[9,880] ἧλιξ δὲ ἥλικα καὶ τὸν (880a) ἄπαιδα προέχοντα ἡλικίᾳ
ἑαυτοῦ ἐὰν τύπτῃ, γέρων τε γέροντα καὶ ἐὰν νέος νέον,
ἀμυνέσθω κατὰ φύσιν ἄνευ βέλους ψιλαῖς ταῖς χερσίν· ὁ δὲ
ὑπὲρ τετταράκοντα γεγονὼς ἔτη ἐὰν τολμᾷ τῳ μάχεσθαι, εἴτε
ἄρχων εἴτε ἀμυνόμενος, ἄγροικος καὶ ἀνελεύθερος ἂν
λεγόμενος ἀνδραποδώδης τε, δίκης ἂν ἐπονειδίστου τυγχάνων
τὸ πρέπον ἔχοι. καὶ ἐὰν μέν τις τοιούτοις παραμυθίοις εὐπειθὴς
γίγνηται, εὐήνιος ἂν εἴη· ὁ δὲ δυσπειθὴς καὶ μηδὲν προοιμίου
φροντίζων δέχοιτ' ἂν τὸν τοιόνδε (880b) ἑτοίμως νόμον· ἐάν τις
τύπτῃ τὸν πρεσβύτερον εἴκοσιν ἔτεσιν ἢ πλείοσιν ἑαυτοῦ,
πρῶτον μὲν ὁ προστυγχάνων, ἐὰν μὴ ἧλιξ μηδὲ νεώτερος ᾖ τῶν
μαχομένων, διειργέτω ἢ κακὸς ἔστω κατὰ νόμον· ἐὰν δὲ ἐν τῇ
τοῦ πληγέντος ἡλικίᾳ ἢ ἔτι νεώτερος, ἀμυνέτω ὡς ἀδελφῷ ἢ
πατρὶ ἢ ἔτι ἀνωτέρω τῷ ἀδικουμένῳ. πρὸς δ' ἔτι δίκην ὑπεχέτω
τῆς αἰκίας ὁ τὸν πρεσβύτερον, ὡς εἴρηται, τολμήσας τύπτειν,
καὶ ἐὰν ὄφλῃ (880c) τὴν δίκην, δεδέσθω μηδὲν ἐνιαυτοῦ
σμικρότερον· ἐὰν δὲ οἱ δικασταὶ τιμήσωσιν πλείονος, ἔστω
κύριος ὁ τιμηθεὶς αὐτῷ χρόνος. ἐὰν δὲ ξένος ἢ τῶν μετοίκων τις
τύπτῃ τὸν πρεσβύτερον εἴκοσιν ἔτεσιν ἢ πλείοσιν ἑαυτοῦ, περὶ
μὲν τῶν παραγενομένων τῆς βοηθείας ὁ αὐτὸς νόμος ἐχέτω
τὴν αὐτὴν δύναμιν, ὁ δὲ τὴν τοιαύτην δίκην ἡττηθείς, ξένος μὲν
ὢν καὶ μὴ σύνοικος, δύο ἔτη δεδεμένος ἐκτινέτω ταύτην αὐτὴν
τὴν δίκην, ὁ δὲ μέτοικός τε ὢν καὶ ἀπειθῶν τοῖς νόμοις τρία
(880d) ἔτη δεδέσθω, ἐὰν μὴ τὸ δικαστήριον πλείονος αὐτῷ
χρόνου τιμήσῃ τὴν δίκην. ζημιούσθω δὲ καὶ ὁ παραγενόμενος
ὁτῳοῦν τούτων καὶ μὴ βοηθήσας κατὰ νόμον, ὁ μὲν μεγίστου
τιμήματος ὢν μνᾷ, δευτέρου δὲ ὢν πεντήκοντα δραχμαῖς,
τρίτου δὲ τριάκοντα, εἴκοσι δὲ τοῦ τετάρτου· δικαστήριον δὲ
γιγνέσθω τοῖς τοιούτοισι στρατηγοὶ καὶ ταξίαρχοι φύλαρχοί τε
καὶ ἵππαρχοι.
CHAPITRE XVII.
