HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre IX

Page 865

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[9,865] (865a) φόνου δὴ καθάπερ ἠρξάμεθα, πειρώμεθα διὰ τέλους παντὸς εἴδους πέρι φόνου θεῖναι τοὺς νόμους, καὶ πρῶτον μὲν τὰ βίαια καὶ ἀκούσια λέγωμεν. εἴ τις ἐν ἀγῶνι καὶ ἄθλοις δημοσίοις ἄκων, εἴτε παραχρῆμα εἴτε καὶ ἐν ὑστέροις χρόνοις ἐκ τῶν πληγῶν, ἀπέκτεινέν τινα φίλιον, κατὰ πόλεμον ὡσαύτως κατὰ μελέτην τὴν πρὸς πόλεμον, ποιουμένων ἄσκησιν (τῶν ἀρχόντων) ψιλοῖς σώμασιν μετά τινων ὅπλων (865b) ἀπομιμουμένων τὴν πολεμικὴν πρᾶξιν, καθαρθεὶς κατὰ τὸν ἐκ Δελφῶν κομισθέντα περὶ τούτων νόμον ἔστω καθαρός· ἰατρῶν δὲ πέρι πάντων, ἂν θεραπευόμενος ὑπ' αὐτῶν ἀκόντων τελευτᾷ, καθαρὸς ἔστω κατὰ νόμον. ἐὰν δὲ αὐτόχειρ μέν, ἄκων δὲ ἀποκτείνῃ τις ἕτερος ἕτερον, εἴτε τῷ ἑαυτοῦ σώματι ψιλῷ εἴτε ὀργάνῳ βέλει πώματος σίτου δόσει πυρὸς χειμῶνος προσβολῇ στερήσει πνεύματος, αὐτὸς τῷ (865c) ἑαυτοῦ σώματι δι' ἑτέρων σωμάτων, πάντως ἔστω μὲν ὡς αὐτόχειρ, δίκας δὲ τινέτω τὰς τοιάσδε· ἐὰν μὲν δοῦλον κτείνῃ, νομίζων τὸν ἑαυτοῦ διειργάσθαι τὸν τοῦ τελευτήσαντος δεσπότην ἀβλαβῆ παρεχέτω καὶ ἀζήμιον, δίκην εἰς τὴν ἀξίαν τοῦ τελευτήσαντος ὑπεχέτω διπλῆν, τῆς δὲ ἀξίας οἱ δικασταὶ διάγνωσιν ποιείσθωσαν, καθαρμοῖς δὲ χρήσασθαι μείζοσίν τε καὶ πλείοσι τῶν περὶ τὰ ἆθλα ἀποκτεινάντων, (865d) τούτων δ' ἐξηγητὰς εἶναι κυρίους οὓς ἂν θεὸς ἀνέλῃ· ἐὰν δὲ αὑτοῦ δοῦλον, καθηράμενος ἀπαλλαττέσθω τοῦ φόνου κατὰ νόμον. ἐὰν δέ τις ἐλεύθερον ἄκων ἀποκτείνῃ, τοὺς μὲν καθαρμοὺς τοὺς αὐτοὺς καθαρθήτω τῷ τὸν δοῦλον ἀποκτείναντι, παλαιὸν δέ τινα τῶν ἀρχαίων μύθων λεγόμενον μὴ ἀτιμαζέτω. λέγεται δὲ ὡς θανατωθεὶς ἄρα βιαίως, ἐν ἐλευθέρῳ φρονήματι βεβιωκώς, θυμοῦταί τε τῷ (865e) δράσαντι νεοθνὴς ὤν, καὶ φόβου καὶ δείματος ἅμα διὰ τὴν βίαιον πάθην αὐτὸς πεπληρωμένος, ὁρῶν τε τὸν ἑαυτοῦ φονέα ἐν τοῖς ἤθεσι τοῖς τῆς ἑαυτοῦ συνηθείας ἀναστρεφόμενον, δειμαίνει, καὶ ταραττόμενος αὐτὸς ταράττει κατὰ δύναμιν πᾶσαν τὸν δράσαντα, μνήμην σύμμαχον ἔχων, αὐτόν τε καὶ τὰς πράξεις αὐτοῦ. διὸ δὴ χρεών ἐστιν ἄρα ὑπεξελθεῖν τῷ παθόντι τὸν δράσαντα τὰς ὥρας πάσας τοῦ ἐνιαυτοῦ καὶ ἐρημῶσαι πάντας τοὺς οἰκείους τόπους συμπάσης τῆς πατρίδος· ἐὰν δὲ ξένος τελευτήσας , [9,865] Puisque nous avons commencé à traiter du meurtre, essayons d'aller jusqu'au bout et de faire les lois pour toutes les espèces de meurtres. Parlons d'abord des meurtres violents et involontaires. Si quelqu'un, dans un concours ou dans les jeux publics, a tué un ami sans le vouloir, que cet ami soit mort sur-le-champ ou plus tard des coups qu'il a reçus ; de même s'il l'a tué à la guerre ou dans les exercices militaires ordonnés par les magistrats pour s'y entraîner, sans armes ou avec des armes, et imiter la pratique de la guerre, il sera déclaré innocent, après qu'il aura été purifié selon la loi apportée de Delphes. Il en sera de même de tous les médecins : si l'un d'eux, soignant un malade, le laisse mourir sans le vouloir, qu'il soit pur selon la loi. Quiconque aura tué un homme de sa main, mais involontairement, soit qu'il n'ait employé pour cela que ses membres, soit qu'il se soit servi d'un instrument ou d'un trait, ou qu'il lui ait donné un breuvage ou un aliment, ou qu'il l'ait fait périr par le feu ou le froid, ou qu'il lui ait ôté la respiration lui-même avec son propre corps ou au moyen de corps étrangers, il sera tenu pour un véritable homicide et payera les peines suivantes. S'il a tué un esclave, pensant que c'était un des siens, il dédommagera et indemnisera le maître du mort ; sinon, il sera condamné en justice à payer le double du prix de l'esclave, selon l'évaluation qu'en feront les juges. Quant aux purifications, il en fera plus et de plus grandes que ceux qui d auront tué dans les jeux, et les exégètes désignés par le dieu seront maîtres d'en décider. Si c'est un esclave à lui qu'il a tué, il sera absous du meurtre, après qu'il aura été purifié. Si quelqu'un a tué un homme libre sans le vouloir, il devra subir les mêmes purifications que celui qui a tué un esclave. De plus, qu'il ne néglige pas une antique tradition qui court. On dit en effet que celui qui a péri de mort violente, après avoir vécu avec les sentiments d'un homme libre, conserve, quelque temps encore après sa mort, du ressentiment contre son meurtrier; que, rempli de crainte et de terreur à cause de la violence qu'il a subie, et voyant celui qui l'a tué aller et venir dans les lieux qu'il avait l'habitude de fréquenter, il l'épouvante à son tour et fait tous ses efforts pour jeter en lui et dans ses actes le trouble dont il est lui-même agité, appelant à son secours la conscience du coupable. C'est pourquoi le meurtrier doit céder la place à sa victime pendant une année entière et vider tous les endroits de sa patrie qu'il fréquentait. S'il a tué un étranger,


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Dernière mise à jour : 12/04/2007