HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Parmenide (dialogue complet)

Page 154

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[154] (154a) Καὶ κατὰ τοῦτον τὸν λόγον τὸ ἓν τῶν ἄλλων οὔτε πρεσβύτερον οὔτε νεώτερον ἂν εἴη, οὐδὲ τἆλλα τοῦ ἑνός· κατὰ δὲ τὸν πρόσθεν πρεσβύτερόν τε καὶ νεώτερον, καὶ τἆλλα ἐκείνου ὡσαύτως. Πάνυ μὲν οὖν. Ἔστι μὲν δὴ οὕτως ἔχον τε καὶ γεγονός. ἀλλὰ τί αὖ περὶ τοῦ γίγνεσθαι αὐτὸ πρεσβύτερόν τε καὶ νεώτερον τῶν ἄλλων καὶ τἆλλα τοῦ ἑνός, καὶ μήτε νεώτερον μήτε πρεσβύτερον γίγνεσθαι; Ἆρα ὥσπερ περὶ τοῦ εἶναι, οὕτω καὶ περὶ τοῦ γίγνεσθαι ἔχει, ἑτέρως; Οὐκ (154b) ἔχω λέγειν. Ἀλλ' ἐγὼ τοσόνδε γε· εἰ καὶ ἔστιν πρεσβύτερον ἕτερον ἑτέρου, γίγνεσθαί γε αὐτὸ πρεσβύτερον ἔτι ὡς τὸ πρῶτον εὐθὺς γενόμενον διήνεγκε τῇ ἡλικίᾳ οὐκ ἂν ἔτι δύναιτο, οὐδ' αὖ τὸ νεώτερον ὂν ἔτι νεώτερον γίγνεσθαι· ἀνίσοις γὰρ ἴσα προστιθέμενα, χρόνῳ τε καὶ ἄλλῳ ὁτῳοῦν, ἴσῳ ποιεῖ διαφέρειν ἀεὶ ὅσῳπερ ἂν τὸ πρῶτον διενέγκῃ. Πῶς γὰρ οὔ; Οὐκ ἄρα τό γε ὂν τοῦ (ἑνὸς) ὄντος γίγνοιτ' (154c) ἄν ποτε πρεσβύτερον οὐδὲ νεώτερον, εἴπερ ἴσῳ διαφέρει ἀεὶ τὴν ἡλικίαν· ἀλλ' ἔστι καὶ γέγονε πρεσβύτερον, τὸ δὲ νεώτερον, γίγνεται δ' οὔ. Ἀληθῆ. Καὶ τὸ ἓν ἄρα ὂν τῶν ἄλλων ὄντων οὔτε πρεσβύτερόν ποτε οὔτε νεώτερον γίγνεται. Οὐ γὰρ οὖν. Ὅρα δὲ εἰ τῇδε πρεσβύτερα καὶ νεώτερα γίγνεται. Πῇ δή; Ἧι τό τε ἓν τῶν ἄλλων ἐφάνη πρεσβύτερον καὶ τἆλλα τοῦ ἑνός. Τί οὖν; Ὅταν τὸ ἓν τῶν ἄλλων πρεσβύτερον , πλείω που χρόνον γέγονεν τὰ (154d) ἄλλα. Ναί. Πάλιν δὴ σκόπει· ἐὰν πλέονι καὶ ἐλάττονι χρόνῳ προστιθῶμεν τὸν ἴσον χρόνον, ἆρα τῷ ἴσῳ μορίῳ διοίσει τὸ πλέον τοῦ ἐλάττονος σμικροτέρῳ; Σμικροτέρῳ. Οὐκ ἄρα ἔσται, ὅτιπερ τὸ πρῶτον ἦν πρὸς τἆλλα ἡλικίᾳ διαφέρον τὸ ἕν, τοῦτο καὶ εἰς τὸ ἔπειτα, ἀλλὰ ἴσον λαμβάνον χρόνον τοῖς ἄλλοις ἔλαττον ἀεὶ τῇ ἡλικίᾳ διοίσει αὐτῶν πρότερον· οὔ; Ναί. Οὐκοῦν τό γε ἔλαττον διαφέρον (154e) ἡλικίᾳ πρός τι πρότερον νεώτερον γίγνοιτ' ἂν ἐν τῷ πρόσθεν πρὸς ἐκεῖνα πρὸς ἦν πρεσβύτερον πρότερον; Νεώτερον. Εἰ δὲ ἐκεῖνο νεώτερον, οὐκ ἐκεῖνα αὖ τὰ ἄλλα πρὸς τὸ ἓν πρεσβύτερα πρότερον; Πάνυ γε. Τὸ μὲν νεώτερον ἄρα γεγονὸς πρεσβύτερον γίγνεται πρὸς τὸ πρότερον γεγονός τε καὶ πρεσβύτερον ὄν, ἔστι δὲ οὐδέποτε πρεσβύτερον, ἀλλὰ γίγνεται ἀεὶ ἐκείνου πρεσβύτερον· ἐκεῖνο μὲν γὰρ ἐπὶ τὸ νεώτερον ἐπιδίδωσιν, τὸ δ' ἐπὶ τὸ πρεσβύτερον. [154] (154a) et par cette raison, l'un ne sera ni plus vieux ni plus jeune que les autres choses, ni les autres choses plus jeunes ou plus vieilles que l'un ; tandis que, d'après les raisons que nous avions données tout à l'heure, l'un devait être plus vieux et plus jeune que les autres choses, et les autres choses plus jeunes et plus vieilles que l'un. — Il est vrai. — Voilà donc comment l'un est, après qu'il est né. Mais, que dire maintenant de l'un, en tant qu'il devient plus vieux et plus jeune que les autres choses, que