[1,883] (883a) ἐκ δὲ τῆς νεύσεως ῥοπὴν ἤτοι πρὸς βαρύτητα ἢ κουφότητα.
Ἀριστοτέλης βαρύτατον μὲν εἶναι τὴν γῆν ἁπλῶς, κουφότατον δὲ τὸ πῦρ· ἀέρα
δὲ καὶ ὕδωρ ἄλλοτ´ ἄλλως.
Οἱ Στωικοὶ δύο μὲν ἐκ τῶν τεσσάρων στοιχείων κοῦφα, πῦρ καὶ ἀέρα, δύο δὲ
βαρέα, ὕδωρ καὶ γῆν· κοῦφον γὰρ ὑπάρχει φύσει, ὃ νεύει ἀπὸ τοῦ ἰδίου
μέσου, βαρὺ δὲ τὸ εἰς μέσον. {Βαρὺ δ´ οὐκ ἔστι τὸ μέσον.}
Ἐπίκουρος δ´ ἀπερίληπτα εἶναι τὰ σώματα καὶ τὰ πρῶτα δ´ ἁπλᾶ †, τὰ δ´ ἐξ
ἐκείνων συγκρίματα πάντα βάρος ἔχειν· κινεῖσθαι δὲ τὰ ἄτομα ποτὲ μὲν κατὰ
(833b) στάθμην ποτὲ δὲ κατὰ παρέγκλισιν, τὰ δ´ ἄνω κινούμενα κατὰ πληγήν,
κατὰ παλμόν.
ιγʹ. Περὶ ἐλαχίστων.
Ἐμπεδοκλῆς πρὸ τῶν τεσσάρων στοιχείων θραύσματα ἐλάχιστα, οἱονεὶ στοιχεῖα
πρὶν στοιχείων, ὁμοιομερῆ {ὅ ἐστι στρογγύλα}.
Ἡράκλειτος ψηγμάτιά τινα ἐλάχιστα καὶ ἀμερῆ εἰσάγει.
ιδʹ. Περὶ σχημάτων.
Σχῆμά ἐστιν ἐπιφάνεια καὶ περιγραφὴ καὶ πέρας σώματος.
Οἱ ἀπὸ Πυθαγόρου σφαιρικὰ τὰ σώματα τῶν τεττάρων (883c) στοιχείων, μόνον
δὲ τὸ ἀνώτατον πῦρ κωνοειδές.
ιεʹ. Περὶ χρωμάτων.
Χρῶμά ἐστι ποιότης σώματος ὁρατή.
Οἱ Πυθαγορικοὶ χροιὰν ἐκάλουν τὴν ἐπιφάνειαν τοῦ σώματος.
Ἐμπεδοκλῆς τὸ τοῖς πόροις τῆς ὄψεως ἐναρμόττον.
Πλάτων φλόγα ἀπὸ τῶν σωμάτων σύμμετρα μόρια ἔχουσαν πρὸς τὴν ὄψιν.
Ζήνων ὁ Στωικὸς τὰ χρώματα πρώτους εἶναι σχηματισμοὺς τῆς ὕλης.
Οἱ ἀπὸ Πυθαγόρου τὰ γένη τῶν χρωμάτων λευκόν τε (883d) καὶ μέλαν,
ἐρυθρόν, ὠχρόν· τὰς δὲ διαφορὰς τῶν χρωμάτων παρὰ τὰς ποιὰς μίξεις τῶν
στοιχείων· τὰς δὲ τῶν ζῴων καὶ παρὰ τὰς ποικιλίας τῶν τροφῶν καὶ τῶν ἀέρων.
ιϚʹ. Περὶ τομῆς σωμάτων.
Οἱ ἀπὸ Θάλεω καὶ Πυθαγόρου παθητὰ τὰ σώματα καὶ τμητὰ εἰς ἄπειρον.
Οἱ τὰς ἀτόμους εἰσάγοντες περὶ τὰ ἀμερῆ ἵστασθαι καὶ μὴ εἰς ἄπειρον
εἶναι τὴν τομήν.
Ἀριστοτέλης δυνάμει μὲν εἰς ἄπειρον ἐντελεχείᾳ δ´ οὐδαμῶς.
ιζʹ. Περὶ μίξεως καὶ κράσεως.
(883e) Οἱ μὲν ἀρχαῖοι τὰς τῶν στοχείων μίξεις κατ´ ἀλλοίωσιν.
Οἱ δὲ περὶ Ἀναξαγόραν καὶ Δημόκριτον κατὰ παράθεσιν.
Ἐμπεδοκλῆς δ´ ἐκ μικροτέρων ὄγκων τὰ στοιχεῖα συγκρίνει, ἅπερ ἐστὶν
ἐλάχιστα καὶ οἱονεὶ στοιχεῖα στοιχείων.
Πλάτων τὰ μὲν τρία σώματα (οὐ γὰρ θέλει κυρίως αὐτὰ εἶναι στοιχεῖα ἢ
προσονομάζειν) τρεπτὰ εἰς ἄλληλα, πῦρ ἀέρα ὕδωρ, τὴν δὲ γῆν εἴς τι τούτων
ἀμετάβλητον.