νόμοι δέ, ὡς ἔοικεν, οἱ μὲν τῶν χρηστῶν ἀνθρώπων ἕνεκα
γίγνονται, διδαχῆς χάριν τοῦ τίνα τρόπον ὁμιλοῦντες (880e)
ἀλλήλοις ἂν φιλοφρόνως οἰκοῖεν, οἱ δὲ τῶν τὴν παιδείαν
διαφυγόντων, ἀτεράμονι χρωμένων τινὶ φύσει καὶ μηδὲν
τεγχθέντων ὥστε μὴ ἐπὶ πᾶσαν ἰέναι κάκην. οὗτοι τοὺς
μέλλοντας λόγους ῥηθήσεσθαι πεποιηκότες ἂν εἶεν· οἷς δὴ τοὺς
νόμους ἐξ ἀνάγκης ὁ νομοθέτης ἂν νομοθετοῖ, βουλόμενος
αὐτῶν μηδέποτε χρείαν γίγνεσθαι. πατρὸς γὰρ ἢ μητρὸς ἢ
τούτων ἔτι προγόνων ὅστις τολμήσει ἅψασθαί ποτε βιαζόμενος
αἰκίᾳ τινί,
| [9,880] Si quelqu'un frappe une personne de son âge ou plus âgée que lui, mais
sans enfants ; si un vieillard frappe un vieillard, ou un jeune homme un
jeune homme, que celui qui est attaqué se défende, selon le droit naturel,
simplement avec ses mains, sans trait. Quiconque ayant dépassé quarante
ans osera se battre contre qui que ce soit, soit qu'il attaque, soit qu'il
se défende, sera traité d'âme grossière, basse et servile, et, en
subissant ce honteux châtiment, il n'aura que ce qu'il mérite.
Celui qui suivra docilement ces instructions sera facile à gouverner; mais
celui qui ne les suivra pas et ne tiendra pas compte de ce prélude doit
être prêt à accepter la loi que voici. Si quelqu'un frappe une personne
plus âgée que lui de vingt années ou plus, tout d'abord celui qui se
trouvera présent, s'il n'est pas du même âge ni plus jeune que les
combattants, devra les séparer, sous peine d'être déclaré méchant par la
loi. S'il est du même âge ou plus jeune que la personne attaquée, qu'il la
défende comme si c'était son frère, son père ou son ancêtre. En outre, que
celui qui a osé frapper, comme j'ai dit, quelqu'un de plus vieux que lui,
soit cité en justice pour voies de fait et, s'il est condamné, qu'on le
tienne en prison au moins un an. Si les juges estiment que la peine doit
être plus grande, il y restera tout le temps qu'ils auront marqué.
Si un étranger ou un métèque frappe quelqu'un plus âgé que lui de vingt
ans ou plus, on appliquera la loi relative au secours que les passants
doivent apporter à celui qui est frappé. Celui qui aura perdu son procès,
si c'est un étranger non domicilié, sera puni de deux ans de prison ; si
c'est un étranger domicilié qui désobéit aux lois, il restera en prison
trois ans, si le tribunal ne juge pas d qu'il mérite. une peine plus
longue. Celui qui, se trouvant là, n'aura pas prêté main forte à la
personne maltraitée, comme la loi le commande, paiera une mine d'amende,
s'il est de la première classe ; cinquante drachmes, s'il est de la
deuxième ; trente, s'il est de la troisième ; vingt, s'il est de la
quatrième. Le tribunal qui jugera ces sortes de procès sera composé des
stratèges, des taxiarques, des phylarques et des hipparques.
CHAPITRE XVII.
Parmi les lois, les unes sont faites, semble-t-il, à l'usage des honnêtes
gens afin de leur apprendre comment ils doivent se comporter entre eux
pour vivre en bons termes, les autres pour ceux qui n'ont pas reçu
d'éducation et dont le caractère est si dur que rien ne peut l'amollir,
afin de les empêcher d'aller jusqu'au bout de la méchanceté. Ce sont ces
derniers qui nous forcent à tenir les discours qui vont suivre ; c'est
pour eux que le législateur est contraint de faire ses lois, tout en
désirant qu'ils n'en fassent jamais usage.
Si quelqu'un ose porter la main sur son père, ou sa mère, ou encore sur
quelqu'un de ses aïeux, en leur faisant violence et en les maltraitant,
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