HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre IX

Page 871

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[9,871] οὐδὲν δεῖ τὸν ἐπὶ τούτῳ (871a) νόμον ὑμνεῖν, ἀπειθοῦντι δὲ νόμος ὅδε εἰρήσθω τῇ γραφῇ· ὃς ἂν ἐκ προνοίας τε καὶ ἀδίκως ὁντιναοῦν τῶν ἐμφυλίων αὐτόχειρ κτείνῃ, πρῶτον μὲν τῶν νομίμων εἰργέσθω, μήτε ἱερὰ μήτε ἀγορὰν μήτε λιμένας μήτε ἄλλον κοινὸν σύλλογον μηδένα μιαίνων, ἐάντε τις ἀπαγορεύῃ τῷ δράσαντι ταῦτα ἀνθρώπων καὶ ἐὰν μή - γὰρ νόμος ἀπαγορεύει καὶ ἀπαγορεύων ὑπὲρ πάσης τῆς πόλεως ἀεὶ φαίνεταί τε καὶ φανεῖται (871b) - δὲ μὴ ἐπεξιὼν δέον, μὴ προαγορεύων εἴργεσθαι, τῶν ἐντὸς ἀνεψιότητος, πρὸς ἀνδρῶν τε καὶ γυναικῶν προσήκων τῷ τελευτήσαντι, πρῶτον μὲν τὸ μίασμα εἰς αὑτὸν καὶ τὴν τῶν θεῶν ἔχθραν δέχοιτο, ὡς τοῦ νόμου ἀρὰ τὴν φήμην προτρέπεται, τὸ δὲ δεύτερον ὑπόδικος τῷ ἐθέλοντι τιμωρεῖν ὑπὲρ τοῦ τελευτήσαντος γιγνέσθω. δὲ ἐθέλων τιμωρεῖν, τῶν τε ἐπὶ τούτοις λουτρῶν φυλακῆς πέρι καὶ ὅσων ἂν ἑτέρων (871c) θεὸς περὶ ταῦτα νόμιμα παραδῷ, πάντα ἀποτελῶν, καὶ τὴν πρόρρησιν προαγορεύων, ἴτω ἀναγκάζων τὸν δράσαντα ὑπέχειν τὴν τῆς δίκης πρᾶξιν κατὰ νόμον. ταῦτα δὲ ὅτι μὲν γίγνεσθαι χρεών ἐστι διά τινων ἐπευχῶν καὶ θυσιῶν θεοῖς τισιν οἷς τῶν τοιούτων μέλει, φόνους μὴ γίγνεσθαι κατὰ πόλεις, ῥᾴδιον ἀποφαίνεσθαι νομοθέτῃ· τίνες δ' εἰσὶν οἱ θεοὶ καὶ τίς τρόπος τῶν τοιούτων δικῶν τῆς εἰσαγωγῆς ὀρθότατα πρὸς τὸ θεῖον ἂν γιγνόμενος εἴη, νομοφύλακες μετ' (871d) ἐξηγητῶν καὶ μάντεων καὶ τοῦ θεοῦ νομοθετησάμενοι, τὰς δίκας εἰσαγόντων ταύτας. δικαστὰς δὲ αὐτῶν εἶναι τοὺς αὐτοὺς οὕσπερ τοῖς τὰ ἱερὰ συλῶσιν διαδικάζειν ἐρρήθη κυρίως· δὲ ὀφλὼν θανάτῳ ζημιούσθω καὶ μὴ ἐν τῇ τοῦ παθόντος χώρᾳ θαπτέσθω, ἀναιδείας ἕνεκα πρὸς τῷ ἀσεβεῖν. φυγὼν δὲ καὶ μὴ 'θελήσας κρίσιν ὑποσχεῖν φευγέτω ἀειφυγίαν· ἐὰν δέ τις ἐπιβῇ που τῶν τῆς τοῦ φονευθέντος χώρας, προστυχὼν πρῶτος τῶν οἰκείων τοῦ ἀποθανόντος (871e) καὶ τῶν πολιτῶν ἀνατὶ κτεινέτω, δήσας τοῖς ἄρχουσι τῶν τὴν δίκην κρινάντων κτεῖναι παραδότω. δὲ ἐπισκηπτόμενος ἅμα καὶ κατεγγυάτω τὸν ἂν ἐπισκήπτηται· δὲ παρεχέτω τοὺς ἐγγυητάς, ἀξιόχρεως οὓς ἂν τῶν περὶ ταῦτα δικαστῶν ἀρχὴ κρίνῃ, τρεῖς ἐγγυητὰς ἀξιόχρεως παρέξειν ἐγγυωμένους εἰς δίκην· ἐὰν δὲ μὴ ἐθέλῃ ἀδυνατῇ τις καθιστάναι, τὴν ἀρχὴν παραλαβοῦσαν δήσασαν φυλάττειν καὶ παρέχειν εἰς τὴν κρίσιν τῆς δίκης. [9,871] il n'est pas du tout besoin d'édicter la loi qui s'y rapporte ; mais, si l'on désobéit, nous mettrons par écrit la loi que voici. Quiconque aura tué de sa main délibérément et injustement n'importe lequel de ses concitoyens, sera premièrement mis hors la loi et ne souillera de sa présence