HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales, Les animaux de terre ont-ils plus d'adresse que ceux de mer ?

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[972] (972a) καὶ παρέσχε ποτὲ παισὶν ἡμῖν ὁρῶσιν ὄψιν ἑρπούσης βαδιζούσης σταφυλῆς, οὕτως ἀνάπλεως ἐχώρει τῆς ὀπώρας· εἶτα καταδὺς εἰς τὸν φωλεὸν τοῖς σκύμνοις χρῆσθαι καὶ λαμβάνειν ἀπ' αὐτοῦ ταμιευομένοις παραδίδωσι. Τὸ δὲ κοιταῖον αὐτῶν ὀπὰς ἔχει δύο, τὴν μὲν πρὸς νότον τὴν δὲ πρὸς βορέαν βλέπουσαν· ὅταν δὲ προαίσθωνται τὴν διαφορὰν τοῦ ἀέρος, ὥσπερ ἱστίον κυβερνῆται μεταλαμβάνοντες ἐμφράττουσι τὴν κατ' ἄνεμον τὴν δ' ἑτέραν ἀνοίγουσι. Καὶ τοῦτό τις ἐν Κυζίκῳ καταμαθὼν δόξαν ἔσχεν ὡς ἀφ' αὑτοῦ τὸν μέλλοντα πνεῖν ἄνεμον προαγορεύων. (972b) Τό γε μὴν κοινωνικὸν μετὰ τοῦ συνετοῦ τοὺς ἐλέφαντας ἀποδείκνυσθαί φησιν Ἰόβας ὀρύγματα γὰρ αὐτοῖς οἱ θηρεύοντες ὑπεργασάμενοι λεπτοῖς φρυγάνοις καὶ φορυτῷ κούφῳ κατερέφουσιν· ὅταν οὖν εἷς τις εἰσολίσθῃ πολλῶν ὁμοῦ πορευομένων, οἱ λοιποὶ φοροῦντες ὕλην καὶ λίθους ἐμβάλλουσιν, ἀναπληροῦντες τὴν κοιλότητα τοῦ ὀρύγματος, ὥστε ῥᾳδίαν ἐκείνῳ γίνεσθαι τὴν ἔκβασιν. Ἱστορεῖ δὲ καὶ εὐχῇ χρῆσθαι θεῶν τοὺς ἐλέφαντας ἀδιδάκτως, ἁγνιζομένους τε τῇ θαλάσσῃ καὶ τὸν ἥλιον ἐκφανέντα προσκυνοῦντας ὥσπερ χειρὸς ἀνασχέσει τῆς προβοσκίδος. Ὅθεν καὶ θεοφιλέστατόν (972c) ἐστι τὸ θηρίον, ὡς Πτολεμαῖος Φιλοπάτωρ ἐμαρτύρησε. Κρατήσας γὰρ Ἀντιόχου καὶ βουλόμενος ἐκπρεπῶς τιμῆσαι τὸ θεῖον ἄλλα τε πάμπολλα κατέθυσεν ἐπινίκια τῆς μάχης καὶ τέσσαρας ἐλέφαντας· εἶτα νύκτωρ ὀνείρασιν ἐντυχών, ὡς τοῦ θεοῦ μετ' ὀργῆς ἀπειλοῦντος αὐτῷ διὰ τὴν ἀλλόκοτον ἐκείνην θυσίαν, ἱλασμοῖς τε πολλοῖς ἐχρήσατο καὶ χαλκοῦς ἐλέφαντας ἀντὶ τῶν σφαγέντων ἀνέστησε τέσσαρας. Οὐχ ἧττον δὲ κοινωνικὰ τὰ τῶν λεόντων. Οἱ γὰρ νέοι τοὺς βραδεῖς καὶ γέροντας ἤδη συνεξάγουσιν ἐπὶ θήραν· ὅπου δ' ἂν ἀπαγορεύσωσιν, οἱ μὲν κάθηνται περιμένοντες οἱ δὲ θηρεύουσι· κἂν λάβωσιν (972d) ὁτιοῦν, ἀνακαλοῦνται, μόσχου μυκήματι τὸ βρύχημα ποιοῦντες ὅμοιον· οἱ δ' εὐθὺς αἰσθάνονται καὶ παραγενόμενοι κοινῇ τὴν ἄγραν ἀναλίσκουσιν. Ἔρωτες δὲ πολλῶν οἱ μὲν ἄγριοι καὶ περιμανεῖς γεγόνασιν, οἱ δ' ἔχοντες οὐκ ἀπάνθρωπον ὡραϊσμὸν οὐδ' ἀναφρόδιτον ὁμιλίαν. Οἷος ἦν τοῦ ἐλέφαντος ἐν Ἀλεξανδρείᾳ τοῦ ἀντερῶντος Ἀριστοφάνει τῷ γραμματικῷ· τῆς γὰρ αὐτῆς ἤρων στεφανοπώλιδος, καὶ οὐχ ἧττον ἦν ἐλέφας διάδηλος· ἔφερε γὰρ αὐτῇ τῆς ὀπώρας ἀεὶ τὰ πρατήρια παραπορευόμενος, καὶ χρόνον πολὺν ὑφίστατο καὶ τὴν προβοσκίδα τῶν χιτωνίων ἐντὸς ὥσπερ χεῖρα (972e) παραβαλὼν ἀτρέμα τῆς περὶ τὸ στῆθος ὥρας ἔψαυεν. δὲ δράκων τῆς Αἰτωλίδος ἐρασθεὶς ἐφοίτα νύκτωρ παρ' αὐτὴν καὶ τοῦ σώματος ὑποδυόμενος ἐν χρῷ καὶ περιπλεκόμενος οὐδὲν οὔθ' ἑκὼν οὔτ' ἄκων ἔβλαψεν ἀλλὰ κοσμίως ἀεὶ περὶ τὸν ὄρθρον ἀπηλλάττετο. Συνεχῶς δὲ τοῦτο ποιοῦντος αὐτοῦ, μετῴκισαν οἱ προσήκοντες ἀπωτέρω τὴν ἄνθρωπον· δὲ τρεῖς μὲν τέτταρας νύκτας οὐκ ἦλθεν ἀλλ' ὡς ἔοικε περιῄει ζητῶν καὶ πλανώμενος· μόλις δέ πως ἐξανευρὼν καὶ περιπεσὼν οὐ πρᾴως ὥσπερ εἰώθει ἀλλὰ τραχύτερον τῷ μὲν ἄλλῳ σπειράματι τὰς (972f) χεῖρας αὐτῆς ἔδησε πρὸς τὸ σῶμα, τῷ δ' ἀπολήγοντι τῆς οὐρᾶς ἐμαστίγου τὰς κνήμας, ἐλαφράν τινα καὶ φιλόστοργον καὶ πλέον ἔχουσαν τοῦ κολάζοντος τὸ φειδόμενον ὀργὴν ἀποδεικνύμενος. Τὸν δ' ἐν Αἰγίῳ παιδεραστοῦντα χῆνα καὶ τὸν ἐπιθυμήσαντα Γλαύκης τῆς κιθαρῳδοῦ κριόν, περιβόητοι γάρ εἰσι καὶ πολλῶν οἶμαι διηγημάτων διακορεῖς ὑμᾶς εἶναι, διὰ ταῦτα μὲν ἀφίημι. Ψᾶρες δὲ καὶ κόρακες καὶ ψιττακοὶ μανθάνοντες διαλέγεσθαι καὶ τὸ τῆς φωνῆς πνεῦμα τοῖς διδάσκουσιν εὔπλαστον οὕτω καὶ μιμηλὸν ἐξαρθροῦν [972] (972a) Nous nous sommes amusés plus d'une fois à le voir faire; il avait l'air d'une grappe de raisin ambulante, tant il était couvert de grains ; alors il se coule dans sa tanière, donne à manger à ses petits et réserve le reste pour leur provision. La tanière a deux ouvertures, dont l'une est tournée vers le midi et l'autre vers le nord. Lorsqu'il sent que le temps va changer, à l'exemple des pilotes qui changent de voile selon le vent, il bouche celle qui est en face du vent, et il ouvre l'autre. Jadis un habitant de Cyzique, ayant observé cette industrie du hérisson, passa pour deviner de quel côté devait souffler le vent. (972b) Juba dit que les éléphants donnent de grands exemples de prudence et d'amour social. Pour les prendre, on creuse des fosses profondes qu'on recouvre de branches légères et de terre. Lorsqu'il en tombe un dans la fosse, comme ils marchent toujours en troupe, les autres y jettent du bois et des pierres jusqu'à ce que la fosse soit assez remplie pour qu'il puisse en sortir aisément. Le même historien rapporte que ces animaux, sans avoir été instruits par personne, font des prières aux dieux, se purifient avec de l'eau de mer, et adorent le soleil levant, en élevant leur trompe en guise de main. Aussi est-ce le plus religieux de tous les animaux ; (972c) ce qui arriva à Ptolémée Philopator en est la preuve. Quand ce prince eut vaincu Antiochus, il voulut en témoigner magnifiquement sa reconnaissance aux dieux, et entre plusieurs autres victimes, il immola quatre éléphants. Mais dans la suite, troublé par des songes nocturnes dans