HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre IX

Page 873

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[9,873] οὐδὲ ἔκπλυτον ἐθέλειν γίγνεσθαι (873a) τὸ μιανθὲν πρὶν φόνον φόνῳ ὁμοίῳ ὅμοιον δράσασα ψυχὴ τείσῃ καὶ πάσης τῆς συγγενείας τὸν θυμὸν ἀφιλασαμένη κοιμίσῃ. ταῦτα δὴ παρὰ θεῶν μέν τινα φοβούμενον τὰς τιμωρίας εἴργεσθαι χρὴ τὰς τοιαύτας· εἰ δέ τινας οὕτως ἀθλία συμφορὰ καταλάβοι, ὥστε πατρὸς μητρὸς ἀδελφῶν τέκνων ἐκ προνοίας ἑκουσίως ψυχὴν τολμῆσαι ἀποστερεῖν σώματος, παρὰ τοῦ θνητοῦ νομοθέτου νόμος ὧδε περὶ τῶν (873b) τοιούτων νομοθετεῖ, Προρρήσεις μὲν τὰς περὶ τῶν νομίμων εἴργεσθαι καὶ ἐγγύας τὰς αὐτὰς εἶναι καθάπερ ἐρρήθη τοῖς ἔμπροσθεν· ἐὰν δέ τις ὄφλῃ φόνου τοιούτου, τούτων κτείνας τινά, οἱ μὲν τῶν δικαστῶν ὑπηρέται καὶ ἄρχοντες ἀποκτείναντες, εἰς τεταγμένην τρίοδον ἔξω τῆς πόλεως ἐκβαλλόντων γυμνόν, αἱ δὲ ἀρχαὶ πᾶσαι ὑπὲρ ὅλης τῆς πόλεως, λίθον ἕκαστος φέρων, ἐπὶ τὴν κεφαλὴν τοῦ νεκροῦ βάλλων ἀφοσιούτω τὴν πόλιν ὅλην, μετὰ δὲ τοῦτο εἰς τὰ τῆς χώρας (873c) ὅρια φέροντες ἐκβαλλόντων τῷ νόμῳ ἄταφον. τὸν δὲ δὴ πάντων οἰκειότατον καὶ λεγόμενον φίλτατον ὃς ἂν ἀποκτείνῃ, τί χρὴ πάσχειν; λέγω δὲ ὃς ἂν ἑαυτὸν κτείνῃ, τὴν τῆς εἱμαρμένης βίᾳ ἀποστερῶν μοῖραν, μήτε πόλεως ταξάσης δίκῃ, μήτε περιωδύνῳ ἀφύκτῳ προσπεσούσῃ τύχῃ ἀναγκασθείς, μηδὲ αἰσχύνης τινὸς ἀπόρου καὶ ἀβίου μεταλαχών, ἀργίᾳ δὲ καὶ ἀνανδρίας δειλίᾳ ἑαυτῷ δίκην ἄδικον (873d) ἐπιθῇ. τούτῳ δὴ τὰ μὲν ἄλλα θεὸς οἶδεν χρὴ νόμιμα γίγνεσθαι περὶ καθαρμούς τε καὶ ταφάς, ὧν ἐξηγητάς τε ἅμα καὶ τοὺς περὶ ταῦτα νόμους ἐπανερομένους χρὴ τοὺς ἐγγύτατα γένει ποιεῖν αὐτοῖσιν κατὰ τὰ προσταττόμενα· τάφους δ' εἶναι τοῖς οὕτω φθαρεῖσι πρῶτον μὲν κατὰ μόνας μηδὲ μεθ' ἑνὸς συντάφου, εἶτα ἐν τοῖς τῶν δώδεκα ὁρίοισι μερῶν τῶν ὅσα ἀργὰ καὶ ἀνώνυμα θάπτειν ἀκλεεῖς αὐτούς, μήτε στήλαις μήτε ὀνόμασι δηλοῦντας τοὺς τάφους. (873e) ἐὰν δ' ἄρα ὑποζύγιον ζῷον ἄλλο τι φονεύσῃ τινά, πλὴν τῶν ὅσα ἐν ἀγῶνι τῶν δημοσίᾳ τιθεμένων ἀθλεύοντά τι τοιοῦτον δράσῃ, ἐπεξίτωσαν μὲν οἱ προσήκοντες τοῦ φόνου τῷ κτείναντι, διαδικαζόντων δὲ τῶν ἀγρονόμων οἷσιν ἂν καὶ ὁπόσοις προστάξῃ προσήκων, τὸ δὲ ὀφλὸν ἔξω τῶν ὅρων τῆς χώρας ἀποκτείναντας διορίσαι. ἐὰν δὲ ἄψυχόν τι ψυχῆς ἄνθρωπον στερήσῃ, πλὴν ὅσα κεραυνὸς τι παρὰ θεοῦ τοιοῦτον βέλος ἰόν, τῶν δὲ ἄλλων ὅσα τινὸς προσπεσόντος αὐτὸ ἐμπεσὸν κτείνῃ τινά, [9,873] et la souillure refuse de s'effacer, jusqu'à ce que l'âme du coupable paye le meurtre par un meurtre semblable et apaise et endorme le ressentiment de toute sa parenté. La crainte d'être ainsi traité par les dieux doit engager les hommes à éviter de tels