ni les temples, ni la place publique, ni les ports, ni aucune assemblée publique, qu'on lui en signifie ou non la défense ; car la loi l'interdit, et c'est une chose manifeste qu'elle l'interdit et l'interdira toujours au nom de tout l'État. Si les parents du mort, tant du côté maternel que du côté paternel, jusqu'aux cousins inclusivement, ne poursuivent pas le meurtrier, comme ils le doivent, ou ne lui signifient pas son interdiction, ils contracteront d'abord eux-mêmes la souillure et la haine des dieux, que la loi, par ses imprécations, fait passer sur leur tête ; et en second lieu, ils pourront être cités en justice par quiconque voudra venger le mort. Celui qui consentira de se charger de cette vengeance accomplira les purifications auxquelles il faut veiller en cette affaire et toutes les autres cérémonies ordonnées par le dieu ; il notifiera au meurtrier l'interdiction et le forcera à subir la peine imposée par la loi. Il sera facile au législateur de montrer que ces cérémonies doivent consister en prières et en sacrifices offerts à certains dieux qui veillent à ce qu'il ne se commette pas de meurtres dans les États. Quels sont ces dieux et quelle est la manière la plus régulière au point de vue religieux d'introduire ces sortes de causes, c'est aux gardiens des lois, de concert avec les interprètes, les devins et l'oracle, de faire des lois pour engager ces procès. Ces procès seront portés devant les mêmes juges que nous avons chargés de prononcer souverainement sur le sacrilège. Si l'accusé est reconnu coupable, il sera puni de mort et ne sera pas enseveli dans le pays de sa victime, vu son impudence et son impiété. S'il prend la fuite et refuse de s'exposer au jugement, il sera banni à perpétuité, et, s'il met le pied quelque part dans le pays de celui qu'il a tué, le premier des parents du mort ou des citoyens qui le rencontrera pourra le tuer impunément, ou bien, après l'avoir garrotté, il le remettra entre les mains de ceux qui ont jugé le procès pour qu'ils le fassent mourir. L'accusateur exigera en même temps caution de celui qu'il accusera. Celui-ci lui fournira des cautions jugées dignes de foi par les magistrats chargés de le juger; ces cautions, au nombre de trois, s'engageront à le faire comparaître au procès. S'il ne veut pas ou ne peut pas fournir de caution, les magistrats s'assureront de sa personne, le feront garder en prison, et le feront comparaître pour le jugement de son procès.


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Dernière mise à jour : 12/04/2007