HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Le Politique, dialogue complet

Page 273

  Page 273

[273] ἀφίεσαν αὖ τὰ μέρη τοῦ (273a) κόσμου τῆς αὑτῶν ἐπιμελείας, δὲ μεταστρεφόμενος καὶ συμβάλλων, ἀρχῆς τε καὶ τελευτῆς ἐναντίαν ὁρμὴν ὁρμηθείς, σεισμὸν πολὺν ἐν ἑαυτῷ ποιῶν ἄλλην αὖ φθορὰν ζῴων παντοίων ἀπηργάσατο. μετὰ δὲ ταῦτα προελθόντος ἱκανοῦ χρόνου, θορύβων τε καὶ ταραχῆς ἤδη παυόμενος καὶ τῶν σεισμῶν γαλήνης ἐπιλαβόμενος εἴς τε τὸν εἰωθότα δρόμον τὸν ἑαυτοῦ κατακοσμούμενος ᾔει, ἐπιμέλειαν καὶ κράτος ἔχων (273b) αὐτὸς τῶν ἐν αὑτῷ τε καὶ ἑαυτοῦ, τὴν τοῦ δημιουργοῦ καὶ πατρὸς ἀπομνημονεύων διδαχὴν εἰς δύναμιν. κατ' ἀρχὰς μὲν οὖν ἀκριβέστερον ἀπετέλει, τελευτῶν δὲ ἀμβλύτερον, τούτων δὲ αὐτῷ τὸ σωματοειδὲς τῆς συγκράσεως αἴτιον, τὸ τῆς πάλαι ποτὲ φύσεως σύντροφον, ὅτι πολλῆς ἦν μετέχον ἀταξίας πρὶν εἰς τὸν νῦν κόσμον ἀφικέσθαι. παρὰ μὲν γὰρ τοῦ συνθέντος πάντα καλὰ κέκτηται, παρὰ δὲ τῆς ἔμπροσθεν (273c) ἕξεως, ὅσα χαλεπὰ καὶ ἄδικα ἐν οὐρανῷ γίγνεται, ταῦτα ἐξ ἐκείνης αὐτός τε ἔχει καὶ τοῖς ζῴοις ἐναπεργάζεται. μετὰ μὲν οὖν τοῦ κυβερνήτου τὰ ζῷα τρέφων ἐν αὑτῷ σμικρὰ μὲν φλαῦρα, μεγάλα δὲ ἐνέτικτεν ἀγαθά, χωριζόμενος δὲ ἐκείνου τὸν ἐγγύτατα χρόνον ἀεὶ τῆς ἀφέσεως κάλλιστα πάντα διάγει, προιόντος δὲ τοῦ χρόνου καὶ λήθης ἐγγιγνομένης ἐν αὐτῷ μᾶλλον καὶ δυναστεύει τὸ τῆς παλαιᾶς ἀναρμοστίας (273d) πάθος, τελευτῶντος δὲ ἐξανθεῖ τοῦ χρόνου καὶ σμικρὰ μὲν τἀγαθά, πολλὴν δὲ τὴν τῶν ἐναντίων κρᾶσιν ἐπεγκεραννύμενος ἐπὶ διαφθορᾶς κίνδυνον αὑτοῦ τε ἀφικνεῖται καὶ τῶν ἐν αὑτῷ. διὸ δὴ καὶ τότ' ἤδη θεὸς κοσμήσας αὐτόν, καθορῶν ἐν ἀπορίαις ὄντα, κηδόμενος ἵνα μὴ χειμασθεὶς ὑπὸ ταραχῆς διαλυθεὶς εἰς τὸν τῆς ἀνομοιότητος ἄπειρον ὄντα (273e) πόντον δύῃ, πάλιν ἔφεδρος αὐτοῦ τῶν πηδαλίων γιγνόμενος, τὰ νοσήσαντα καὶ λυθέντα ἐν τῇ καθ' ἑαυτὸν προτέρᾳ περιόδῳ στρέψας, κοσμεῖ τε καὶ ἐπανορθῶν ἀθάνατον αὐτὸν καὶ ἀγήρων ἀπεργάζεται. τοῦτο μὲν οὖν τέλος ἁπάντων εἴρηται, τὸ δ' ἐπὶ τὴν τοῦ βασιλέως ἀπόδειξιν ἱκανὸν ἐκ τοῦ πρόσθεν ἁπτομένοις τοῦ λόγου, στρεφθέντος γὰρ αὖ τοῦ κόσμου τὴν ἐπὶ τὴν νῦν γένεσιν ὁδὸν τὸ τῆς ἡλικίας αὖ πάλιν ἵστατο καὶ καινὰ τἀναντία ἀπεδίδου τοῖς τότε. τὰ μὲν γὰρ ὑπὸ σμικρότητος ὀλίγου δέοντα ἠφανίσθαι τῶν ζῴων ηὐξάνετο, τὰ δ' ἐκ γῆς νεογενῆ σώματα πολιὰ φύντα πάλιν ἀποθνῄσκοντα εἰς γῆν κατῄει. καὶ τἆλλά τε πάντα μετέβαλλε, [273] abandonnèrent à leur tour les parties du monde confiées à leurs soins. Dans ce renversement, le monde se trouva lancé à la fois dans les deux directions contraires du mouvement qui commence et du mouvement qui finit, et, par la violente secousse qu’il produisit en lui-même, il