[11,920] δεθεὶς ἐνιαυτὸν ἀποσχέσθω (920a) τοῦ τοιούτου, καὶ ἐὰν
αὖθις, ἔτη δύο, καὶ ἐφ' ἑκάστης ἁλώσεως τοὺς δεσμοὺς μὴ παυέσθω
διπλασιάζων τὸν ἔμπροσθεν χρόνον. δεύτερος μὴν νόμος· Μέτοικον
εἶναι χρεὼν ἢ ξένον, ὃς ἂν μέλλῃ καπηλεύσειν· τὸ δὲ τρίτον καὶ τρίτος·
ὅπως ὡς ἄριστος ἢ καὶ κακὸς ὡς ἥκιστα ὁ τοιοῦτος ἡμῖν ᾖ
σύνοικος ἐν τῇ πόλει, τοὺς νομοφύλακας χρὴ νοῆσαι φύλακας
εἶναι μὴ μόνον ἐκείνων οὓς φυλάττειν ῥᾴδιον μὴ παρανόμους
καὶ κακοὺς γίγνεσθαι, ὅσοι γενέσει καὶ τροφαῖς εὖ
πεπαίδευνται, (920b) τοὺς δὲ μὴ τοιούτους ἐπιτηδεύματά τε
ἐπιτηδεύοντας ἃ ῥοπὴν ἔχει τινὰ ἰσχυρὰν πρὸς τὸ προτρέπειν
κακοὺς γίγνεσθαι, φυλακτέον μᾶλλον. ταύτῃ δὴ τὰ περὶ τὴν
καπηλείαν πολλὴν οὖσαν καὶ πολλὰ ἐπιτηδεύματα τοιαῦτα
κεκτημένην, ὅσαπερ ἂν αὐτῶν λειφθῇ δόξαντα ἐκ πολλῆς
ἀνάγκης ἐν τῇ πόλει δεῖν εἶναι, συνελθεῖν αὖ χρεὼν περὶ ταῦτα
τοὺς νομοφύλακας μετὰ τῶν ἐμπείρων ἑκάστης καπηλείας,
(920c) καθάπερ ἔμπροσθεν ἐπετάξαμεν τῆς κιβδηλείας πέρι,
συγγενοῦς τούτῳ πράγματος, συνελθόντας δὲ ἰδεῖν λῆμμά τε
καὶ ἀνάλωμα τί ποτε τῷ καπήλῳ κέρδος ποιεῖ τὸ μέτριον,
γράψαντας δὲ θεῖναι τὸ γιγνόμενον ἀνάλωμα καὶ λῆμμα καὶ
φυλάττειν, τὰ μὲν ἀγορανόμους, τὰ δὲ ἀστυνόμους, τὰ δὲ
ἀγρονόμους· καὶ σχεδὸν οὕτως ἂν καπηλεία τὰ μὲν ὠφελοῖ
ἑκάστους, σμικρότατα δὲ ἂν βλάπτοι τοὺς ἐν ταῖς πόλεσι
χρωμένους.
CHAPITRE V.
(920d) ὅσα τις ἂν ὁμολογῶν συνθέσθαι μὴ ποιῇ κατὰ τὰς
ὁμολογίας, πλὴν ὧν ἂν νόμοι ἀπείργωσιν ἢ ψήφισμα, ἤ τινος
ὑπὸ ἀδίκου βιασθεὶς ἀνάγκης ὁμολογήσῃ, καὶ ἐὰν ἀπὸ τύχης
ἀπροσδοκήτου τις ἄκων κωλυθῇ, δίκας εἶναι τῶν ἄλλων
ἀτελοῦς ὁμολογίας ἐν ταῖς φυλετικαῖσιν δίκαις, ἐὰν ἐν
διαιτηταῖς ἢ γείτοσιν ἔμπροσθεν μὴ δύνωνται διαλλάττεσθαι.