les autres choses deviennent plus jeunes et plus vieilles que l'un, et qu'au contraire il ne devient ni plus jeune, ni plus vieux ? En est-il du devenir comme de l'être, ou en est-il autrement ? — Je ne sais (154b) que t'en dire. — Pour moi, je puis dire au moins qu'une chose qui déjà est plus vieille qu'une autre, ne peut pas devenir encore plus vieille, et d'une quantité différente de celle dont elle a été plus vieille dès le moment de la naissance; et de même ce qui est plus jeune ne peut devenir plus jeune encore. Car, si à des quantités inégales on ajoute des quantités égales, soit de temps soit de toute autre chose, la différence subsiste toujours, et toujours égale à celle qui existait dès l'origine. — Évidemment. — Ainsi, (154c) ce qui est plus vieux ou plus jeune ne deviendra jamais plus vieux ni plus jeune que ce qui est plus jeune ou plus vieux que lui, car la différence d'âge reste toujours égale; on est et on est né l'un plus vieux, l'autre plus jeune; on ne le devient point. — C'est vrai. — Il en est donc de même de l'un ; il est et ne devient pas plus vieux ou plus jeune que les autres choses. — Sans doute. — Regarde maintenant si en considérant les choses de ce côté-ci, nous trouverons qu'elles deviennent plus vieilles et plus jeunes. — De quel côté? — De celui par lequel l'un nous est apparu comme plus vieux que les autres choses, et celles-ci comme plus vieilles que l'un. — Eh bien ? — Si l'un est plus vieux que les autres choses, il à été plus longtemps (154d) qu'elles. — Oui. — Réfléchis encore à ceci; si on ajoute un temps égal à un temps plus long et à un temps plus court, le plus long différera-t-il encore du plus court d'une partie égale ou d'une partie plus petite ? — D'une partie plus petite. — Et la différence d'âge qui distinguait d'abord l'un des autres choses, ne sera plus dans la suite ce qu'elle était d'abord; mais, si l'un et les autres choses prennent un temps égal, la différence d'âge deviendra toujours moindre qu'auparavant, n'est-ce pas? — Oui. — Et ce qui diffère d'âge (154e) par rapport à une autre chose moins qu'auparavant, ne devient-il pas plus jeune qu'auparavant, relativement à cette même chose par rapport à laquelle il était plus vieux auparavant? — Oui, il devient plus jeune. — Or, si l'un devient plus jeune, les autres choses ne deviendront-elles pas, par rapport à l'un, plus vieilles qu'auparavant? — Assurément. — Ce qui est plus jeune par naissance devient donc plus vieux par rapport à ce qui est né avant lui et qui est plus vieux. Sans être jamais plus vieux que lui, il devient toujours plus vieux que lui; car celui-là gagne toujours en jeunesse par rapport à celui-ci, et celui-ci en vieillesse.


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Dernière mise à jour : 19/06/2008