HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre XI

Page 922

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[11,922] (922a) τιμᾶν τοὺς ἀγαθοὺς ἄνδρας, ὅσοι σωτῆρες τῆς πόλεώς εἰσι συμπάσης εἴτε ἀνδρείαις εἴτε πολεμικαῖς μηχαναῖς, δευτέρους· πρώτοις γὰρ τὸ μέγιστον γέρας δεδόσθω τοῖς τὰ τῶν ἀγαθῶν νομοθετῶν γράμματα τιμᾶν διαφερόντως δυνηθεῖσιν. CHAPITRE VI. τὰ μὲν δὴ μέγιστα τῶν συμβολαίων, ὅσα πρὸς ἀλλήλους ἄνθρωποι συμβάλλουσιν, πλήν γε ὀρφανικῶν καὶ τῆς τῶν ἐπιτρόπων ἐπιμελείας τῶν ὀρφανῶν, σχεδὸν ἡμῖν διατέτακται· (922b) ταῦτα δὲ δὴ μετὰ τὰ νῦν εἰρημένα ἀναγκαῖον ἁμῶς γέ πως τάξασθαι. τούτων δὲ ἀρχαὶ πάντων αἵ τε τῶν τελευτᾶν μελλόντων ἐπιθυμίαι τῆς διαθέσεως αἵ τε τῶν μηδὲν τὸ παράπαν διαθεμένων τύχαι· ἀναγκαῖον δὲ εἶπον, Κλεινία, βλέψας αὐτῶν πέρι πρός τε τὸ δύσκολον καὶ χαλεπόν. οὐδὲ γὰρ ἄτακτον δυνατόν ἐστ' αὐτὸ ἐᾶν· πολλὰ γὰρ ἕκαστοι καὶ διάφορα ἀλλήλων καὶ ἐναντία τιθεῖντ' ἂν τοῖς τε νόμοις καὶ τοῖς τῶν ζώντων ἤθεσιν καὶ τοῖς αὑτῶν τοῖς ἔμπροσθεν (922c) πρὶν διατίθεσθαι μέλλειν, εἴ τις ἐξουσίαν δώσει ἁπλῶς οὕτως κυρίαν εἶναι διαθήκην ἣν ἄν τις διαθῆται ὁπωσοῦν ἔχων πρὸς τῷ τοῦ βίου τέλει. ἀνοήτως γὰρ δὴ καὶ διατεθρυμμένως τινὰ τρόπον ἔχομεν οἱ πλεῖστοι, ὅταν ἤδη μέλλειν ἡγώμεθα τελευτᾶν. (Κλεινίας) πῶς τοῦτο, ξένε, λέγεις; (Ἀθηναῖος) χαλεπόν ἐστ', Κλεινία, μέλλων ἄνθρωπος τελευτήσειν, καὶ μεστὸν λόγου τοῖς νομοθέταις εὖ μάλα φοβεροῦ καὶ δυσχεροῦς. (Κλεινίας) πῇ; (922d) (Ἀθηναῖος) ζητῶν εἶναι κύριος ἁπάντων, εἴωθε μετ' ὀργῆς λέγειν. (Κλεινίας) ποῖα δή; (Ἀθηναῖος) δεινόν γε, θεοί, φησίν, εἰ τὰ ἐμὰ ἐμοὶ μηδαμῶς ἐξέσται δοῦναί τε ὅτῳ ἂν ἐθέλω καὶ μή, καὶ τῷ μὲν πλείω, τῷ δ' ἐλάττονα, τῶν ὁπόσοι περὶ ἐμὲ φαῦλοι καὶ ὅσοι ἀγαθοὶ γεγόνασιν φανερῶς, βασανισθέντες ἱκανῶς ἐν νόσοις, οἱ δ' ἐν γήρᾳ καὶ ἄλλαις παντοίαισι τύχαις. (Κλεινίας) οὐκοῦν, ξένε, καλῶς δοκοῦσίν σοι λέγειν; (922e) (Ἀθηναῖος) μαλθακοὶ ἔμοιγ', Κλεινία, δοκοῦσιν οἱ πάλαι νομοθετοῦντες γεγονέναι καὶ ἐπὶ σμικρὸν τῶν ἀνθρωπίνων πραγμάτων βλέποντές τε καὶ διανοούμενοι νομοθετεῖν. (Κλεινίας) πῶς λέγεις; (Ἀθηναῖος) τὸν λόγον τοῦτον, ὠγαθέ, φοβούμενοι, τὸν νόμον ἐτίθεσαν τὸν ἐξεῖναι τὰ ἑαυτοῦ διατίθεσθαι ἁπλῶς [11,922] d'honorer les gens de coeur, qui sont les sauveurs de tout l'État, soit par leur bravoure, a soit par des inventions propres à la guerre. Mettons-les au second rang, réservant le premier et les plus grands honneurs à ceux qui se sont particulièrement distingués par leur vénération pour les écrits des bons législateurs. CHAPITRE VI. Nous avons à peu près complètement réglé ce qui concerne les principales conventions que les hommes font entre eux, à l'exception des conventions pupillaires et des soins que les tuteurs doivent prendre des orphelins. C'est cela qu'il est en quelque sorte nécessaire de régler, après ce qui vient d'être dit. La source de tous les désordres en cette matière vient des caprices des mourants relativement à leurs testaments et des hasards qui font qu'on ne prend aucune disposition testamentaire. J'ai dit "nécessaire", Clinias, en songeant aux embarras et aux difficultés qu'il n'est pas possible de mettre de côté, sans y mettre ordre. Car les citoyens prendraient souvent des dispositions différentes les unes des autres et contraires aux lois et aux sentiments des vivants et à ceux qu'ils avaient eux-mêmes avant de songer à faire leur testament, si l'on accordait absolument force de loi aux testaments qu'ils auraient faits, quelles que soient les dispositions où ils se sont trouvés à la fin de leur vie. La plupart d'entre nous, en effet, perdent l'esprit et l'énergie, quand ils se croient sur le point de mourir. (CLINIAS) Comment entends-tu cela, étranger ? (L'ATHÉNIEN) C'est un être d'humeur difficile, Clinias, qu'un homme sur le point de mourir : il a toujours à la bouche des discours fâcheux et embarrassants pour les législateurs. (CLINIAS) En quoi ? (L'ATHÉNIEN) Comme il voudrait disposer de tout en maître, il a coutume de dire avec emportement... (CLINIAS) Quoi ? (L'ATHÉNIEN) O dieux, dit-il, c'est une chose révoltante, que je n'aie pas du tout le droit de donner ou de refuser mes biens à qui je veux, d'en laisser plus à celui-ci, moins à celui-là, selon qu'ils se sont montrés méchants ou bons à mon égard, et qu'ils m'ont suffisamment prouvé leur attachement dans mes maladies, dans ma vieillesse et dans toutes sortes d'autres conjonctures. (CLINIAS) Ne trouves-tu pas, étranger, qu'ils ont raison de parler ainsi ? (L'ATHÉNIEN) Je trouve, Clinias, que les anciens législateurs ont été faibles et qu'en faisant leurs lois, ils n'ont considéré et eu dans l'esprit qu'une petite partie des affaires humaines. (CLINIAS) Comment cela ? (L'ATHÉNIEN) C'est que, effrayés de ces plaintes, ils ont porté une loi qui permet à chacun de disposer de ses biens absolument


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Dernière mise à jour : 9/05/2007