châtiments. Mais si quelqu'un est assez malheureux pour oser arracher volontairement et de dessein prémédité l'âme du corps de son père et de sa mère, de ses frères ou de ses enfants, le législateur mortel portera sur ce point la loi que voici. On lui signifiera d'abord que toute relation sociale lui est interdite, et il fournira les mêmes cautions que les meurtriers mentionnés plus haut. Et s'il est convaincu d'avoir tué l'un de ses parents dont nous avons parlé, les serviteurs des juges et les magistrats le mettront à mort et le jetteront tout nu dans un carrefour désigné hors de la ville. Tous les magistrats, au nom de tout l'État, portant chacun une pierre, la jetteront sur la tête du cadavre et purifieront ainsi toute la cité, après quoi, on le portera aux frontières du pays et on le jettera dehors sans sépulture, conformément à la loi. Mais quelle peine faut-il porter contre celui qui aura tué son parent le plus proche, celui qu'on dit le plus cher, je veux dire contre celui qui se sera tué lui-même et se sera privé violemment de la part de vie que le destin lui réservait, alors qu'il n'est pas puni par ordre de l'État, qu'il n'y est pas contraint par un malheur excessivement douloureux et inévitable qui l'a surpris, ni par aucun opprobre qui lui rende l'existence insupportable et impossible, mais qui, par manque d'énergie et de virilité, s'impose à lui-même une peine injuste ? Pour celui-là, Dieu sait les cérémonies nécessaires pour la purification et la sépulture. Aussi les plus proches parents consulteront à ce propos à la fois les interprètes et les lois relatives à ce sujet, et feront ce qui leur sera prescrit. Ceux qui se seront ainsi détruits seront enterrés seuls, sans partager la sépulture de personne ; on les ensevelira sans honneurs dans des endroits incultes et sans nom sur les confins des douze parties du territoire, sans signaler leur tombe par aucune stèle ni aucun nom. Si une bête de somme ou quelque autre animal tue un homme, les parents poursuivront pour meurtre la bête meurtrière, sauf si elle a commis son acte en luttant dans les jeux publics, et l'affaire sera tranchée par les agronomes, choisis à la volonté des parents et en tel nombre qu'il leur plaira. L'animal coupable sera tué et jeté hors des frontières du pays. Si une chose inanimée, à l'exception de la foudre ou d'un autre trait pareil lancé par un dieu, ôte la vie à un homme, soit par la chute de l'homme, soit par sa propre chute,


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Dernière mise à jour : 12/04/2007