HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre XI

Page 921

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[11,921] (921a) θεοὺς προγόνους αὑτῶν αἰδουμένους. ἂν δή τις δημιουργῶν εἰς χρόνον εἰρημένον ἔργον μὴ ἀποτελέσῃ διὰ κάκην, μηδὲν τὸν βιοδότην θεὸν ἐπαιδεσθείς, ἡγούμενος ὡς οἰκεῖον συγγνώμονα εἶναι θεόν, οὐδὲν τῷ νῷ βλέπων, πρῶτον μὲν δίκην τῷ θεῷ ὑφέξει, δεύτερον δὲ ἑπόμενος αὐτῷ νόμος κείσθω· τὴν τιμὴν τῶν ἔργων ὀφειλέτω ὧν ἂν τὸν ἐκδόντα ψεύσηται καὶ πάλιν ἐξ ἀρχῆς ἐν τῷ ῥηθέντι χρόνῳ προῖκα ἐξεργαζέσθω. καὶ ἀναιρουμένῳ δ' ἔργον συμβουλευτὴς νόμος, ἅπερ (921b) τῷ πωλοῦντι συνεβούλευεν, μὴ πλέονος τιμᾶν διαπειρώμενον ἀλλ' ὡς ἁπλούστατα τῆς ἀξίας, ταὐτὸν δὴ προστάττει καὶ τῷ ἀναιρουμένῳ--γιγνώσκει γὰρ γε δημιουργὸς τὴν ἀξίαν --ἐν ἐλευθέρων οὖν πόλεσιν οὐ δή ποτε χρὴ τέχνῃ, σαφεῖ τε καὶ ἀψευδεῖ φύσει πράγματι, διαπειρᾶσθαι τῶν ἰδιωτῶν τεχνάζοντα αὐτὸν τὸν δημιουργόν, δίκας δὲ εἶναι τούτων τῷ ἀδικουμένῳ πρὸς τὸν ἀδικοῦντα. ἐὰν δέ τις ἐκδοὺς αὖ (921c) δημιουργῷ μὴ ἀποδῷ τοὺς μισθοὺς ὀρθῶς κατὰ τὴν ἔννομον ὁμολογίαν γενομένην, Δία δὲ πολιοῦχον καὶ Ἀθηνᾶν κοινωνοὺς πολιτείας ἀτιμάζων, βραχὺ κέρδος ἀγαπῶν, λύῃ μεγάλας κοινωνίας, νόμος βοηθῶν ἔστω τῷ τῆς πόλεως συνδέσμῳ μετὰ θεῶν· ὃς γὰρ ἂν προαμειψάμενος ἔργον μισθοὺς μὴ ἀποδιδῷ ἐν χρόνοις τοῖς ὁμολογηθεῖσιν, διπλοῦν πραττέσθω· ἐὰν δὲ ἐνιαυτὸς ἐξέλθῃ, τῶν ἄλλων ἀτόκων ὄντων χρημάτων, (921d) ὁπόσα δανεισμῷ συμβάλλει τις, οὗτος τῇ δραχμῇ ἑκάστου μηνὸς ἐπωβελίαν κατατιθέτω, δίκας δὲ εἶναι τούτων ἐν τοῖς κατὰ φυλὰς δικαστηρίοις. ὡς δὲ ἐν παρέργῳ περὶ τῶν κατὰ πόλεμον δημιουργῶν ὄντων σωτηρίας, στρατηγῶν τε καὶ ὅσοι περὶ ταῦτα τεχνικοί, δίκαιον εἰπεῖν, ὅτι τὸ παράπαν ἐμνήσθημεν δημιουργῶν· ὃς τούτοις αὖ, καθάπερ ἐκείνοις, οἷον ἑτέροις οὖσιν δημιουργοῖς. ἐάν τις ἄρα καὶ τούτων ἀνελόμενος δημόσιον ἔργον εἴθ' ἑκὼν (921e) εἴτε προσταχθὲν καλῶς ἐξεργάσηται, τὰς τιμάς, οἳ δὴ μισθοὶ πολεμικοῖς ἀνδράσιν εἰσίν, ἀποδιδῷ δικαίως, νόμος αὐτὸν ἐπαινῶν οὔποτε καμεῖται· ἐὰν δὲ προαμειψάμενος ἔργον τι τῶν κατὰ πόλεμον καλῶν ἔργων μὴ ἀποδιδῷ, μέμψεται. νόμος οὖν οὗτος ἐπαίνῳ περὶ τούτων ἡμῖν μεμειγμένος κείσθω, συμβουλευτικός, οὐ βιαστικός, τῷ πλήθει τῶν πολιτῶν, [11,921] et marquer ainsi leur respect des dieux, auteurs de leur race. Si donc uni artisan a fait exprès de ne pas achever un ouvrage pour le temps convenu, sans aucun égard pour le dieu qui le fait vivre, parce que, dans son aveuglement, il compte que ce dieu, auquel il est spécialement consacré, lui pardonnera, il subira d'abord la peine qu'il a méritée de la part de ce dieu, ensuite il sera soumis à la loi suivante. Il paiera le prix des ouvrages qu'on lui a commandés et qu'il n'a pas faits, et, reprenant le travail, il le fera pour rien dans le temps convenu. La loi donne à celui qui se charge d'un travail le même avis qu'elle a donné au marchand, de ne pas chercher à surfaire ses prix et de les conformer tout simplement à la valeur de la marchandise ; elle prescrit la même chose à l'artisan qui se charge d'un travail, car c'est lui qui en connaît la valeur. Dans un État composé d'hommes libres, l'artisan ne doit pas user de son art, où tout est clair et naturellement éloigné du mensonge, pour essayer de ruser et de tromper les particuliers qui ne s'y connaissent pas ; et celui qui sera lésé pourra poursuivre celui qui l'aura lésé. Si, de son côté, quelqu'un qui a fait une commande à un artisan ne lui paie pas exactement le salaire, convenu entre eux, selon la loi, et que, sans respect pour Zeus et Athéna, gardiens de l'État intéressés à son gouvernement, il rompe, par amour d'un mince profit, les principaux liens de la société, la loi se joindra à ces dieux pour venir au secours de la société qu'il tend à dissoudre. Celui donc qui, ayant reçu le travail de l'artisan, ne le paiera pas dans les délais convenus, paiera le double ; et, s'il laisse passer une année, il paiera aussi les intérêts à raison d'une obole par mois pour chaque drachme, bien que, dans toute autre affaire, l'argent prêté ne porte point d'intérêts. Le jugement de ces sortes de causes appartiendra aux tribunaux de tribu. Il est juste, puisque nous avons parlé des artisans en général, de dire un mot des généraux et de tous les gens de guerre, qui sont les artisans du salut de l'État : c'est que nos règlements s'appliquent à eux comme aux autres, vu qu'ils sont des artisans, quoique d'un autre genre. Si donc l'un d'eux, après s'être chargé d'un ouvrage public, soit volontairement, soit par ordre, s'en acquitte honorablement, et que le peuple lui accorde, comme il le doit, les honneurs, qui sont les salaires des gens de guerre, la loi ne cessera point de le louer. Si, au contraire, chargé de quelque belle entreprise guerrière, il ne l'exécute pas, la loi le blâmera. Ordonnons donc, par une loi mêlée de louanges, qui conseillera plutôt qu'elle ne contraindra les citoyens, ordonnons à la foule


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Dernière mise à jour : 9/05/2007