par la volonté humaine, et celles-là par le Destin. 
CHAPITRE XXX. De la nature. 
Empédocle dit que la nature n'est autre chose que le mélange et la 
séparation des éléments. Voici comment il s'exprime dans son premier 
livre de la Philosophie naturelle :
"La nature n'est rien ; la mort et la naissance 
Ne sont pas les effets de sa vaine puissance; 
Elle est des corps divers la secrète union, 
Et de tout composé la séparation". 
Anaxagore prétend aussi que la nature n'est autre chose que l'union et la 
séparation des corps, c'est-à-dire leur production et leur destruction. 
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