ιηʹ. Περὶ κενοῦ.
Οἱ ἀπὸ Θάλεω φυσικοὶ πάντες μέχρι Πλάτωνος τὸ (883f) κενὸν ἀπέγνωσαν.
Ἐμπεδοκλῆς·
« Οὐδέ τι τοῦ παντὸς κενεὸν πέλει οὐδὲ περισσόν. »
Λεύκιππος Δημόκριτος Δημήτριος Μητρόδωρος Ἐπίκουρος τὰ μὲν ἄτομα ἄπειρα τῷ
πλήθει, τὸ δὲ κενὸν ἄπειρον τῷ μεγέθει.
Οἱ Στωικοὶ ἐντὸς μὲν τοῦ κόσμου οὐδὲν εἶναι κενὸν ἔξωθεν δ´ αὐτοῦ ἄπειρον.
Ἀριστοτέλης τοσοῦτον εἶναι τὸ κενὸν ἐκτὸς τοῦ κόσμου, ὥστ´ ἀναπνεῖν τὸν
οὐρανόν· εἶναι γὰρ αὐτὸν πύρινον.
| [1,883] a une inclinaison (833a) qui lui donne de la tendance à la
légèreté ou à la pesanteur. Aristote prétend que généralement la terre est
le corps le plus pesant, et le feu le corps le plus léger ; que l'air et l'eau sont
tantôt plus et tantôt moins pesants. Les stoïciens disent que des quatre
éléments, deux sont légers, c'est le feu et l'air; et deux sont pesants,
la terre et l'eau. Les corps légers sont ceux qui s'éloignent
naturellement de leur propre centre, et les corps graves, ceux qui y
tendent. Le centre lui-même n'est point grave. Épicure croit que les corps
sont infinis ; que les premiers éléments sont simples, mais que les êtres
composés, formés de ceux-ci, ont de la gravité ; qu'entre les atomes,
(833b) les uns sont mus perpendiculairement, et les autres ont une
direction oblique ; que parmi ceux qui s'élèvent en haut, les uns le font
par impulsion, et les autres par répercussion.
CHAPITRE XIII. Des corps les plus petits.
Empédocle dit qu'avant les quatre éléments, il y a des corps infiniment
petits, composés de parties similaires et rondes, et qui sont comme des
éléments antécédents aux quatre (883c) premiers. Héraclite admet aussi des
fragments très petits, et qui sont indivisibles.
CHAPITRE XIV. Des figures.
La figure est la superficie, le contour et la terminaison des corps. Les
pythagoriciens disent que les corps des quatre éléments sont sphériques,
et que le feu seul, qui occupe l'espace le plus haut, est de figure conique.
CHAPITRE XV. Des couleurs.
La couleur est dans les corps la qualité qui les rend
visibles. Les pythagoriciens donnent à la surface du corps le nom de
couleur ; Empédocle l'applique à ce qui est analogue aux pores de la vue
; Platon, à la flamme qui émane des corps, et dont les parties sont
proportionnées à celles de notre vue. Zénon le stoïcien dit que les
couleurs sont les premières figures de la matière. Les disciples de
Pythagore comptent quatre espèces générales de couleurs, qui sont le blanc
(883d) et le noir, le rouge et le jaune ; ils ajoutent que les nuances
intermédiaires sont produites par les divers mélanges des éléments, et que
les couleurs des animaux viennent de la différence des nourritures, et de l'air.
CHAPITRE XVI. De la divisibilité des corps.
Les disciples de Thalès et de Pythagore disent que les corps sont
susceptibles d'impressions, et divisibles à l'infini. D'autres philosophes
pensent que les atomes et les corps qui n'ont point de parties, ont
toujours la même consistance et ne peuvent être divisés à l'infini.
Aristote croit que les corps sont divisibles à l'infini en puissance et
non pas en acte.
CHAPITRE XVII. Du mélange et de la combinaison des corps.
(883e) Les anciens ont cru que le mélange des éléments se fait par un
changement réciproque de leurs qualités. Anaxagore et Démocrite disent que
c'est par une opposition mutuelle des parties. Empédocle compose les
éléments des parties les plus petites, qui, selon lui, sont comme les
éléments des éléments. Platon admet que les trois premiers corps (car il
leur refuse proprement le nom ... l'autre, mais que la terre ne peut se changer
en aucun des trois autres.
CHAPITRE XVIII. Du vide.
Tous les physiciens, depuis Thalès jusqu'à Platon, (833f) n'ont pas admis
le vide. Empédocle a dit :
"Il n'est dans l'univers ni superflu ni vide".
Leucippe, Démocrite, Démétrius, Métrodore et Épicure disent que les atomes
sont infinis en nombre, et que le vide l'est en grandeur. Les stoïciens
prétendent qu'il n'y a point de vide dans le monde, mais que hors du monde
il y a un vide infini. Aristote dit que les pythagoriciens admettent un
vide qui s'étend jusqu'au ciel, et qui est comme l'aspiration d'un souffle immense ;
il est le premier des nombres, car c'est le vide qui en distingue la nature.
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