HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre IX

Page 866

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[9,866] καὶ τῆς τοῦ ξένου (866a) χώρας εἰργέσθω τοὺς αὐτοὺς χρόνους. τούτῳ δὴ τῷ νόμῳ ἐὰν μὲν ἑκὼν πείθηταί τις, τοῦ τελευτήσαντος γένει ἐγγύτατα, ἐπίσκοπος ὢν τούτων πάντων γενομένων, ἐχέτω συγγνώμην τε καὶ ἄγων πρὸς αὐτὸν εἰρήνην μέτριος ἂν εἴη πάντως· ἐὰν δέ τις ἀπειθῇ καὶ πρῶτον μὲν ἀκάθαρτος ὢν εἰς τὰ ἱερὰ τολμᾷ πορεύεσθαι καὶ θύειν, ἔτι δὲ τοὺς χρόνους μὴ ἐθέλῃ πληροῦν ἀποξενούμενος τοὺς εἰρημένους, (866b) τοῦ τελευτήσαντος γένει ἐγγύτατα ἐπεξίτω μὲν φόνου τῷ κτείναντι, διπλᾶ δὲ πάντα ἔστω τὰ τιμωρήματα τῷ ὀφλόντι. ἐὰν δ' προσήκων ἐγγύτατα μὴ ἐπεξίῃ τῷ παθήματι, τὸ μίασμα ὡς εἰς αὐτὸν περιεληλυθός, τοῦ παθόντος προστρεπομένου τὴν πάθην, βουλόμενος ἐπεξελθὼν τούτῳ δίκην, πέντε ἔτη ἀποσχέσθαι τῆς αὑτοῦ πατρίδος ἀναγκαζέτω κατὰ νόμον. ἐὰν δὲ ξένος ἄκων ξένον κτείνῃ τῶν ἐν τῇ πόλει, (866c) ἐπεξίτω μὲν βουλόμενος ἐπὶ τοῖς αὐτοῖς νόμοις, μέτοικος δὲ ὢν ἀπενιαυτησάτω, ξένος δὲ ἂν παντάπασιν, πρὸς τῷ καθαρμῷ, ἐάντε ξένον ἐάντε μέτοικον ἐάντε ἀστὸν κτείνῃ, τὸν βίον ἅπαντα τῆς χώρας τῆς τῶν νόμων τῶνδε κυρίας εἰργέσθω· ἐὰν δ' ἔλθῃ παρανόμως, οἱ νομοφύλακες θανάτῳ ζημιούντων αὐτόν, καὶ ἐὰν ἔχῃ οὐσίαν τινά, τῷ τοῦ παθόντος ἐγγύτατα γένει παραδιδόντων. ἐὰν δὲ ἄκων ἔλθῃ, ἂν μὲν (866d) κατὰ θάλατταν ἐκπίπτῃ πρὸς τὴν χώραν, σκηνησάμενος ἐν θαλάττῃ τέγγων τοὺς πόδας πλοῦν ἐπιφυλαττέτω, κατὰ γῆν δὲ ἂν βίᾳ ὑπό τινων ἀχθῇ, πρώτη προστυχοῦσα ἀρχὴ τῶν ἐν τῇ πόλει λύσασα, εἰς τὴν ὑπερορίαν ἐκπεμπέτω ἄσυλον. ἐὰν δ' ἄρα τις αὐτόχειρ μὲν κτείνῃ ἐλεύθερον, θυμῷ δὲ τὸ πεπραγμένον ἐκπραχθέν, διχῇ δεῖ πρῶτον τὸ τοιοῦτον διαλαβεῖν. θυμῷ γὰρ δὴ πέπρακται καὶ τοῖς ὅσοι ἂν ἐξαίφνης (866e) μὲν καὶ ἀπροβουλεύτως τοῦ ἀποκτεῖναι πληγαῖς τινι τοιούτῳ διαφθείρωσί τινα παραχρῆμα τῆς ὁρμῆς γενομένης, μεταμέλειά τε εὐθὺς τοῦ πεπραγμένου γίγνηται, θυμῷ δὲ καὶ ὅσοι προπηλακισθέντες λόγοις καὶ ἀτίμοις ἔργοις, μεταδιώκοντες τὴν τιμωρίαν, ὕστερον ἀποκτείνωσί τινα βουληθέντες κτεῖναι καὶ τὸ πεπραγμένον αὐτοῖς ἀμεταμέλητον γίγνηται. διττοὺς μὲν δὴ τοὺς φόνους, ὡς ἔοικε, θετέον, [9,866] qu'il soit banni durant le même temps du pays de cet étranger. S'il se soumet à cette loi de son plein gré, que le plus proche parent du mort, qui se rend compte de tout ce qui est arrivé, lui pardonne et fasse sa paix avec lui, et sa modération méritera une entière approbation. Mais s'il désobéit à la loi et qu'avant d'être purifié il ose pénétrer dans les temples et offrir des sacrifices, si de plus il ne veut pas remplir le temps prescrit pour son exil, que le plus proche parent du mort le poursuive pour meurtre et que, s'il est condamné, on lui double toutes les pénalités. Si le plus proche parent du mort ne poursuit pas le meurtre, la souillure retombera sur lui, et le mort retournera sur lui son ressentiment, et le premier venu pourra le poursuivre en justice et le contraindre à s'absenter de sa patrie pendant cinq ans, conformément à la loi. Si un étranger tue sans le vouloir un autre étranger établi dans l'État, le premier venu pourra le poursuivre en vertu des mêmes lois, el, s'il est domicilié, il sera banni pour un an ; s'il est complètement étranger, quelle que soit la victime, étranger, métèque ou citoyen, outre la purification, il sera chassé pour toute sa vie du pays où ces lois sont en vigueur. S'il revient malgré la loi, les gardiens des lois le puniront de mort, et, s'il a du bien, ils le donneront au plus proche parent du mort. S'il revient contre sa volonté, si la mer le rejette dans le pays, il dressera une tente sur le rivage, de façon qu'il trempe ses pieds dans la mer, et il épiera ainsi l'occasion de se rembarquer. S'il est ramené par terre de vive force, le premier magistrat de l'État qui le rencontrera le mettra en liberté et le renverra sur la terre étrangère sans lui rien prendre. Si quelqu'un tue de sa main une personne libre et que le meurtre ait été commis par colère, il faut d'abord ici distinguer deux cas. On agit par colère, lorsque, brusquement et sans dessein prémédité de tuer, on fait périr quelqu'un en le frappant ou par quelque violence semblable, sous le coup d'une colère subite, et qu'on se repent tout de suite de ce qu'on a fait. On agit aussi par colère, lorsque, insulté par quelqu'un en paroles ou par des actes outrageants, on en poursuit la vengeance et qu'on le tue ensuite délibérément, sans se repentir de son action. Il faut donc, semble-t-il, reconnaître deux espèces de meurtres,


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Dernière mise à jour : 12/04/2007