Ἡφαίστου καὶ Ἀθηνᾶς ἱερὸν τὸ τῶν δημιουργῶν γένος, οἳ (920e)
τὸν βίον ἡμῖν συγκατεσκευάκασιν τέχναις, Ἄρεως δ' αὖ καὶ
Ἀθηνᾶς οἱ τὰ τῶν δημιουργῶν σῴζοντες τέχναισιν ἑτέραις
ἀμυντηρίοις ἔργα· δικαίως δὲ καὶ τὸ τούτων γένος ἱερόν ἐστι
τούτων τῶν θεῶν. οὗτοι δὴ πάντες χώραν καὶ δῆμον
θεραπεύοντες διατελοῦσιν, οἱ μὲν ἄρχοντες τῶν κατὰ πόλεμον
ἀγώνων, οἱ δὲ ὀργάνων τε καὶ ἔργων ἀποτελοῦντες γένεσιν
ἔμμισθον· οἷς δὴ περὶ τὰ τοιαῦτα οὐ πρέπον ἂν εἴη ψεύδεσθαι,
| [11,920] il sera condamné à un an de prison et devra renoncer à cette profession.
S'il recommence, sa prison sera de deux années, et, chaque fois qu'il sera
pris en faute, on ne manquera pas de doubler la durée de sa détention.
Voici une seconde loi par laquelle nous ordonnons que ceux qui voudront
exercer la marchandise soient des métèques ou des étrangers. Et en
troisième lieu, une troisième loi, visant à ce que ceux qui vivront avec
nous dans notre État soient les meilleurs et le moins mauvais qu'il se
pourra. Pour cela, les gardiens des lois devront se mettre dans la tête
qu'ils n'ont pas seulement affaire à ceux qu'il est facile de préserver
contre l'illégalité ou la méchanceté, c'est-à-dire à ceux qui sont bien
nés et bien élevés, mais encore à ceux qui sont mal nés et qui exercent
des métiers qui contribuent fortement à les rendre méchants, et que c'est
ceux-là surtout qu'ils doivent surveiller. Ainsi donc, comme le trafic
comprend une foule de branches et un grand nombre de métiers, après n'en
avoir retenu que ce qui aura paru indispensable dans notre État, il faut
que les gardiens des lois s'assemblent avec ceux qui s'entendent à chaque
espèce de commerce, comme nous l'avons ordonné tout à l'heure à propos des
falsifications de marchandises, matière qui tient de près à celle qui nous
occupe, et qu'ils examinent ensemble les recettes et les dépenses qui
peuvent procurer au commerçant un profit raisonnable, qu'ils écrivent et
affichent le compte qu'ils en auront fait, et les donnent à garder, les
unes aux agoranomes, les autres aux astynomes et les autres aux agronomes.
De cette façon le trafic rendra service à tout le monde sans nuire
beaucoup à la vertu de ceux qui l'exerceront dans notre État.
CHAPITRE V.
(L'ATHÉNIEN) Lorsqu'on a fait une convention et qu'on n'en exécute pas les
clauses, à moins qu'on n'en soit empêché par une loi ou un décret, ou
qu'on n'ait été forcé de la conclure par une injuste violence, ou qu'on
n'ait pu la remplir par suite d'un accident imprévu, on pourra, dans tous
les autres cas, intenter une action pour inexécution de contrat devant les
tribunaux de tribu, si les parties n'ont pu auparavant se mettre d'accord
par l'entremise d'arbitres ou de voisins.
La classe des artisans est consacrée à Hèphaistos et à Athéna, comme celle
de ceux qui, par d'autres arts, protègent et garantissent les ouvrages des
artisans est consacrée à Arès et à Athéna, et il est juste que le corps de
ces derniers soit consacré à ces divinités. Les uns et les autres sont
toujours au service du pays et du peuple, les uns, en commandant dans les
batailles de la guerre, les autres en fabriquant moyennant salaire toutes
sortes d'instruments et d'ouvrages. Ces derniers doivent s'abstenir de
toute tromperie en ce qui concerne leurs travaux
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