fit périr encore une fois des animaux de toute espèce. Puis, lorsque après un intervalle de temps suffisant il eut mis un terme aux bouleversements, aux troubles, aux secousses qui l’agitaient et fut entré dans le calme, il reprit, d’un mouvement réglé, sa course habituelle, surveillant et gouvernant de sa propre autorité et lui-même et ce qui est en lui et se remémorant de son mieux les instructions de son auteur et père. Au commencement, il les exécutait assez exactement, mais à la fin avec plus de négligence. La cause en était l’élément corporel qui entre dans sa constitution et le défaut inhérent à sa nature primitive, qui était en proie à une grande confusion avant de parvenir à l’ordre actuel. C’est, en effet, de son organisateur que le monde a reçu ce qu’il a de beau ; mais c’est de sa condition antérieure que viennent tous les maux et toutes les injustices qui ont lieu dans le ciel ; c’est d’elle qu’il les tient et les transmet aux animaux. Tant qu’il fut guidé par son pilote dans l’élevage des animaux qui vivent dans son sein, il produisait peu de maux et de grands biens ; mais une fois détaché de lui, pendant chaque période qui suit immédiatement cet abandon, il administre encore tout pour le mieux ; mais à mesure que le temps s’écoule et que l’oubli survient, l’ancien désordre domine en lui davantage et, à la fin, il se développe à tel point que, ne mêlant plus que peu de bien à beaucoup de mal, il en arrive à se mettre en danger de périr lui-même et tout ce qui est en lui. Dès lors le dieu qui l’a organisé, le voyant en détresse, et craignant qu’assailli et dissous par le désordre, il ne sombre dans l’océan infini de la dissemblance, reprend sa place au gouvernail, et relevant les parties chancelantes ou dissoutes pendant la période antérieure où le monde était laissé à lui-même, il l’ordonne, et, en le redressant, il le rend immortel et impérissable. Ici finit la légende. Mais cela suffit pour définir le roi, si nous le rattachons à ce qui a été dit plus haut. Quand en effet le monde se fut retourné vers la voie que suit aujourd’hui la génération, l’âge s’arrêta de nouveau et prit une marche nouvelle, contraire à la précédente. Les animaux qui, à force de diminuer, avaient été réduits presque à rien, se remirent à croître, et les corps nouvellement nés de la terre se mirent à grisonner, puis moururent et rentrèrent sous terre. Et tout le reste changea de même,


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site OMHROS |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 7/06/2007