lesquels un dieu semblait le menacer de sa colère, pour lui avoir offert cet étrange sacrifice, entre plusieurs autres expiations, il fit jeter en fonte quatre éléphants de bronze à la place de ceux qu'il avait immolés. Les lions ne montrent pas moins de sociabilité les uns envers les autres. Les jeunes mènent à la chasse ceux qui sont vieux et pesants ; lorsqu'ils les voient fatigués, ils les laissent se reposer et continuent leur chasse. (972d) Dès qu'ils ont saisi quelque proie, ils poussent des cris semblables aux mugissements d'un taureau ; les vieux, qui distinguent ce que ces cris signifient, vont les joindre, et tous ensemble dévorent la proie. Parmi les animaux, il en est plusieurs dont les amours sont cruels et féroces; mais d'autres ont des inclinations plus douces et plus agréables. Telle fut à Alexandrie celle d'un éléphant qui aima une jeune bouquetière, maîtresse du grammairien Aristophane; l'animal ne fut pas celui des deux rivaux qui fit éclater le moins son amour; car, en se promenant dans le marché aux fruits, il en prenait toujours pour les lui apporter, se tenait longtemps devant elle, et se servant de sa trompe en guise de main, (972e) il la caressait avec plaisir. Un dragon étant devenu amoureux d'une fille d'Étolie, venait la voir pendant la nuit ; il se glissait doucement auprès d'elle, s'entortillait autour de son corps sans lui faire aucun mal, même par mégarde, et il se retirait tranquillement à la pointe du jour. Comme ses visites étaient très assidues, les parents de la fille l'envoyèrent au loin. Le dragon ne parut pas de trois ou quatre jours, sans doute parce qu'il la cherchait de tous côtés; l'ayant enfin trouvée après bien des recherches, il s'approcha d'elle, non avec sa douceur accoutumée, mais d'un air sévère, et lui ayant lié les mains (972f) avec les plis de son corps, il la frappait de l'extrémité de sa queue ; cependant il montrait un courroux amoureux qui laissait voir plus de désir de pardonner que d'envie de punir. Je ne vous parle point de cette oie d'Égypte qui conçut de l'amour pour un jeune homme, ni du bélier qui aima la musicienne Glaucé. Ces faits sont connus de tout le monde, et je vous crois rassasiés de ces sortes d'histoires ; ainsi je vous en fais grâce. Mais les étourneaux, les corbeaux et les perroquets qui apprennent à parler et se montrent si dociles à ceux qui leur enseignent à former des sons articulés,


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Dernière mise à jour : 28/11/2007