HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre IX

Page 855

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[9,855] τοὺς δὲ ἄλλους (855a) παράδειγμα ὀνήσει γενόμενος, ἀκλεὴς καὶ ὑπὲρ τοὺς τῆς χώρας ὅρους ἀφανισθείς· παισὶ δὲ καὶ γένει, ἐὰν φύγωσι τὰ πατρῷα ἤθη, κλέος ἔστω καὶ λόγος ἔντιμος λεγόμενος, ὡς εὖ τε καὶ ἀνδρείως εἰς ἀγαθὸν ἐκ κακοῦ διαπεφευγότων. δημόσια δὲ χρήματα οὐδενὸς τῶν τοιούτων τῇ πολιτείᾳ πρέπον ἂν εἴη γίγνεσθαι, ἐν δεῖ τοὺς αὐτοὺς ἀεὶ καὶ ἴσους ὄντας διατελεῖν κλήρους. ζημίας δ' ἐκτίσεις, ὅταν ἀδικεῖν ἄξια δοκῇ τις χρημάτων, ἐκτίνειν, ἂν τι τῶν τοῦ κλήρου κατεσκευασμένου (855b) περιττεῦον, μέχρι τοσούτου ζημιωθέντα, τὸ δὲ πλέον μή· τὰς δ' εἰς ταῦτα ἀκριβείας ἐκ τῶν ἀπογραφῶν νομοφύλακες σκοποῦντες τὸ σαφὲς ἐξαγγελλόντων ἀεὶ τοῖς δικασταῖς, ὅπως ἂν τῶν κλήρων ἀργὸς μηδεὶς μηδέποτε γίγνηται δι' ἀπορίαν χρημάτων. ζημίας δὲ ἄν τις πλέονος ἄξιος εἶναι δοκῇ, ἐὰν ἄρα μή τινες ἐθέλωσιν αὐτὸν τῶν φίλων ἐγγυᾶσθαί τε καὶ συνεκτίνοντες ἀπελευθεροῦν, δεσμοῖς τε χρονίοις καὶ ἐμφανέσι καί τισιν προπηλακισμοῖς κολάζειν, (855c) ἄτιμον δὲ παντάπασιν μηδένα εἶναι μηδέποτε μηδ' ἐφ' ἑνὶ τῶν ἁμαρτημάτων, μηδ' ὑπερορίαν φυγάδα· θάνατον δὲ δεσμοὺς πληγάς, τινας ἀμόρφους ἕδρας στάσεις παραστάσεις εἰς ἱερὰ ἐπὶ τὰ τῆς χώρας ἔσχατα, χρημάτων καθάπερ ἔμπροσθεν εἴπομεν ἐκτίσεις γίγνεσθαι δεῖν τὴν δίκην ταύτην, γιγνέσθω. δικασταὶ δὲ ἔστωσαν θανάτου πέρι νομοφύλακές τε καὶ τὸ τῶν περυσινῶν ἀρχόντων ἀριστίνδην (855d) ἀπομερισθὲν δικαστήριον· εἰσαγωγὰς δὲ τούτων καὶ προσκλήσεις καὶ ὅσα τοιαῦτα καὶ ὡς δεῖ γίγνεσθαι, τοῖς νεωτέροις νομοθέταις χρὴ μέλειν, τὴν διαψήφισιν δὲ ἡμέτερον ἔργον νομοθετεῖν. ἔστω δὴ φανερὰ μὲν ψῆφος τιθεμένη, πρὸ τούτου δὲ κατὰ τὸ στόμα τοῦ διώκοντός τε καὶ φεύγοντος δικαστὴς ἑξῆς ἡμῖν ἐγγύτατα κατὰ πρέσβιν ἱζέσθω, πάντες δ' οἱ πολῖται, ὅσοιπερ ἂν ἄγωσι σχολήν, ἐπήκοοι ἔστωσαν σπουδῇ τῶν τοιούτων δικῶν. λέγειν δὲ ἕνα λόγον, πρῶτον (855e) μὲν τὸν διώκοντα, τὸν δὲ φεύγοντα δεύτερον· μετὰ δὲ τοὺς λόγους τούτους ἄρχεσθαι μὲν τὸν γεραίτατον ἀνακρίνοντα, ἰόντα εἰς τὴν τῶν λεχθέντων σκέψιν ἱκανήν, μετὰ δὲ τὸν πρεσβύτατον ἑξῆς ἅπαντας χρὴ διεξελθεῖν ὅτι ἂν παρ' ἑκατέρου τις τῶν ἀντιδίκων ῥηθὲν μὴ ῥηθὲν ἐπιποθῇ τινα τρόπον· δὲ μηδὲν ποθῶν ἄλλῳ τὴν ἀνάκρισιν παραδιδότω. [9,855] Les autres profiteront de son exemple, en le voyant disparaître honteusement hors des frontières du pays. Quant à ses enfants et à sa famille, s'ils évitent de se conduire comme leur père, on les estimera et on parlera d'eux avec éloge, comme de gens qui ont noblement et courageusement quitté le chemin du vice pour celui de la vertu. Pour les biens de ces criminels, il serait malséant de les confisquer au profit du trésor dans un État où les héritages doivent être les mêmes et rester égaux. Quand un homme sera convaincu d'un crime qui mérite une amende, s'il a quelque bien en surplus de son lot propre, et des meubles nécessaires, il paiera cette amende sur ce surplus, mais sans aller au delà. Les gardiens des lois relèveront exactement sur le registre des inscriptions l'état de ses biens et en feront chaque fois aux juges un rapport précis, afin qu'aucun héritage ne reste improductif faute d'argent. Si quelqu'un paraît mériter une amende plus forte que ses ressources et s'il n'a pas quelques amis disposés à le cautionner et à l'aider à payer pour être mis en liberté, on le mettra aux fers publiquement et pour un long temps, et on le traitera outrageusement. Que personne n'échappe jamais à la punition, n'eût-il commis qu'une seule faute et ne s'enfuie hors des frontières. La mort, les fers, le fouet, la honte de se tenir assis ou debout dans une posture humiliante, de se tenir à l'entrée des temples à l'extrémité du pays, ou le paiement des amendes dont nous avons parlé précédemment, tels seront les châtiments qu'on appliquera. Les jugements à mort appartiendront aux gardiens des lois et à un tribunal composé des magistrats de l'année précédente choisi par ordre de mérite. Quand à l'introduction des instances, des citations en justice, de toutes les procédures de ce genre et de la manière dont il faut les conduire, c'est aux plus jeunes législateurs à s'en occuper ; notre tâche à nous, c'est de régler par la loi la manière de voter. Que les juges donnent leur suffrage à découvert et qu'ils siègent, rangés suivant leur âge en face et très près de l'accusateur et de l'accusé, et que tous les citoyens qui seront de loisir assistent avec attention à ces sortes de jugements. Chacun des plaideurs ne prononcera qu'un discours : l'accusateur parlera d'abord, l'accusé après lui. Après ces discours, le plus ancien des juges commencera à les interroger, jusqu'à ce qu'il se soit rendu exactement compte de ce qu'ils ont dit. A la suite du plus ancien, tous les autres devront poursuivre l'interrogatoire sur ce qu' ils désirent savoir encore après les discours des deux parties. Si l'un d'eux ne désire rien, il passera l'interrogatoire au suivant.


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Dernière mise à jour : 12/04/2007