HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, La République, livre VII

Page 522

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[7,522] (522a) Οὐ γάρ. ᾿Αλλἆρα μουσικὴ ὅσην τὸ πρότερον διήλθομεν; ᾿Αλλἦν ἐκείνη γ’, ἔφη, ἀντίστροφος τῆς γυμναστικῆς, εἰ μέμνησαι, ἔθεσι παιδεύουσα τοὺς φύλακας, κατά τε ἁρμονίαν εὐαρμοστίαν τινά, οὐκ ἐπιστήμην, παραδιδοῦσα, καὶ κατὰ ῥυθμὸν εὐρυθμίαν, ἔν τε τοῖς λόγοις ἕτερα τούτων ἀδελφὰ ἔθη ἄττα ἔχουσα, καὶ ὅσοι μυθώδεις τῶν λόγων καὶ ὅσοι ἀληθινώτεροι ἦσαν· μάθημα δὲ πρὸς τοιοῦτόν τι (522b) ἄγον, οἷον σὺ νῦν ζητεῖς, οὐδὲν ἦν ἐν αὐτῇ. ᾿Ακριβέστατα, ἦν δἐγώ, ἀναμιμνῄσκεις με· τῷ γὰρ ὄντι τοιοῦτον οὐδὲν εἶχεν. ἀλλ’, δαιμόνιε Γλαύκων, τί ἂν εἴη τοιοῦτον; αἵ τε γὰρ τέχναι βάναυσοί που ἅπασαι ἔδοξαν εἶναιΠῶς δοὔ; καὶ μὴν τί ἔτἄλλο λείπεται μάθημα, μουσικῆς καὶ γυμναστικῆς καὶ τῶν τεχνῶν κεχωρισμένον; Φέρε, ἦν δἐγώ, εἰ μηδὲν ἔτι ἐκτὸς τούτων ἔχομεν λαβεῖν, τῶν ἐπὶ πάντα τεινόντων τι λάβωμεν. Τὸ ποῖον; (522c) Οἷον τοῦτο τὸ κοινόν, πᾶσαι προσχρῶνται τέχναι τε καὶ διάνοιαι καὶ ἐπιστῆμαι καὶ παντὶ ἐν πρώτοις ἀνάγκη μανθάνειν. Τὸ ποῖον; ἔφη. Τὸ φαῦλον τοῦτο, ἦν δἐγώ, τὸ ἕν τε καὶ τὰ δύο καὶ τὰ τρία διαγιγνώσκειν· λέγω δὲ αὐτὸ ἐν κεφαλαίῳ ἀριθμόν τε καὶ λογισμόν. οὐχ οὕτω περὶ τούτων ἔχει, ὡς πᾶσα τέχνη τε καὶ ἐπιστήμη ἀναγκάζεται αὐτῶν μέτοχος γίγνεσθαι; Καὶ μάλα, ἔφη. Οὐκοῦν, ἦν δἐγώ, καὶ πολεμική; Πολλή, ἔφη, ἀνάγκη. (522d) Παγγέλοιον γοῦν, ἔφην, στρατηγὸν ᾿Αγαμέμνονα ἐν ταῖς τραγῳδίαις Παλαμήδης ἑκάστοτε ἀποφαίνει. οὐκ ἐννενόηκας ὅτι φησὶν ἀριθμὸν εὑρὼν τάς τε τάξεις τῷ στρατοπέδῳ καταστῆσαι ἐν ᾿Ιλίῳ καὶ ἐξαριθμῆσαι ναῦς τε καὶ τἆλλα πάντα, ὡς πρὸ τοῦ ἀναριθμήτων ὄντων καὶ τοῦ ᾿Αγαμέμνονος, ὡς ἔοικεν, οὐδὅσους πόδας εἶχεν εἰδότος, εἴπερ ἀριθμεῖν μὴ ἠπίστατο; καίτοι ποῖόν τιναὐτὸν οἴει στρατηγὸν εἶναι; ῎Ατοπόν τιν’, ἔφη, ἔγωγε, εἰ ἦν τοῦτἀληθές. (522e) ῎Αλλο τι οὖν, ἦν δἐγώ, μάθημα ἀναγκαῖον πολεμικῷ ἀνδρὶ θήσομεν λογίζεσθαί τε καὶ ἀριθμεῖν δύνασθαι; Πάντων γ’, ἔφη, μάλιστα, εἰ καὶ ὁτιοῦν μέλλει τάξεων ἐπαΐειν, μᾶλλον δεἰ καὶ ἄνθρωπος ἔσεσθαι. ᾿Εννοεῖς οὖν, εἶπον, περὶ τοῦτο τὸ μάθημα ὅπερ ἐγώ; Τὸ ποῖον; [7,522] Non.
Serait-ce la musique, telle que nous l'avons décrite (522a)
plus haut?
Mais, répliqua-t-il, elle n'était, s'il t'en souvient, que la
contrepartie de la gymnastique, formant les gardiens par
l'habitude, et leur communiquant au moyen de l'harmonie
un certain accord - et non la science - et une certaine
eurythmie au moyen du rythme; et dans les discours ses
caractères étaient semblables, qu'il s'agît de discours
fabuleux ou véridiques; mais d'étude qui conduisît au but
que tu te proposes maintenant, elle n'en comportait aucune.
(522b) Tu me rappelles très exactement ce que nous avons
dit; en vérité, elle n'en comportait aucune. Mais alors,
excellent Glaucon, quelle sera cette étude? Car les arts
nous sont tous apparus comme mécaniques...
Sans doute. Mais quelle autre étude reste-t-il si nous
écartons la musique, la gymnastique et les arts?
Eh bien ! répondis-je, si nous ne trouvons rien à prendre
hors delà, prenons quelqu'une de ces études qui s'étendent à tout.
Laquelle?
Par exemple cette étude commune, qui sert à tous les (522c)
arts, à toutes les opérations de l'esprit et à toutes les
sciences, et qui est une des premières auxquelles tout
homme doit s'appliquer.
Laquelle? demanda-t-il.
Cette étude vulgaire qui apprend à distinguer un, deux et
trois; je veux dire, en un mot, la science des nombres et du
calcul; n'est-il pas vrai qu'aucun art, aucune science ne
peut s'en passer?
Certes !
Ni, par conséquent, l'art de la guerre?
Il y a grande nécessité.
En vérité, Palamède, chaque fois qu'il apparaît (522d)
dans les tragédies, nous présente Agamemnon sous les
traits d'un fort plaisant général. Ne prétend-il pas en effet,
que c'est lui, Palamède, qui, après avoir inventé les
nombres, disposa l'armée en ordre de bataille devant Ilion,
et fit le dénombrement des vaisseaux et de tout le reste,
comme si avant lui rien de cela n'eût été dénombré et
qu'Agamemnon, apparemment, ne sût pas combien de
pieds il avait, puisqu'il ne savait pas compter. Quel général
serait-ce là à ton avis?
Un général singulier, dit-il, si la chose était vraie.
(522e) Dès lors, repris-je, nous poserons comme nécessaire
au guerrier la science du calcul et des nombres.
Elle lui est tout à fait indispensable s'il veut entendre
quelque chose à l'ordonnance d'une armée, ou plutôt s'il
veut être homme.
Maintenant, demandai-je, fais-tu la même remarque que
moi au sujet de cette science?
Laquelle?


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Dernière mise à jour : 17/05/2006